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Confronté depuis plusieurs années à des menaces sécuritaires persistantes dans la sous-région ouest africaine, le Togo envisage d’améliorer davantage son dispositif du renseignement, dans la lignée des réformes déjà entreprises. Le gouvernement a adopté vendredi 10 janvier un projet de loi dans ce sens. 

Le texte, qui sera soumis à l’approbation des députés, vise à doter le renseignement national d’un cadre juridique adéquat, garantissant une mise en œuvre coordonnée et efficiente, respectueuse des lois et règlements, et protectrice des droits et libertés. Le tout, en prenant en compte les nouvelles menaces transversales liées aux technologies de l’information et de la communication (TICs).

Meilleure coordination des services, double mécanisme de contrôle  

Plusieurs innovations sont annoncées, notamment la création d’un poste de délégué chargé de coordonner l’ensemble des services de renseignement, et l’institution de deux niveaux de contrôle des activités : un contrôle interne administratif et un contrôle externe qui sera exercé par le Parlement.

Pour le gouvernement, il s’agit in fine de moderniser en profondeur l’organisation de l’activité de renseignement et de renforcer la transparence des actions, en veillant au respect des droits des citoyens. 

Le Togo renforce la protection de ses intérêts fondamentaux. Le gouvernement, réuni à l’occasion du premier conseil des ministres de l’année, a adopté deux décrets instituant la création de nouvelles entités : le Conseil national de défense et de sécurité (CNDS) et la Commission du secret de la défense nationale.

Créée dans un contexte marqué par la circulation rapide de l’information dans le monde, la Commission veillera à la protection des informations sensibles et supervisera les procédures et modalités de leur communication. Quant au CNDS, il a principalement pour mission de planifier la gestion des crises majeures en matière de sécurité, d’évaluer les risques de sécurité intérieure, et d’organiser la réponse à toute situation pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. 

L’ambition de l’exécutif, à travers ces nouveaux textes, est d’améliorer la gestion de la sécurité intérieure et de la défense nationale, afin de mieux faire face aux diverses menaces contemporaines.

dimanche, 12 janvier 2025 09:38

Conseil des ministres du 10 janvier 2025

L’équipe gouvernementale s’est réunie le vendredi 10 janvier à Lomé, pour son premier conseil des ministres de l’année. Les travaux, présidés par le chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé, ont été sanctionnés par un projet de loi, quatre décrets, une communication, et un point de divers. 

Au titre du projet de loi,

Le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi relatif au renseignement.

Dans le contexte régional de menaces sécuritaires persistantes, le renseignement représente un enjeu majeur de sécurité nationale. Il doit disposer d’un cadre juridique adéquat garantissant une mise en œuvre coordonnée et efficiente, respectueuse des lois et règlements, et protectrice des droits et libertés.

C’est l’objet du projet de loi adopté par le Conseil des ministres, qui s’inscrit dans le cadre des réformes déjà réalisées pour renforcer l’appareil de renseignement, et pour prendre en compte les nouvelles menaces transversales liées aux technologies de l’information et de la communication.

Ce texte présente de nombreuses innovations, notamment l’instauration d’un délégué chargé de la coordination de l’ensemble des services de renseignement, l’institution d’un contrôle interne administratif et d’un contrôle externe par le Parlement.

Son adoption permettra à notre pays de moderniser l’organisation de l’activité de renseignement, d’en assurer une meilleure coordination et de renforcer la transparence de leurs actions, en veillant au respect des droits des citoyens.

Au titre des décrets,

Le Conseil des ministres a examiné et adopté le décret portant création d’un conseil national de défense et de sécurité (CNDS).

La mission de ce Conseil est de planifier la gestion des crises majeures en matière de sécurité, d’évaluer les risques de sécurité intérieure, et d’organiser la réponse à toute situation pouvant porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation.

Le Conseil des ministres a ensuite examiné et adopté un décret relatif à la protection du secret de la défense nationale

Dans un contexte mondial caractérisé par la circulation rapide de l’information, la protection du secret de la défense nationale devient un impératif.

Le présent décret prévoit la définition des informations, supports, procédés, systèmes d’information, installations et lieux présentant un caractère de secret de la défense nationale. Il organise la protection des informations sensibles et définit les modalités et procédures de leur communication, afin de préserver la sécurité de l’État.

