Le document de programmation budgétaire 2022-2024 analysé au Parlement

Publié le vendredi, 01 octobre 2021 08:21

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(Togo Officiel) - Les députés ont planché jeudi à l’hémicycle sur le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2022-2024), soumis par l'exécutif. Le débat, sans vote, a permis de voir, en plus des grandes tendances du projet du budget 2022, les perspectives économiques nationales et les priorités stratégiques du Gouvernement pour la période. 

On retient entre autres, un optimisme sur le plan macroéconomique. “Sur la période 2022-2024, le dynamisme de l’activité économique se renforcerait. Il en résulterait une croissance économique moyenne de 6,9% sur la période sous revue. Le taux de croissance du PIB réel passerait de 6,1% en 2022 à 7,5% en 2024, et les secteurs porteurs de cette croissance seront essentiellement l’agriculture, les activités extractives, immobilières, manufacturières et la production alimentaire”, détaille le document présenté par le Conseiller du Président de la République, Simfeitcheou Pré qui représentait le ministre de l’économie. 

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Le taux de l’inflation régresserait, de 2,1% en 2022 à 1,8 % en 2023, puis à 1,9 % en 2024, respectant ainsi la norme communautaire de l’UEMOA.

Au titre des finances publiques, il est projeté un accroissement de 7,7% des recettes budgétaires sur la période 2022-2024, et une augmentation des dépenses de 2,2%. Les recettes budgétaires représenteraient 20,5% du PIB en 2022 et s’établiraient à 18,5% en 2024. S’agissant des dépenses budgétaires, elles passeraient de 25,2% du PIB en 2022 à 21,9% en 2024. 

L’économie togolaise devrait renouer avec sa croissance d’avant la crise”, a indiqué le ministre, qui a en outre précisé que, même si elles ont été réalisées avec un scénario crédible, ces perspectives pourraient être victimes de l’environnement incertain et des nombreux risques. Entre autres, “la persistance de la pandémie, la vulnérabilité de l’agriculture aux aléas climatiques, la volatilité des cours des matières premières exportées, le renchérissement des biens et services importés, les coûts élevés du portefeuille des titres publics qui pourraient occasionner des charges futures de la dette sur le budget de l’Etat, et la menace terroriste au plan régional”.

Ce DPBEP 2022-2024 élaboré dans un contexte de ralentissement en raison du Covid-19, “est révélateur de la volonté du gouvernement à mener des actions concrètes en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations, avec une attention particulière sur la budgétisation sensible au genre en même temps que le respect des engagements internationaux”, a conclu Simfeitcheou Pré. 

A l’issue des débats, des recommandations ont été formulées par les parlementaires, notamment sur le plan de la lisibilité de l’information sur les projets par secteurs. 

En rappel, le DPBEP est un outil de cadrage macroéconomique, budgétaire et financier pluriannuel (il couvre une période minimale de trois ans) qui vise à renforcer la discipline macro-budgétaire en définissant une trajectoire des finances publiques. Le tout, en tenant compte des différents engagements auxquels le pays a souscrit.

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