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Les députés ont planché jeudi à l’hémicycle sur le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP 2022-2024), soumis par l'exécutif. Le débat, sans vote, a permis de voir, en plus des grandes tendances du projet du budget 2022, les perspectives économiques nationales et les priorités stratégiques du Gouvernement pour la période. 

On retient entre autres, un optimisme sur le plan macroéconomique. “Sur la période 2022-2024, le dynamisme de l’activité économique se renforcerait. Il en résulterait une croissance économique moyenne de 6,9% sur la période sous revue. Le taux de croissance du PIB réel passerait de 6,1% en 2022 à 7,5% en 2024, et les secteurs porteurs de cette croissance seront essentiellement l’agriculture, les activités extractives, immobilières, manufacturières et la production alimentaire”, détaille le document présenté par le Conseiller du Président de la République, Simfeitcheou Pré qui représentait le ministre de l’économie. 

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Le taux de l’inflation régresserait, de 2,1% en 2022 à 1,8 % en 2023, puis à 1,9 % en 2024, respectant ainsi la norme communautaire de l’UEMOA.

Au titre des finances publiques, il est projeté un accroissement de 7,7% des recettes budgétaires sur la période 2022-2024, et une augmentation des dépenses de 2,2%. Les recettes budgétaires représenteraient 20,5% du PIB en 2022 et s’établiraient à 18,5% en 2024. S’agissant des dépenses budgétaires, elles passeraient de 25,2% du PIB en 2022 à 21,9% en 2024. 

L’économie togolaise devrait renouer avec sa croissance d’avant la crise”, a indiqué le ministre, qui a en outre précisé que, même si elles ont été réalisées avec un scénario crédible, ces perspectives pourraient être victimes de l’environnement incertain et des nombreux risques. Entre autres, “la persistance de la pandémie, la vulnérabilité de l’agriculture aux aléas climatiques, la volatilité des cours des matières premières exportées, le renchérissement des biens et services importés, les coûts élevés du portefeuille des titres publics qui pourraient occasionner des charges futures de la dette sur le budget de l’Etat, et la menace terroriste au plan régional”.

Ce DPBEP 2022-2024 élaboré dans un contexte de ralentissement en raison du Covid-19, “est révélateur de la volonté du gouvernement à mener des actions concrètes en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations, avec une attention particulière sur la budgétisation sensible au genre en même temps que le respect des engagements internationaux”, a conclu Simfeitcheou Pré. 

A l’issue des débats, des recommandations ont été formulées par les parlementaires, notamment sur le plan de la lisibilité de l’information sur les projets par secteurs. 

En rappel, le DPBEP est un outil de cadrage macroéconomique, budgétaire et financier pluriannuel (il couvre une période minimale de trois ans) qui vise à renforcer la discipline macro-budgétaire en définissant une trajectoire des finances publiques. Le tout, en tenant compte des différents engagements auxquels le pays a souscrit.

Au Togo, la deuxième édition du mois du consommer local tournera autour de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf), notamment sur les enjeux et opportunités qu’offre cet espace aux produits locaux. L’événement organisé par le ministère du commerce se déroulera, cette année, à partir de la deuxième semaine du mois d’octobre.

Cette initiative à laquelle collabore la Commission de l’Uemoa, est placée sous le thème :« Compétitivité des produits et services locaux sur le marché de la ZLECAf ».

L’ambition est de valoriser davantage les biens et services locaux, afin de tirer cette fois un meilleur parti de l’espace économique, Zlecaf. Ainsi, les échanges porteront essentiellement sur la démarche qualité, les problèmes d’emballage, les prix et la disponibilité des produits afin de les rendre compétitifs sur les plans national, régional et international, précise le ministre du commerce Kodjo Adedze à cet effet. 

En amont de ce mois du consommer-local , le gouvernement avait déjà outiller les acteurs (le secteur privé, femmes entrepreneures) sur les questions et différentes thématiques liées à la Zone de libre-échange continentale africaine. 

Pour rappel, la Zlecaf qui est un espace économique riche de 1,2 milliard de consommateurs, est officiellement entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021.

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En attente depuis près d’un an, le temps du renforcement de l’autorité du Médiateur de la République et de ses services, la procédure de déclaration des biens et avoirs va bientôt être lancée. 

Le processus législatif et réglementaire” de cette démarche, obligatoire pour les hautes personnalités, hauts fonctionnaires et agents publics professionnellement exposés à des risques de corruption et d’infractions assimilées, est achevé, a annoncé mercredi le Premier ministre en conseil. Les membres du gouvernement ont donc été invités “à se préparer à se conformer à la procédure dès que le Médiateur sera en mesure de les recevoir”. 

