Après cinq années d'exercice, la représentante résidente de Plan International, Awa Faly Ba, est arrivée en fin de mission au Togo. La responsable a fait, mercredi 12 février, le point sur son mandat avec le Premier ministre, Victoire Dogbé, à la faveur d’une audience à la Primature.
L’entretien a notamment été l’occasion de revenir sur les actions mises en œuvre. En cinq ans de mission, la représentante a souligné une augmentation significative des investissements en faveur des enfants et des filles. Elle a également mis en avant le renforcement des interventions de Plan International dans la région des Savanes, selon les priorités gouvernementales. Awa Faly Ba a en outre évoqué la continuité du programme de parrainage sur l’ensemble du territoire, impliquant 124 cantons partenaires ainsi que le sommet mondial des filles organisé pour la première fois en Afrique.
« Nous restons aux côtés des populations togolaises, en particulier des enfants et des filles. Notre ambition est de faire éclore une société juste et égalitaire dans laquelle tous les enfants ont des opportunités d'apprendre, de s'épanouir, de s'exercer à la citoyenneté. Nous allons continuer ce travail, bien sûr, avec abnégation, l'orientation des autorités et la participation de toutes et tous », a-t-elle conclu.
Au Togo, un nouveau manuel d’allemand sera bientôt adopté dans l’enseignement secondaire, en remplacement de « Ihr und Wir », utilisé depuis plusieurs années. Une commission technique composée d’une dizaine de professeurs d’allemand a entamé, le jeudi 13 février à Lomé, les travaux d’harmonisation du nouveau manuel dénommé « Und jetzt Wir ».
L’initiative, portée par les ministères en charge de l’enseignement secondaire et technique en collaboration avec Goethe-Institut, vise à adapter le contenu du manuel aux réalités socioculturelles africaines et au programme d’enseignement de l’allemand en vigueur depuis 2022. Il s’agit en outre d’assurer une uniformisation des enseignements sur l’ensemble du territoire afin de garantir une progression cohérente des élèves. Ce premier atelier, qui marque le début d’une série de trois sessions de travail, a pour objectif d’harmoniser les programmes académiques de la Seconde à la Terminale, en tenant compte des évolutions pédagogiques.
« Ce manuel, proposé par Goethe-Institut Togo, représente une avancée significative dans l’apprentissage de la langue allemande et nous sommes honorés de pouvoir l’intégrer à notre système éducatif », a indiqué Koffi Séna Agbozoh, directeur de la Direction des programmes et innovations pédagogiques (DPIP) de l’Université de Lomé.
L’ambition de l’exécutif est de permettre une meilleure appropriation de la langue allemande et de renforcer les compétences linguistiques des apprenants.
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Au Togo, une réforme institutionnelle se profile au sein de l’administration fiscale et douanière. Le gouvernement, réuni jeudi en conseil des ministres à Lomé, a adopté un projet de loi visant à renforcer la gouvernance de l’Office Togolais des Recettes (OTR), accroître son efficacité et promouvoir la célérité des procédures.
Le texte, qui s’inscrit dans le sillage des réformes mises en œuvre pour assurer notamment un processus transparent de collecte des recettes, tient compte des meilleures pratiques internationales, et tire des enseignements de l’audit de performance de l’office, réalisé pour la période 2014-2018. Pour l’exécutif, la réforme, une fois approuvée par les élus du peuple, devrait permettre au pays d’avoir un office des recettes plus moderne, efficace et transparent, capable de relever les défis auxquels sont confrontées les administrations fiscales et douanières.
Pour rappel, l’OTR, créée par une loi en 2012, est la principale entité de recouvrement des impôts, taxes et droits de douanes pour le compte de l’Etat et des collectivités territoriales. En une décennie (de 2014, année de son opérationnalisation à 2023), la mobilisation des recettes fiscales a connu une progression spectaculaire (+116%).
Plus de dix ans après sa création, l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (ANASAP), entité gouvernementale de gestion de l’assainissement urbain, va faire l’objet d’une réorganisation. L’exécutif, réuni en Conseil des ministres le jeudi 13 février, a examiné en première lecture le décret modifiant son cadre réglementaire.
Cette réorganisation, nécessaire au regard de l’évolution des missions de l’agence, vise à mieux structurer son action et à l’adapter aux réalités actuelles. Initialement conçue comme un organe d’appui-conseil, de coordination et de contrôle, l’ANASAP a progressivement été amenée à intervenir directement sur le terrain, notamment dans la capitale, pour répondre aux défis d’insalubrité.
Le texte, dont l’étude sera poursuivie lors d’une prochaine session, permettra de clarifier la répartition des responsabilités entre l’agence, les collectivités territoriales et le district autonome du Grand Lomé (DAGL). L’objectif pour le gouvernement est d’optimiser la gestion de l’assainissement et de garantir un cadre de vie sain aux populations.
Pour rappel, les activités de l’ANASAP sont essentiellement axées sur la salubrité et l’assainissement, notamment le curage des caniveaux, la destruction des dépotoirs sauvages, la création d’espaces verts et le désherbage. Depuis 2023, une antenne régionale est opérationnelle à Kara, renforçant ainsi l’efficacité de ses interventions sur l’ensemble du territoire.
