Cap-Vert : sur la voie de la restauration de la confiance avec le système bancaire

Publié le mercredi, 23 août 2017 12:03

500--333

(Agence Ecofin) - Endetté à plus de 116% de son PIB en 2017, selon la World factbook de la Central Intelligence Agency (CIA), le Cap-Vert travaille à rétablir la confiance, en particulier avec le système bancaire du pays. C’est ce qui ressort des propos du ministre des Finances, Olavo Correia (photo) qui s’exprimait à l’issue de la signature d’un contrat avec la Caixa Economica, une caisse d'épargne publique pour le paiement d’arriérés de dettes.

Ce contrat avec la banque commerciale fait suite à celui signé avec Banco Comercial do Atlântico (BCA) du groupe financier portugais Caixa Geral de Depósitos. Ce nouvel engagement porte à plus de 3,3 milliards d'escudos (35,2 millions $), le cumul des arriérés dus à ces deux intermédiaires financiers.

En détail, Caixa Económica devrait recevoir environ 900 millions d'escudos (9,6 millions de dollars), selon une annonce faite par le ministre des Finances. La part de Banco Comercial do Atlântico (BCA), représente près de 2,4 milliards d'escudos (25,6 millions $). L’exécutif inclura donc une dotation financière dans son budget afin de garantir les engagements pris dans le cadre de ces différents accords.

«Le Cap vert a besoin de plus de crédit et de faibles taux d'intérêt pour son économie», a déclaré le ministre des Finances du pays, qui a reconnu que la situation actuelle ne facilite pas le développement.

Selon le ministre, dans une déclaration la semaine dernière, Praia s’engage à créer un environnement approprié pour innover, produire et exporter. Un environnement dans lequel les banques commerciales auront un rôle important à jouer. Le ministre a ajouté que le gouvernement se prépare à mettre en place des fonds de garantie pour partager avec les banques commerciales les risques liés aux financements des micro, petites, moyennes et grandes entreprises.

Pour le dirigeant, il est important de créer des conditions permettant au secteur privé d'avoir accès au financement. « Le gouvernement analyse la possibilité de créer une institution publique pour stimuler le capital-risque dans le pays », avait annoncé le patron des finances capverdiennes.

Fiacre E. Kakpo

Actualités