(Togo Officiel) - Au Ghana, l’heure est à l’autonomisation financière. Plusieurs mois après avoir annoncé son intention de sevrer son pays de l’aide des bailleurs de fonds étrangers, le président ghanéen Nana Akufo-Addo (photo) vient de soumettre au parlement son premier budget sans contrôle du Fonds monétaire international (FMI).
Si le nouveau projet de Loi de finances est le troisième élaboré par le dirigeant ouest-africain, il devrait par contre être le premier lui permettant d’avoir une plus grande marge de manœuvre pour financer ses projets de développement.
En effet, au titre d’un accord triennal de 918 millions $, conclu avec le pays sous l’ancien président, John Dramani Mahama, le FMI avait imposé certaines conditions obligeant l’Etat ghanéen à améliorer ses ressources internes, à maîtriser ses dépenses et à réduire son déficit, limitant ainsi ses marges de manœuvre.
Face aux inquiétudes de plus en plus grandissantes par rapport aux effets pervers de la décision du gouvernement de ne pas reconduire l'accord, le ministre des Finances, Ken Offori-Atta, a réaffirmé l’engagement des autorités à maintenir la discipline budgétaire en insufflant une nouvelle dynamique à l'économie nationale, afin de booster la croissance.
D’après des propos relayés par La Tribune Afrique, le responsable a annoncé une intensification des investissements dans les infrastructures « sans compromettre la viabilité de la dette ».
Notons que, d’après le ministre de la Communication, Kojo Oppong Nkrumah, le nouveau projet de loi devrait apporter « plus de soulagement, d'espoir et d'amélioration du niveau de vie des populations ».
Pour rappel, en mars dernier, le chef de l’Etat ghanéen annonçait une croissance de 8,3% pour le pays, en 2018, en hausse par rapport au chiffre de 6,8% prévu dans le budget de l’Etat pour la même année.
Moutiou Adjibi Nourou