Le Togo dispose d’un nouvel ambassadeur en France. Ouro-Koura Agadazi a été officiellement nommé jeudi 13 février Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Togolaise près la République Française par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé.
Officier des forces armées togolaises (grade de Colonel), Ouro-Koura Agadazi a occupé le poste de ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au sein du gouvernement, avant d’œuvrer successivement au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) et à l’Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSAT).
A Paris, il prendra la relève de Calixte Batossie Madjoulba.
L’équipe gouvernementale s’est réunie en conseil des ministres le jeudi 13 février à Lomé. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont été sanctionnés par l’examen d’un projet de loi et de trois décrets, ainsi qu’une communication.
Le Conseil des ministres s'est réuni ce jeudi 13 février 2025, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République. Le Conseil des ministres a examiné un (01) projet de loi et trois (03) décrets, et écouté une (01) communication.… pic.twitter.com/BYvIX3AKEf
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) February 13, 2025
Au titre du projet de loi,
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi portant modification de la loi n° 2012-016 du 14 décembre 2012, portant création de l’office togolais des recettes.
Dans le sillage des réformes mises en œuvre pour moderniser l’administration fiscale et douanière, en particulier pour assurer un processus transparent de collecte des recettes, il est apparu nécessaire de procéder à une revue du cadre institutionnel de l’office togolais des recettes.
Ainsi le projet de loi adopté par le Conseil permet de consacrer cette évolution inspirée des meilleures pratiques internationales, et qui tire les enseignements des résultats de l’audit relatif à l’évaluation de la performance de l’office togolais des recettes pour la période 2014-2018.
Le texte vise à renforcer la gouvernance, notamment la tutelle ministérielle, accroître l’efficacité du conseil d’administration, et promouvoir la célérité des procédures.
Il permettra à notre pays d’avoir un office des recettes plus moderne, efficace et transparent, capable de relever les défis auxquels sont confrontées les administrations fiscales et douanières.
Au titre des décrets,
Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret portant approbation des critères de répartition des dotations du fonds d’appui aux collectivités territoriales, exercice 2025, pour le compte des régions.
L’exercice, par les collectivités territoriales, de compétences transférées par l’État induit la nécessité d’un transfert concomitant des ressources correspondantes.
Ainsi, en plus de leurs ressources propres, les collectivités territoriales bénéficient d’un mécanisme national de financement dénommé Fonds d’appui aux collectivités territoriales. Les critères de répartition des dotations annuelles de ce fonds sont soumis à l’approbation du Conseil des ministres.
Pour l’exercice 2025, le montant global à répartir par région est composé d’une dotation de base et de dotations de péréquation suivant les critères de population, de superficie et d’indice de pauvreté, la dotation de performance n’étant pas applicable pour la première année de fonctionnement des régions.
Le Conseil des ministres a examiné en première lecture le décret modifiant le décret n°2013-082/PR du 12 décembre 2013 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’agence nationale d’assainissement et de salubrité publique.
L’agence nationale d’assainissement et de salubrité publique est créée à l’origine comme un organisme d’appui-conseil, de concertation, de coordination et de contrôle.
Mais, à la pratique, l’agence a été sollicitée pour des interventions de terrain visant à juguler une situation d’insalubrité généralisée, en particulier à Lomé la capitale.
Après une dizaine d’années de prise en charge réussie de missions d’exécution sur la base des dispositions pertinentes relatives à la décentralisation et au fonds d’aide aux collectivités territoriales, il y a lieu de réaliser une réorientation du cadre réglementaire de l’agence nationale d’assainissement et de salubrité publique, en arrimant son texte fondateur à son activité effective.
C’est l’objet de ce décret qui devra notamment prendre en compte les réalités de l’administration décentralisée ainsi que l’existence du district autonome du Grand Lomé pour une répartition des attributions et des responsabilités de chaque intervenant dans la chaîne de l’assainissement et de la salubrité, pour garantir aux populations un environnement public propre et un cadre de vie sain.
Le Conseil des ministres a examiné en première lecture le décret fixant les attributions et le fonctionnement des conférences administratives régionales et préfectorales.
La mise en œuvre de la réforme 5 de la feuille de route gouvernementale Togo 2025 intitulée « décentralisation et déconcentration de l’État » exige une coordination renforcée entre les différents acteurs au niveau local, pour favoriser la synergie des stratégies, réflexions et actions en vue d’un développement national harmonieux.
Le décret fixant les attributions et le fonctionnement des conférences administratives régionale et préfectorale va permettre d’assurer la cohérence des politiques de développement, d’optimiser l’utilisation des ressources disponibles et de renforcer la transparence et l’efficacité dans le suivi des programmes et projets étatiques en réponse aux besoins spécifiques des populations locales.
Au titre des communications,
Le Conseil des ministres a écouté une communication de la ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de la réforme foncière, relative au projet de création de l’institut géographique national du Togo.
