(Togo Officiel) - Selon le ministre libérien des Travaux publics, Mabutu Nyenpan, le déficit total de financement en matière d’infrastructures routières au Liberia se chiffre aujourd’hui à environ 2,6 milliards $.
Tirant la sonnette d’alarme lors d’un séminaire gouvernemental qui s’est tenu récemment à Buchanan, la troisième plus grande ville du Liberia, Mabutu Nyenpan a plaidé pour un accroissement des financements affectés à la construction de routes dans le pays.
« Tout indique que si nous continuons à ce rythme, nous n’apporterons aucun changement significatif », s’est-il inquiété. Précisant que « si nous conservons l’allure qui consiste pour le Liberia à affecter 20 millions $, à chaque exercice budgétaire pour les routes, en plus des 129 millions $ de contribution annuelle des partenaires internationaux, il nous faudra plus de 150 ans pour pouvoir bitumer tout le réseau routier du pays ».
Ainsi, afin de renforcer les financements pour les infrastructures routières, le gouvernement libérien envisage la mise en place de fonds routiers, ainsi qu’un système de collecte devant permettre aux populations de contribuer à la construction de routes dans le pays. L’objectif étant de parvenir à collecter « au moins 30 millions $ chaque année » auprès des populations afin de financer la construction de routes, selon le ministre libérien des Travaux publics.
A noter qu’après 171 ans d’indépendance, le Liberia ne dispose actuellement que d’un réseau routier d’environ 12 000 kilomètres, dont 94% ne bénéficiant pas de revêtement. En outre, 90% des routes non revêtues sont situées dans les zones rurales où vit une grande partie de la population.
Borgia Kobri