Il crée également une commission du secret de la défense nationale dont la mission inclut la proposition, la diffusion, l’application et le contrôle de la mise en œuvre des mesures nécessaires à la protection du secret de la défense nationale.

L’adoption de ce texte permettra d’assurer une protection des intérêts fondamentaux de la Nation à travers l’organisation du secret de la défense nationale.

Le Conseil des ministres a également examiné et adopté le décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du commissariat à l’énergie atomique du Togo (CEAT).

Membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) depuis 2012, le Togo a résolument opté pour une exploitation sûre, pacifique et innovante des technologies nucléaires civiles et de leurs multiples applications, notamment dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’agriculture ou de la lutte contre les changements climatiques.

Après la loi du 10 juin 2020 sur le nucléaire et la création de l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires (ANSSN), il est donc mis en place le Commissariat à l’énergie atomique, institution stratégique pour coordonner les efforts, renforcer les capacités techniques et maximiser les retombées durables des sciences et technologies nucléaires dans divers secteurs.

La création du Commissariat à l’énergie atomique permettra à notre pays d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de formation, de recherche et d’application concernant le développement des technologies nucléaires, dans un cadre stratégique, technique et opérationnel spécifique à ce domaine hautement scientifique.

Enfin, le Conseil des ministres a examiné en deuxième lecture et adopté le décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement de l’Autorité togolaise des frontières (ATF).

Cette structure vise à mutualiser les dispositifs existants, notamment la commission de gestion des frontières maritimes et la commission de gestion des frontières terrestres, pour en optimiser la gestion.

La création de l’Autorité togolaise des frontières permet d’imprimer une approche globale et interactive aux réflexions et stratégies sur la juridiction territoriale, maritime et aérienne du Togo, en évitant des chevauchements éventuels et en améliorant l’organisation, le stockage et la diffusion des informations relatives aux frontières nationales.

Au titre des communications,

Le Conseil des ministres a écouté une communication du ministre de l’agriculture, de l’hydraulique villageoise et du développement rural, relative au programme de modernisation de l’agriculture au Togo (PRoMAT).

La transformation structurelle de l’agriculture togolaise vise à en faire un secteur productif, à haute valeur ajoutée, moteur de valeur économique pour les agriculteurs et de croissance pour le pays.

Ainsi, en capitalisant sur les résultats de programmes d’investissement agricole mis en œuvre il y a quelques années, le nouveau programme dénommé programme de modernisation de l’agriculture au Togo est élaboré pour accroître les performances et pour relever les défis nouveaux du secteur, notamment la prise en compte des changements climatiques et le besoin de compétitivité des produits locaux.

Le programme de modernisation de l’agriculture au Togo est articulé autour de quatre (04) axes incluant le soutien à la production agricole et à la résilience des systèmes de production, la valorisation des produits agricoles et l’accès aux marchés, l’accès au financement et la promotion des initiatives privées et le renforcement de la gouvernance du secteur.

Le chef de l’État a instruit le gouvernement de veiller à maintenir le dialogue direct avec les producteurs agricoles pour une compréhension partagée des objectifs, et de privilégier une approche multisectorielle visant des résultats mesurables et un impact concret.

En divers,

Le ministre de l’environnement et des ressources forestières a rendu compte au Conseil des ministres du bilan de la campagne nationale de reboisement 2024.

Dans le cadre de l’ambition nationale d’étendre la couverture forestière à 25% du territoire et de planter un milliard d’arbres à l’horizon 2030, la campagne de reboisement de l’année qui s’achève a permis de couvrir une superficie de 11.544 hectares avec 9.142.273 plants mis en terre.

La sensibilisation des parties prenantes à cette cause se poursuit pour accroître ces résultats, et des actions incitatives sont mises en œuvre à l’instar des prix décernés aux meilleurs reboiseurs dans chaque région.

Le Président de la République a instruit le gouvernement de rendre disponible la cartographie des espaces reboisés, pour une bonne information des parties prenantes au processus et des populations en général.

Fait à Lomé, le 10 janvier 2025

Le Conseil des ministres

Désormais appelée à jouer un rôle de premier plan dans la nouvelle réforme constitutionnelle du pays, l’Assemblée nationale poursuit son processus d'adaptation. Un atelier de renforcement de capacités s’est déroulé dans ce sens jeudi 09 janvier au siège de la Représentation nationale à Lomé. 

