(Togo Officiel) - Au Togo, des informations diffusées depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux font état de l’existence sur le marché togolais, de poissons avariés. Les auteurs reprochaient notamment aux Douanes Togolaises d’avoir laissé passer une cargaison de maquereaux impropres à la consommation, présentés comme étant à l’origine de décès.
Le dimanche 16 avril, l’institution douanière a formellement démenti ces allégations sur les antennes de la Télévision Nationale (TVT), et apporté des clarifications.
Suite à des allégations de l'existence sur le marché #Togo-lais de poisson avarié que la douane aurait laissé passer alors que les faits se sont déroulés au Cameroun, l'@otr_togo a procédé ce dimanche à des démentis sur les ondes de la @TVT.https://t.co/GR9MgRCm02
— Primature Togo (@PrimatureTogo) April 16, 2023
“Nous n’avons pas du tout enregistré, que ce soit cette année ou l’année dernière, une cargaison de cette envergure au Port autonome de Lomé. Nous n’avons pas reçu de conteneurs de produits avariés au Togo”, a précisé d'entrée le Directeur des opérations douanières au niveau de la plateforme portuaire, le Colonel Akaya.
“Les faits ne se sont pas déroulés au Togo et les médias auraient été invités, comme cela se fait souvent”, a ajouté le responsable, avant de rappeler l’une des missions phares dévolues aux services douaniers : “Il s’agit de la sécurité. Cette mission est accomplie à travers tous les contrôles que nous effectuons au cordon douanier, afin de démasquer, constater et relever les envois à risque qui sont soumis à un traitement particulier”.
L’importation des produits congelés, soumise à une autorisation officielle préalable
En ce qui concerne l’importation des produits congelés dans le pays, les opérateurs économiques doivent disposer d’une autorisation préalable, accordée par le ministre en charge de l’agriculture et de l’élevage.
Cette autorisation, explique le Colonel Akaya, tient compte “de la nature de la marchandise, du poids, des références du conteneur et le pays d’origine”.
En outre, “une fois la marchandise importée, une analyse est faite par les services vétérinaires pour constater si le produit est propre à la consommation, ce qui donne droit à un quitus ou un certificat vétérinaire qui permet aux douanes de procéder aux formalités”.
“En cas d’avarie, un protocole se met en place et implique plusieurs acteurs jusqu’à la destruction, sanctionnée par un procès-verbal”, a ajouté l’officier.
Plainte contre X
La précision faite, l’Office Togolais des Recettes, organisme dont relèvent les Douanes, a annoncé avoir porté plainte contre X, afin que les auteurs de ces allégations répondent de leurs actes.
Pour rappel, les autorités camerounaises ont annoncé début mars, la saisie et la destruction de 5.600 cartons, soit 5 tonnes de poissons avariés, saisis au Port autonome de Douala et impropres à la consommation.