(Togo Officiel) - Depuis plusieurs semaines, le secteur éducatif togolais est marqué par une lancinante grève des enseignants, doublée de manifestations d’élèves à travers le pays. A cet effet, un groupe de travail a été mis sur pied à la demande du Chef du gouvernement, Klassou Sélom. Le relevé des conclusions de leurs travaux, rendu ce vendredi 10 mars, a consisté à déceler les maux qui minent le système éducation togolais et a trouver des pistes de solutions.
Dans son allocution prononcée pour la circonstance, le Premier ministre Klassou Sélom a mis en exergue les mesures déjà prises par le gouvernement pour répondre aux revendications des enseignants. Ainsi on apprend, qu’en « application des dispositions du statut général de la fonction publique 12 747 enseignants ayant fourni leurs dossiers complets ont reçu leurs actes de nomination avec effet à compter du 1er janvier 2017. Il appartient à ceux dont les dossiers restent à compléter de le faire dans les meilleurs délais.
- Au sujet de la question des cotisations ou prélèvements opérés sur le salaire de certains enseignants auxiliaires, avant leur intégration dans le cadre des fonctionnaires, le Gouvernement décide de mettre en place une Cellule ad hoc chargée de régler le problème des enseignants concernés.
- En ce qui concerne les émoluments des enseignants, je puis vous assurer qu’ils bénéficient d’’’une attention particulière. Des mesures incitatives ont toujours été appliquées à ce secteur et continuent d’être améliorées. Par exemple, au sujet de la grille salariale :
A diplôme égal le citoyen qui choisit la profession enseignante est recruté et classé dans une catégorie supérieure par rapport à un autre qui est recruté dans l’administration générale. A titre d’illustration, avec le diplôme de maîtrise obtenu la même année dans la même discipline, l’enseignant est surclassé dans la catégorie A1 indice 1300 tandis que son collègue de l’administration générale est classé en catégorie A2 indice 1100 ».
Le locataire de la Primature, a également rassuré les enseignants que la question de leur statut particulier sera étudié dans un « délai record ».
Aussi, Klassou Sélom a invité les enseignants à faire montre de responsabilité en mettant fin à leur grève. Il a notamment déploré « les agissements de certains enseignants et responsables syndicaux qui en violation des règles d’étiques pédagogiques disent aux apprenants que : ‘’les cours non assumés les jours de grève sont considérés comme faits’’ ».
Aux élèves, il a enjoint de regagner les salles de classe, leur rappelant « que la violence n’a pas de place dans les établissements scolaires. A cet effet, le Gouvernement invite les élèves à s’abstenir de toute forme de violence aussi bien dans les établissements scolaires que sur les voies publiques ».