(Togo Officiel) - Au Togo, le secteur de l’eau a connu un véritable coup d’accélérateur ces 15 dernières années, sous l’impulsion de divers programmes et mesures gouvernementales.
D’abord très bas en 2015, où il se situait autour de 25% sur le plan national, le taux d’accès à l’eau potable s’est progressivement élevé, au point de frôler la barre des 70% en 2019.
De gros chantiers mis en route
Avec l’appui de ses partenaires, le gouvernement a ainsi lancé de nombreux programmes dans les cinq régions économiques du pays : Hydraulique villageoise, Eau et assainissement en milieu rural, Projet d’aménagement urbain, Programme d’appui aux populations vulnérables ou encore celui d’Amélioration des conditions sanitaire en milieu scolaire et rural en sont quelques-uns.
Plus de 5000 nouveaux forages équipés de pompes à motricité humaine ont été ainsi réalisés en milieu rural sur tout le territoire, faisant passer le nombre total de forages à 11 600 en 2019. Également, 3200 forages en panne ont été réhabilités. Tout ceci a fait porter le taux d’accès à l’eau potable dans ce milieu de 21% en 2005 à 69% aujourd’hui.
Dans la même période, d’autres projets ont été initiés en milieu semi-urbain, toujours avec pour finalité d’accroître significativement l’accès des populations à une eau saine. 221 mini adductions y ont été réalisées (Maritime et Plateaux surtout) pour porter le taux d’accès de 23% (2005) à 49% en 2019.
Un maillage plus important du territoire
Peu présente sur le territoire en 2005 où elle ne comptait que 23 agences, la Togolaise Des Eaux (TdE) dans la lignée de la politique du gouvernement, a considérablement renforcé sa présence, comptant en 2019, 53 agences. Ce qui a impacté l’accès en milieu urbain.
De gros investissements ont été ainsi réalisés afin d’accroître la production et étendre le réseau dans plusieurs localités urbaines. Le coût du branchement au réseau d’eau potable urbain est passé de 100 000 FCFA à 75 000 FCFA et le taux a connu une hausse de 30% (25 à 55) dans le milieu en 14 ans.
Quand le numérique s’invite…
Le numérique est l’une des dernières initiatives de l’exécutif, dans sa démarche de résolution de la problématique de l’eau. Parallèlement aux projets toujours en exécution, les ministères en charge de l'eau et de l'économie numérique ont lancé courant mars 2019, un dispositif de Suivi des ouvrages de forages et des indicateurs pour l'eau (SOFIE).
Le dispositif, basé sur une interface numérique mobile et une localisation GPS, permet d’assurer aux populations un approvisionnement continu et permanent en eau potable, grâce à un suivi constant et une réparation rapide des points d'eau ou forages défectueux, quelle que soit le lieu. L’outil a ainsi permis de réduire, de plusieurs mois à 72h maximum, le délai de réparation des forages.
De grandes perspectives à venir
Pour les années à venir, des investissements importants sont attendus avec le concours des partenaires au développement tels que l’Agence Française de Développement (AFD), l’Unicef, la BOAD, l’UE, la Banque Mondiale, la BAD ou encore la BID.
En attendant, le gouvernement met le pied à l’étrier pour la mise en place de 1200 nouveaux forages sur le périmètre national. 289 retenues d’eau seront par ailleurs réhabilitées et aménagées dans les Savanes et la Kara, après les 06 déjà réhabilitées. Ce qui devrait faciliter certaines activités agricoles dans ces localités.
La construction d’une quarantaine de mini-adductions est également annoncée, grâce surtout à l’utilisation des postes solaires implantés via le Projet Cizo.
Cinkassé, Tandjouaré, Mandouri, Gando, Korbongou et les périphéries de Dapaong seront alimentés en eau potable à partir du barrage de Dalwak et le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Kara en cours, viendra renforcer le réseau de distribution dans la région, selon les responsables du ministère de l’eau.
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