La séance, qui a réuni les membres du bureau des commissions permanentes, visait principalement à outiller les élus sur les réformes introduites dans le travail législatif par la Vème République, ainsi que les nouvelles exigences du travail parlementaire. La session a ainsi permis d’aborder des notions sur le mandat représentatif du député, la procédure d’élaboration d’un texte de loi (projet ou proposition), le circuit de la loi (du dépôt du texte à sa promulgation par le Président du Conseil), ou encore les moyens pour l’exercice du contrôle de l’action gouvernementale.

Les exposés ont en outre permis de s’informer sur la trajectoire historique de l’Assemblée nationale, et l’évolution du nombre des députés. “Il est impératif de s’adapter aux nouvelles exigences de la vie parlementaire”, a exhorté le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze, qui a exhorté les députés à maîtriser le contenu de la nouvelle Loi fondamentale et les nouvelles méthodes législatives. 

Pour rappel, le nouveau régime parlementaire repositionne l’Assemblée Nationale et le Sénat au centre de la vie politique, et confère plus de pouvoirs au peuple, par le biais de ses représentants à l’hémicycle.

L'Agence togolaise de presse (ATOP) célèbre cette année le cinquantième anniversaire de sa création. Le coup d’envoi officiel des activités commémoratives du jubilé d’or a été donné vendredi 10 janvier à Aného par le ministère chargé de la communication, des médias et de la culture. 

C’est parti pour plusieurs semaines d’activités qui permettront d’effectuer une rétrospective et une évaluation de l’impact de l’agence dans le paysage médiatique national depuis sa création. Entre autres activités phares prévues, des interactions avec le grand public, des journées portes ouvertes, tables rondes, formations, sessions de reconnaissance des agents (en fonction et à la retraite) méritants, ou encore la réalisation d’un film documentaire retraçant les 50 années d’histoire de l’Agence. 

Le soutien constructif et les initiatives du chef de l’Etat ont permis de poursuivre la modernisation de l’agence pour qu’elle puisse continuer de répondre aux défis du numérique”, a souligné le directeur de cabinet du ministère, Franck Missité lors du lancement des activités, avant d’appeler à continuer à investir dans les nouvelles technologies, à renforcer les capacités du personnel et à explorer de nouvelles approches pour répondre aux exigences journalistiques. 

Créée par décret présidentiel en mars 1975 et actuellement sous tutelle du ministère chargé de la communication, l’ATOP a pour mission la collecte, le traitement et la diffusion des informations nationales. Elle dispose, dans le cadre de sa mission, de correspondants de presse répartis dans tout le pays ainsi que de partenariats avec des agences internationales. Ces dernières années, l’Agence a fait l’objet d’une modernisation, marquée notamment par la refonte de son identité graphique, la mise à jour de son site web, et une amélioration significative de sa réactivité dans le traitement et la diffusion de l’information.

En 2025, le gouvernement poursuivra le renforcement des effectifs de l’administration publique, initié ces dernières années. En tout, 14.120 nouveaux agents seront recrutés, selon les prévisions du ministère de la réforme du service public, du travail et du dialogue social. 

Le secteur de l’enseignement fera l’objet d’une attention particulière, avec 8031 personnels attendus. Le chiffre, qui tient compte des divers besoins, inclut notamment le recrutement en cours de 4386 enseignants fonctionnaires, et celui à venir de 3645 personnes.

Le secteur de la santé sera renforcé par 2463 nouveaux agents, tandis que celui des finances bénéficiera de 800 nouvelles recrues. L’Ecole nationale d’administration (ENA), pourvoyeuse en cadres de l’administration publique et parapublique nationale, contribuera à ce renforcement qualitatif des effectifs, avec 101 nouveaux fonctionnaires.

Enfin, 2725 agents, issus d’un concours de recrutement général en attente seront incorporés. A fin 2025, la fonction publique togolaise devrait ainsi compter 83.795 agents actifs, en tenant compte des départs à la retraite (1309) prévus. 

Pour les deux prochaines années, le nombre de nouveaux fonctionnaires devrait fortement baisser, avec des prévisions de moins de 5000 agents recrutés respectivement en 2026 et 2027.

A partir du 31 janvier prochain, l’utilisation des timbres fiscaux physiques pour les différentes formalités administratives au sein de l’Office togolais des recettes (OTR) sera suspendue. L’annonce, faite par l’Office, s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l'administration fiscale et de la promotion de l'utilisation des outils numériques pour simplifier les démarches aux usagers.

