COP26 : le Togo dévoile ses engagements et appelle à “un sursaut collectif”

Publié le jeudi, 04 novembre 2021 18:00

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(Togo Officiel) - Présent depuis le début de la semaine à Glasgow à l’occasion la 26ème Conférence des Parties sur le climat (COP26), le Togo, par la voix du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a invité la planète à “un sursaut collectif pour inverser la tendance au réchauffement climatique”. Le Président de la République, qui s’est exprimé à la faveur de l’une des activités de haut niveau auxquelles il a pris part durant son séjour, a dévoilé les engagements climatiques du pays, avant d’insister sur la nécessité d’une prise de conscience collective. 

Diminution de l’empreinte environnementale et développement durable parmi les priorités

Signataire de l’accord de Paris de 2015, qu’il a ratifié deux ans plus tard, le Togo qui figure parmi les plus faibles pollueurs au monde, a néanmoins aligné ses priorités de développement sur ses engagements climatiques. Ce qui lui a permis de réaliser des avancées significatives en matière d’adaptation et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Ainsi en dépit de la crise sanitaire, la diminution de l’empreinte environnementale et le développement durable sont restées des priorités, bien en place dans la feuille de route quinquennale de l’exécutif. En 2020, le pays a réduit de 27,5% ses émissions de gaz à effet de serre, au lieu des 17,5% initialement prévus dans le scénario de référence. Une prouesse sur laquelle le gouvernement ne compte pas se reposer.  

Aussi, à l’occasion de ce rendez-vous mondial en Ecosse, le Togo a-t-il décidé de rehausser encore ses ambitions. Ceci, en portant notamment ses contributions déterminées au niveau national (CDN), de 11,14% à 20,51% à l’horizon 2030. “Ce choix traduit notre engagement à renforcer la résilience de nos communautés, nos structures économiques et nos écosystèmes naturels à travers des plans d’actions climat concrets couvrant des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, l’eau, l’industrie, les ressources forestières, l’énergie et les mécanismes d’inclusion financière et de couverture des risques climatiques”, a expliqué Faure Gnassingbé.

Énergies propres, reboisement massif, gestion des déchets

Pour y arriver, le gouvernement mise sur plusieurs leviers. 

Dans le secteur de l’énergie par exemple, l’accent est mis sur la promotion des énergies renouvelables. Les mises en services récentes de la centrale thermique Kekeli Efficient Power et la centrale solaire de Blitta illustrent cette dynamique. Le Togo s’est fixé pour objectif d’atteindre 50% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici à 2030. 

Dans les classements internationaux, le pays, qualifié l’an dernier “d’exemple étonnant dans la promotion du solaire”, est bien placé : 33ème mondial et 10ème africain sur la liste des pays ayant à cœur la promotion des énergies renouvelables, selon l’indice spécialisé de Bloomberg. 

La feuille de route gouvernementale 20-25 prévoit en outre le déploiement de 300 mini-grids d’ici la fin de la décennie et l’électrification de 555 000 ménages par kits solaires, soit l’équivalent de 85 MW de capacité solaire additionnelle. Des initiatives qui doivent permettre de porter à 100% le taux d’électrification rurale à l’horizon 2030.

Dans le domaine des transports, le Togo envisage de porter à 3% la part des véhicules électriques dans l’acquisition des véhicules neufs en 2025 et s’est déjà engagé dans la promotion de la mobilité verte, à travers l’installation d’une société de fabrication de véhicules électriques à la PIA.

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Dans le secteur agro-forestier, davantage exposé aux changements climatiques, le pays entend renforcer sa politique de préservation de la biodiversité et du couvert végétal national. Il est ainsi prévu, une restauration des paysages dégradés à hauteur de 1% par an, pour atteindre un taux de couverture forestière de 30% en 2030. Une campagne de reboisement massif a également été initiée. 

Selon les projections, ces actions permettront d’augmenter de 10% la séquestration du carbone à l’échelle nationale. 

En ce qui concerne le secteur de la gestion des déchets, le référentiel quinquennal de développement prévoit une série d’initiatives, pour améliorer la collecte et l’assainissement, la valorisation en énergie du méthane produit au centre d’enfouissement de Lomé ainsi que le tri et la valorisation de 145 000 tonnes de déchets destinés au brûlage.

Pour tenir ces engagements, le Togo aura besoin d’environ 2,7 milliards $, d’ici 2030.

Le monde nous observe; nos populations comptent sur nous pour dépasser nos hésitations, prendre des décisions hardies et ramener la solidarité au cœur de l’engagement de la communauté internationale”, a martelé le Président de la République à l’endroit de ses pairs.

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