(Togo Officiel) - Déjà appréciable au début des années 2010, la lutte contre le VIH connaît de réelles avancées depuis quelques années au Togo. “Sur la période 2010-2021, notre pays a enregistré une réduction de 56% des nouvelles infections et de 63% du nombre de décès liés au SIDA”, indique notamment le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST).
Les progrès sont un peu plus visibles au niveau de la prévalence (nombre de cas de malades, englobant aussi bien les cas nouveaux qu’anciens) : de 4% en 2000, ce taux qui est descendu à 2,3% en 2018, est actuellement estimé à 1,9%. Également, note le coordonnateur du CNLS, Vincent Pitché, de « très bonnes performances » ont été notées en matière de prise en charge de co-infection Tuberculose/VIH (TB/VIH), avec “un taux de décès stable autour de 15% depuis 5 ans”.
Implication collective, dépistage, plan stratégique…
Pour en arriver là, de nombreuses actions ont été menées, avec le concours de différents acteurs : gouvernement, parlement, collectivités territoriales, secteur privé et partenaires techniques et financiers. Depuis 2015, une politique nationale des interventions à base communautaire existe, assortie d’un plan stratégique, permettant de réunir des acteurs de la société civile, des réseaux religieux et des ONG.
En 2021, plus de 530.000 personnes ont été dépistées et 14 millions de préservatifs distribués, en dépit de la situation sanitaire. D’ailleurs, explique Eric Verschueren, le Directeur ONUSIDA au Togo, “la riposte au VIH a fait preuve d’une résilience exemplaire lors de l’épidémie de COVID-19 au Togo. Le pays se démarque par sa bonne gestion de la crise, l’intégration avancée des acteurs communautaires dans la riposte et sa contribution aux deux derniers appels à la reconstitution des ressources du Fonds mondial”.
Mettre fin à l’épidémie
Si les progrès sont jugés “impressionnants”, l’ambition du Togo est désormais de poursuivre les activités, afin de mettre fin à l’épidémie du sida comme problème de santé publique. Un accent particulier sera mis sur l’éradication des inégalités et injustices qui favorisent le fléau.
Le but est de parvenir à l’atteinte de l’objectif ‘95-95-95’ : 95% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) connaissant leur statut, 95% d’entre elles recevant un traitement antirétroviral (ARV) et 95% de celles-ci ayant une charge virale supprimée.
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