La déclaration des biens entre dans le cadre de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance auquel s’attelle le Togo depuis quelques années. Elle exige de la part de certains citoyens, la déclaration de leurs patrimoines supérieurs à 200 000 FCFA, les revenus annuels bruts, les autres sources de revenus, à l’étranger ou sur le territoire, et ceux du conjoint. Le tout, sous peine d’emprisonnement et d’amende, en cas d’omission ou de dissimulation. 

En juin dernier, le Parlement a autorisé, dans un souci de simplification, la déclaration en ligne.

Au Togo, le secteur des transports routiers et des professions auxiliaires va faire l’objet d’une profonde réforme. La question a fait l’objet d’un examen, mercredi en conseil des ministres.

Le projet porté par le ministre du secteur Affoh Atcha-Dedji concernera notamment la professionnalisation des acteurs, (par un processus de formalisation à terme) dans la lignée de la politique de modernisation du domaine du transport global, amorcée par le pays.

Ainsi, cette réforme devrait renforcer la compétitivité du transport routier, conformément aux ambitions de l’exécutif de faire du Togo, “un hub logistique d’excellence”, précise le ministre. 

Pour rappel, le transport par voie de route assure plus de 90% du déplacement des personnes et des biens sur le périmètre national.  Pour mieux encadrer le secteur, le gouvernement avait d'ores et déjà approuvé il y a un peu plus d’un an une politique nationale de sécurité routière pour mieux lutter contre les accidents

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Le Togo s’apprête à mettre en œuvre le Système d’information policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO). Mercredi en conseil des ministres, le ministre de la sécurité et de la protection civile a présenté les grandes lignes de ce programme et requis le feu vert du gouvernement pour la présentation de plusieurs projets de décret dans ce sens. 

Financé par l’UE et coordonné par l’Organisation internationale de la police criminelle (Interpol), le SIPAO vise à accroître l’échange des informations policières en Afrique de l’Ouest, une région où sévit la criminalité, notamment la piraterie maritime, le terrorisme ou le trafic de stupéfiants.

Sur le plan national, il consiste à créer dans chaque Etat membre, une base de données automatisée d’informations de police pour faciliter la collecte, la centralisation, la gestion, l’analyse et l’échange d’informations criminelles provenant de tous les services chargés de l’application de la loi.  

Pour le Togo, l’implémentation de ce système permettra d’accroître la célérité policière, alors même que la Police nationale se rapproche davantage des populations.

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Le Togo dispose désormais officiellement d’une entité exclusivement consacrée à la coordination et à l’exécution des projets digitaux gouvernementaux. Les contours de cette entité dénommée ‘Agence Togo Digital (ATD)’ ont été examinés et actés par l’adoption d’un projet de décret mercredi en conseil des ministres. 

La principale vocation de cette agence, sera “d’appuyer la mise en œuvre des projets digitaux, de s’assurer de leur cohérence et de contribuer à l’efficacité dans l’utilisation des moyens de l’Etat”. Aussi, avec 75% des projets de la feuille de route gouvernementale s’appuyant sur la digitalisation des processus et des services, l’ATD devra-t-elle accompagner les ministères et administrations dans la dématérialisation de leurs services. 

Cette agence a vocation à aider les administrations à mieux cerner leurs besoins, recruter les prestataires, les superviser jusqu'à la finalisation des projets. Ceci permettra d'assurer la cohérence de l'écosystème”, explique le secrétaire général du gouvernement, Kanka-Malik Natchaba.

Pour rappel, certains projets de la feuille de route quinquennale orientés sur la dématérialisation et le digital ont déjà été menés à terme : informatisation du casier judiciaire, mise en place du portail de l’investissement, ou encore digitalisation des services bancaires.

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L’équipe gouvernementale s’est réunie ce mercredi à Lomé en conseil des ministres. Les travaux, dirigés par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’examen de plusieurs textes, dans les domaines du transport, du digital, de la gestion publique, de l’environnement, de l’éducation et de la sécurité.

En tout, un avant-projet de loi et trois projets de décret ont été adoptés, tandis que quatre communications ont été écoutées. 

Un peu plus d’un an après le feu vert de l’exécutif et du parlement, le Togo a officiellement adhéré à la convention sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontiers et des lacs internationaux des Nations-Unies. L’annonce a été faite mercredi par l’institution via un communiqué. 

