Commerce africain : le Togo réitère son engagement pour un marché commun solide et durable

Publié le lundi, 03 février 2025 10:28

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(Togo Officiel) - Activement impliqué depuis plusieurs années dans les mécanismes de promotion de marché commun régional et continental, le Togo accentue un peu plus son plaidoyer. Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, présent samedi 02 février à Accra dans le cadre de la 3ème édition des Dialogues sur la Prospérité en Afrique (APD 2025), a partagé la vision du Togo pour un marché commun solide et durable, et pour une Afrique prospère. 

Dans une allocution prononcée devant un parterre de dirigeants du continent, de partenaires multilatéraux, d’investisseurs et d’opérateurs économiques entre autres, le chef de l’Etat a mis en lumière trois approches majeures, comme axes stratégiques pour le financement et le développement des infrastructures économiques et sociales, gages d’une prospérité intégrée sur le continent. 

Nécessité d’un marché africain plus résilient

Faure Gnassingbé a d’abord insisté sur la nécessité d’un marché africain plus résilient et d’une intégration régionale pour faire face aux crises mondiales et réduire la dépendance dans les secteurs stratégiques. Pour le n°1 togolais, le marché commun africain doit être “conçu comme un espace de résilience où la coopération régionale sert à renforcer les capacités locales et à protéger notre indépendance stratégique”. L’idée, a-t-il expliqué, “n’est pas seulement de libéraliser le commerce, mais de bâtir un écosystème économique souverain”.

Un marché commun à construire de manière pragmatique et solidaire

Face aux enseignements tirés de l’histoire du continent, le Président de la République a proposé un modèle d’intégration économique équilibré, garantissant une répartition équitable des bénéfices du marché commun.

Notre marché commun doit se construire de manière pragmatique et solidaire. L’intégration économique ne va pas résoudre d’elle-même les problèmes structurels en Afrique, comme les inégalités économiques ou les disparités géographiques. Elle doit être un moteur d’économie et de prospérité partagée. Pour cela, nous devons commencer par reconnaître les asymétries entre pays et proposer des solutions adaptées. Typiquement, le chemin vers l’intégration ne se fera pas de la même façon pour les petites économies africaines que pour les grandes. Un modèle d’intégration flexible est possible, mais cela demande des stratégies bien pensées, des institutions solides et des engagements clairs”, a-t-il détaillé.

Des infrastructures comme socle de souveraineté économique

Enfin, le Président de la République, Champion du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), a insisté sur le rôle des infrastructures dans cette démarche de marché commun et de souveraineté. 

L’infrastructure est bien plus qu’un simple réseau de routes, de ports ou de lignes électriques. C’est ce qui permet à nos échanges de se faire. C’est ce qui relie nos communautés. C’est le socle sur lequel repose notre capacité à échanger, à produire, et à prospérer. Sans elle, l’idée même de marché commun reste théorique”, a-t-il ajouté, avant de suggérer une utilisation inclusive de la digitalisation. 

A la fin des travaux, le Président de la République a participé à une cérémonie d’allumage symbolique de la flamme du commerce africain.

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