En vue d’améliorer la gestion du système d’information foncière aux niveaux national et local, le gouvernement a entrepris des mesures destinées à repenser l’organisation institutionnelle du système de cartographie nationale, afin qu’il réponde à l’ambition de moderniser le pays et renforcer ses structures, d’une part, et, d’autre part, tienne compte des évolutions techniques en matière de traitement des informations géographiques.
Au nombre de ces mesures figure la transformation de l’actuelle direction générale de l’information géographique et de la cartographie en un institut doté d’une autonomie de gestion administrative et financière.
Fait à Lomé, le 13 février 2025
Le Conseil des ministres
Le Togo, représenté par la ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale, Cina Lawson, a pris part mardi 11 février à Paris, à un évènement centré sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) au service du développement. L’activité, organisée conjointement avec le groupe de l’Agence française de développement (AFD), s’inscrivait dans le cadre du Sommet pour l'Action sur l'IA qui se tenait dans la capitale française.
Honorée par le riche moment de partage qu'a constitué notre évènement « L’IA au service du développement : solutions pour un avenir durable et inclusif », organisé dans le cadre du #SommetActionIA à Paris ce 11 février 2025, en collaboration avec @HenriVerdier et le groupe… pic.twitter.com/Aj80I7ubuF
— Cina Lawson (@cinalawson) February 13, 2025
Devant un parterre de décideurs publics, de partenaires, d’experts, de chercheurs, et de startups africaines et internationales, la ministre a partagé la perception du Togo sur la contribution de l’IA au développement, particulièrement dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé, l’agriculture, ou encore l’inclusion sociale. Les échanges ont en outre permis de donner la parole aux acteurs qui portent des solutions IA sur le terrain.
“L'IA ne doit pas être une simple réponse conjoncturelle, mais une solution structurelle pour le développement”, a insisté Cina Lawson, qui a salué “une étape importante” pour la structuration des écosystèmes IA et la formation des citoyens.
La capitale togolaise a abrité les 11 et 12 février, un forum consacré à l’intégration du genre dans l’action climatique en Afrique de l’Ouest. La rencontre, organisée par la Communauté de pratique régionale des femmes (CPF), a réuni des délégués du Ghana, de la Gambie, du Libéria et du Togo autour du thème : « Identifier et comprendre les opportunités pour le genre dans l’accélération des priorités climatiques nationales ».
Les discussions ont porté sur la participation des femmes à la gouvernance climatique, leur leadership, ainsi que l’intégration du genre dans les politiques environnementales. L'objectif est d'accroître l'implication des femmes dans les prises de décision et de renforcer la résilience des communautés face aux défis climatiques.
« L’intégration du genre en général et la prise en compte des femmes en particulier devront être placées au cœur de l’action gouvernementale dans le contexte d’un programme transversal qui garantit une lutte efficace contre les changements climatiques », a souligné le ministre de l’environnement et des ressources forestières, Katari Foli-Bazi, à l’ouverture des travaux.
Pour le Togo qui est très engagé dans la cause environnementale, ces assises doivent permettre de sensibiliser les femmes, en particulier celles en milieu rural, à leur impact sur l’environnement, afin de les encourager à adopter de nouveaux comportements et à agir en faveur de sa préservation.
Au Togo, plusieurs quartiers de villes et localités connaissent depuis quelques jours, des perturbations dans la fourniture de l’énergie électrique. En cause, les travaux de maintenance sur le gazoduc de WAPCo.
Ces perturbations, qui se sont intensifiées le 12 février, sont dues à la perte de la tension provenant du Nigéria. Face à cette situation, les moyens de production de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) ont été mobilisés pour réduire au minimum les interruptions. En outre, les équipes techniques de la CEB (Communauté Électrique du Bénin), de la CEET et de la Transmission Company of Nigeria sont à pied d'œuvre pour la restauration du système électrique.
En attendant le rétablissement de la tension, de nouvelles interruptions sont à prévoir, a prévenu la Compagnie publique.
Le Premier ministre, Victoire Dogbé, a reçu, le mardi 11 février à Lomé, une délégation d’émissaires de la République de Madagascar. La mission, conduite par Rafaravavitafika Rasata, ministre malgache des affaires étrangères, est venue solliciter le soutien du Togo à la candidature de son pays à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA).
L’occasion pour la responsable d’exposer à la cheffe du gouvernement les priorités de son pays pour une Afrique unie, solidaire et prospère, afin de renforcer la voix du continent sur la scène internationale. "Nous avons également des objectifs au sein de l’Union africaine, c’est la sécurité régionale, la stabilité, l’intégration économique et surtout la valorisation de la jeunesse africaine. Ce sont, pour nous, des valeurs similaires, identiques, qui annoncent une nouvelle page de notre coopération bilatérale avec le Togo", a-t-elle indiqué.
Pour rappel, les élections se tiendront en février lors du sommet de l’Union africaine. Le processus de candidature, ouvert depuis plusieurs semaines, concerne les huit postes de haute responsabilité de la Commission (président, vice-président et commissaires).
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