En paraphant cette convention sur l’eau, le Togo, qui multiplie et accroît les efforts dans le secteur, renforce un peu plus sa gouvernance en la matière, au niveau national ainsi que dans la coopération transfrontalière. Ainsi, il permettra au pays de mieux gérer ses ressources en eau, surtout celles qu’il partage avec ses voisins, de façon coordonnée, non conflictuelle et durable.  “Dans un contexte marqué par une pression accrue sur les ressources et l'augmentation des usages, la Convention constitue un cadre juridique dont la mise en œuvre, en plus des cadres régionaux, contribuera certainement à soutenir les efforts de notre pays en matière de coopération transfrontalière sur nos bassins partagés, de prévention des conflits et de promotion de paix et d'intégration régionale", a précisé à cet effet le ministre de l’eau Bolidja Tiem. 

En effet, le Togo partage plus de deux tiers de ses ressources en eau avec ses voisins du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Ghana ou encore du Mali.  

Pour rappel, la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontiers et des lacs internationaux (Convention sur l’eau) a été adoptée en 1992 à Helsinki (Finlande).

Elle reste à ce jour un des principaux mécanismes de renforcement des mesures nationales et de coopération internationale pour la gestion et la protection des eaux transfrontières de surface ou souterraines. Le Togo est devenu le 5e pays africains membre, après la Guinée Bissau, le Ghana, le Sénégal et le Tchad. 

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Au Togo, la nouvelle rentrée scolaire rime, depuis une douzaine d’années désormais, avec le redémarrage du programme des cantines scolaires. Cette initiative gouvernementale institutionnalisée en 2020 puis confiée à l’Agence nationale de développement à la base, contribue significativement à l’amélioration de la fréquentation et la rétention des élèves dans les écoles publiques des milieux défavorisés du territoire. 

Pour cette nouvelle année académique, un peu plus d’un millier d’agents, surnommées les ‘Maman Cantines’ seront chargées de prendre soin des élèves à leur disposition dans les 337 établissements retenus. Ces 1011 nourrices verront leurs capacités renforcées à travers une série de formation, qui a été lancée en amont de la reprise des classes. 

Elles ont également obtenu des kits de fourneaux à gaz, réceptionnés par l’exécutif dans le cadre d’un partenariat entre l’Etat et la société togolaise ZENER/Sodigaz.

Un nouvel appui d’une entité du secteur privé, deux semaines après la convention de 45 millions FCFA signée entre SCANTOGO et Myriam Dossou-d’Almeida au profit de 2000  écoliers de la préfecture de Yoto. 

Triple ambition 

L’objectif est triple, améliorer la qualité des repas en mettant l’accent sur l’art culinaire et les mesures d’hygiène, lutter contre l’utilisation du bois pour la cuisson, et promouvoir davantage l’utilisation des produits locaux.

Pérenniser les acquis

Pour le Gouvernement, qui bénéficie du soutien de la Banque mondiale et d’autres partenaires bilatéraux dans l’atteinte de ses objectifs (ODD, Faim Zéro à l’école), il faut maintenir les acquis et continuer dans cette dynamique. 

Depuis 2008, plus de 90 millions de repas chauds ont été offerts à près de 100 000 écoliers. En 2020, le Président de la République s'est engagé à multiplier par trois, le nombre de cantines et de bénéficiaires sur le territoire.   

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La cheffe du Parlement, Yawa Djigbodi Tsegan a pris part à l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2021 de l’Assemblée Nationale du Niger. Invitée par son homologue nigérien Seini Oumarou, la cheffe du législatif togolais a assisté à la cérémonie au Palais des congrès de Niamey, en présence de plusieurs représentants des institutions parlementaires des autres pays de la sous-région, des anciens présidents du parlement du Niger et plusieurs autres personnalités. 

Le déplacement a été l’occasion pour Yawa Tségan d'émettre le vœu de voir “la coopération parlementaire entre l’Assemblée nationale togolaise et nigérienne se renforcer davantage et s’orienter vers de nouvelles perspectives”. Avant de rappeler, l’excellente qualité des relations qui lient leurs pays, la cheffe de la Représentation Nationale a par ailleurs salué la volonté du président du parlement nigérien de “ maintenir ses relations d’amitié et de fraternité entre leurs pays, malgré la situation sanitaire en cours”.

Pour rappel, Lomé et Niamey envisagent en effet d’intensifier leur partenariat, et de le faire fructifier davantage dans bien d’autres secteurs. 

En 2019, selon des données compilées par l’ONU, plus de 80 millions $ de produits ont été exportés du Togo vers le pays du Sahel. 

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