(Togo Officiel) - Au Togo, le gouvernement veut intensifier le contrôle et la lutte contre la promotion et la consommation des substances psychoactives. En effet, le phénomène, déjà inquiétant ces dernières années, a pris de l’ampleur au point de devenir un problème de santé publique et de sécurité, en particulier chez les jeunes.
Si plusieurs dispositions pénales existaient déjà depuis 1998, elles ont été renforcées en 2015, avec l’introduction de nouvelles contraintes. Ainsi, a rappelé le ministère de la sécurité il y a quelques jours, “la détention, l’achat, la consommation, la culture des plantes et substances classées stupéfiants ou psychotropes (cannabis, ecstasy, opioïdes, cocaïne, amphétamines, etc) sont interdits et punis”.
De même, “l’incitation et la provocation par n’importe quel moyen à l’usage illicite des drogues ou substances présentées comme ayant les mêmes effets ou non, constituent des infractions”, poursuit le ministère. Dans ce sens, “ceux qui sciemment auront fourni à un(e) mineur(e) l’un des inhalants chimiques ou toxiques ou des plantes ou substances classées comme stupéfiants ou substances psychotropes seront poursuivis et punis”.
La “chicha” et l’alcool, également dans le viseur
Également concernées par ce durcissement des mesures, la vente et la consommation du tabac et ses dérivés, ainsi que de l’alcool.
La vente et la consommation du tabac, y compris ceux consommés à l'aide du chicha sont interdites et punies par les articles 865 et suivants du nouveau code pénal;
— Myriam Dossou-d'Almeida ?? (@DossouMyriam) July 14, 2023
J'interpelle les jeunes qui s'adonnent ces pratiques. Arrêtez maintenant, au risque de tomber sous le coup de la loi https://t.co/gq2fu7T84p
Particulièrement épinglée, la chicha ou narguilé, un dispositif de pipe à eau utilisé pour fumer du tabac, et très répandu depuis quelques années. Désormais, a assuré le ministère, la vente et la consommation de tabac et ses produits dérivés, “surtout dans les milieux publics, dans les lieux de travail, dans les moyens de transport en commun, etc, sont interdites et punies”.
“J'interpelle les jeunes qui s'adonnent à ces pratiques. Arrêtez maintenant, au risque de tomber sous le coup de la loi” a exhorté ce vendredi 14 juillet, la ministre en charge de la jeunesse, Myriam Dossou-d’Almeida.