Au Togo, la crise économique et sanitaire engendrée par la pandémie de coronavirus en cours depuis bientôt deux ans, a eu des retombées “désastreuses” sur le tourisme. Le constat, visible depuis plusieurs mois, a été rappelé par le ministre en charge du secteur, à la faveur de la célébration ce lundi de la 42ème Journée mondiale du Tourisme.
En 2020, 481.706 arrivées de touristes ont été comptabilisées dans le pays, contre 946.376 en 2019. Une baisse de 49,10%, a détaillé Kossi Lamadokou. La grise mine du secteur s’observe davantage au niveau des recettes, avec seulement 19 milliards FCFA enregistrés en 2020, contre 53 milliards en 2019. Une baisse de 64%, et surtout un retour en arrière, alors qu’un regain de forme significatif avait été remarqué entre 2017 et 2018.
A l’échelle mondiale, les chiffres ne sont guère reluisants, avec une chute de 74% des arrivées internationales, un milliard d’arrivées en moins par rapport à 2019, et une perte de recettes d’exportation estimée à 1300 milliards $, soit “les plus mauvais résultats de l’histoire”, selon le ministre qui a cité l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Une semaine après les enseignants et le personnel d’encadrement pédagogique, trois millions d’élèves et d’apprenants de l’enseignement général, technique, confessionnel et de la formation professionnelle reprennent ce lundi le chemin des classes. La rentrée académique 2021-2022 débute en effet officiellement ce 27 septembre, conformément au chronogramme établi par le Gouvernement.
Environ 3 millions d'élèves reprennent les chemins des classes ce lundi pour l'année scolaire 2021-2022. Dans 1 message, le Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l'Artisanat, Prof Komla Dodzi Kokoroko, revient sur les enjeux et défis de cette rentrée pic.twitter.com/TwXEvamK7y
— Primature Togo (@PrimatureTogo) September 26, 2021
Comme en 2020, cette rentrée des classes, qui intervient dans un contexte marqué par le coronavirus, a fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’exécutif, a rappelé dans son message de rentrée le ministre en charge du secteur éducatif, Dodzi Kokoroko.
La gratuité des frais d’inscription et de scolarité, déjà effective en 2020 a notamment été étendue aux collèges et lycées d’enseignement et centres de formation publics, et le programme de protection sociale School Assur porté “au cœur des établissements publics du préscolaire”.
En ce qui concerne les enseignants, la prime de gratification exceptionnelle a été arrimée à la réforme du Statut général de la fonction publique, et 2250 nouveaux agents ont été recrutés, en attendant l’entrée en formation imminente de 300 inspecteurs et conseillers de tout ordre.
Il y a quelques jours, un processus de renforcement du capital humain a été initié avec les réformes annoncées des Écoles normales des instituteurs (ENI) et de l’Ecole normale supérieure (ENS).
Sur le plan infrastructurel, le Gouvernement prévoit de renforcer les capacités du secteur, avec la construction de 30 000 salles de classes sur l’ensemble du territoire d'ici 2025.
“L’éducation peut beaucoup, mais plus encore avec le concours de tous”, a déclaré le ministre, avant d’annoncer l’entrée en service, dès ce lundi, du numéro vert 8250 lancé en avril dernier pour un meilleur suivi des réformes du secteur.
Pour Dodzi Kokoroko, “les grands objectifs de modernisation du système éducatif, suivant les documents stratégiques et la feuille de route gouvernementale 2025, demeurent nobles et méritent d’être poursuivis et atteints, au bénéfice de la jeunesse togolaise”.
À l'entame de la nouvelle année scolaire dans notre pays, je souhaite une bonne rentrée à tous nos élèves et au corps enseignant. FEG pic.twitter.com/pkgwYMI91N
— Faure E. Gnassingbe (@FEGnassingbe) September 26, 2021
Dans un message publié sur ses comptes sociaux officiels, le Président de la République, Faure Gnassingbé a également souhaité une bonne rentrée à tous les acteurs.