Concrètement, les contribuables devront désormais utiliser les timbres fiscaux électroniques, accessibles en ligne via une plateforme dédiée, ou directement auprès des caisses de recouvrement du commissariat des impôts. Cette innovation, en lien avec la vision gouvernementale, marque un pas significatif dans l’amélioration du climat des affaires et l’optimisation des ressources publiques. 

Il y a quelques semaines, l’OTR avait également officialisé la digitalisation de l’immatriculation des véhicules.

Les préparatifs se poursuivent pour l’organisation des élections sénatoriales, reportées au 15 février prochain. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) publiera ce vendredi 10 janvier, la liste provisoire des candidatures acceptées pour le scrutin. 

La liste, qui sera disponible à partir de 15h au siège de l’institution, comportera les noms et informations des candidats dont les dossiers ont été jugés conformes à l’issue des processus de vérification. En cas de contestation, les concernés devront se pourvoir immédiatement devant la Cour constitutionnelle, qui rendra sa décision dans les 72 h. 

Les candidats retenus définitivement disposeront alors d’un délai de 48h (après l’acceptation de la CENI) pour le versement au Trésor public du cautionnement fixé (300.000 FCFA pour les hommes et 150.000 FCFA pour les femmes), et recevront un récépissé définitif de la Commission. “Le défaut de versement de ce cautionnement entraîne l’annulation de la candidature”, a-t-elle précisé. 

En rappel, 41 sièges de sénateurs sont à pourvoir lors des élections.

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L’Agence nationale de promotion et de garantie de financement des PME/PMI (ANPGF) a organisé le mercredi 08 janvier, une séance de sensibilisation à l’endroit des opérateurs économiques sur la loi de finances exercice 2025. Cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de la première session des « Mercredis de l’Entrepreneur », un rendez-vous mensuel visant à renforcer les capacités managériales des entrepreneurs.

Axés sur le thème “PME/PMI : comprendre les enjeux fiscaux et financiers des nouvelles dispositions fiscales de la loi de finances exercice 2025”, les travaux ont permis aux participants de mieux appréhender les réformes fiscales prévues, et de comprendre leurs implications, pour une gestion améliorée de leurs entreprises.

Nous avons choisi de parler de la loi de finances 2025 pour ce premier numéro du “mercredi de l’entrepreneur” en raison de l’importance que revêt cette loi sur les activités des opérateurs économiques”, a expliqué Naka Gnassingbé De Souza, directrice générale de l’ANPGF.

Créée en 2006, l’ANPGF contribue à la résolution des problèmes d’accès au financement des entreprises. Elle fournit également une assistance aux PME/PMI en matière de renforcement des capacités des promoteurs et des dirigeants. Au 31 décembre 2023, l’institution a accompagné 1300 entreprises pour un financement de plus de 15,5 milliards FCFA.

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Des représentants de l’administration publique, du secteur privé et des associations de consommateurs ont procédé, mercredi 8 janvier, à la validation du rapport 2024 sur l'état de la concurrence au Togo. C’était à la faveur d’une rencontre organisée par le ministère en charge du commerce avec le soutien de la commission de l’Uemoa.

Concrètement, le document approuvé met en évidence des pratiques persistantes dans des secteurs clés tels que l’audiovisuel, le numérique et les services financiers. Il expose également les insuffisances du cadre réglementaire, notamment le besoin urgent de transposer les directives communautaires et de renforcer la capacité opérationnelle des institutions chargées de la régulation.

« L’élaboration du projet de rapport sur l’état de la concurrence dans notre pays entre dans le cadre du suivi de l’application des règles communautaires de concurrence », a expliqué le directeur général du commerce, Talime Abe.

Pour sa part, le directeur du commerce intérieur et de la concurrence, Atekpe Makiliwè, a mis l’accent sur les actions menées en 2024. Entre autres, des sensibilisations et des formations organisées pour promouvoir la culture de la concurrence auprès des producteurs, transformateurs et commerçants. Une étude a également été menée, portant sur les secteurs de l’audiovisuel et du numérique, en particulier le transfert monétique et la promotion du commerce électronique, afin d'identifier d'éventuelles pratiques anti-concurrentielles.

Cette démarche qui s’inscrit dans le contexte de la mise en œuvre des dispositions nationales, vise à mieux cerner les défis et à poser les bases d'une régulation plus efficace.

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