Le Togo et les autres Etats membres de l’Uemoa vont bientôt se doter d’un cadre législatif uniforme sur les infractions boursières. La question a fait l’objet d’une étude en fin de semaine écoulée, lors du conseil statutaire des ministres de l’économie et des finances de l’Union, déroulé sous la présidence du Togo.
Les travaux tenus par visioconférence vont servir de tremplin à une « application plus efficace des règles du marché financier, par la création d’un cadre communautaire de répression des infractions pénales susceptibles d’y être commises » , a notamment détaillé le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya qui a présidé les travaux. Cette remise en ordre va venir s’ajouter à la réforme globale du cadre réglementaire du marché financier ouest-africain, qui devrait entrer dans sa phase opérationnelle très prochainement. En effet, soutient Sani Yaya, « Les principaux effets attendus de ces modifications sont l’alignement des conditions d’exercice des Organismes de Placement Collectif aux standards internationaux, le renforcement de la lisibilité des dispositions réglementaires et l’élargissement de la base des investisseurs avec la promotion d’instruments tels que l’épargne salariale ».
Notons par ailleurs que l'émission d’obligations vertes et durables devrait bientôt être possible sur le marché des titres publics de l’Umoa. A ce titre, un Guide a été remis aux différentes parties prenantes.
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La Délégation Spéciale Consulaire (DSC), mise en place pour conduire le processus de restructuration de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIT) a obtenu un délai supplémentaire de six mois pour achever sa mission. C’est ce qu’a décidé l’exécutif, mercredi en conseil des ministres.
Cette prorogation fait suite à la présentation des principales actions menées jusqu’ici par la délégation spéciale consulaire, dirigée par Nathalie Bitho. Le gouvernement, après analyses et évaluations de l’objectif final, a ainsi décidé de donner un temps additionnel à l'équipe dirigeante intérimaire.
En effet, cette reconduction devrait permettre à la délégation d’atteindre les principaux objectifs comme, la révision des textes de la chambre, et surtout, l’organisation dans les prochains mois des élections consulaires pour le renouvellement des instances dirigeantes de la Chambre, tout en assurant la gestion des affaires courantes et urgentes de l’institution.
Pour rappel, la CCIT est la principale interface entre le secteur privé et les pouvoirs publics. Elle a une mission consultative et représentative, et assure également des missions de conseil, d’appui, d’information, de formation et de gestion de services industriels et commerciaux.
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Initialement prévues pour prendre fin ce vendredi 24 septembre, les inscriptions pour la participation à la deuxième édition du Marché international d’artisanat du Togo (MIATO) vont finalement être prorogées d’une semaine (au 30 septembre 2021). C’est ce qu’ont annoncé les organisateurs de l’événement, jeudi, à la faveur d’une rencontre avec les acteurs.
Vous êtes dans le domaine de l'artisanat ? Vous voulez avoir plus de visibilité ? Enrichir votre carnet d'adresse, voulez-vous rencontrer des investisseurs, des acheteurs professionnels. Les inscriptions se poursuivent jusqu’au 30 septembre 2021 à 17 h. #Miato2021 #Team228 pic.twitter.com/YcBlThkxv8
— MIATO (@miatoTG) September 23, 2021
Cette prorogation, selon le comité d’organisation, a été décidée pour permettre à un plus grand nombre d'artisans et aux entreprises (artisanales) de pouvoir s’inscrire.
Pour rappel, c’est près de 120.000 visiteurs, qui sont attendus à cet événement biennal, qui se déroulera comme pour l’édition précédente sur l’esplanade du Palais des Congrès.
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Le Premier Ministre, Victoire Dogbé a reçu en audience, jeudi, des responsables de l’Organisme de mise en œuvre du Millennium Challenge Account (OMCA). La rencontre s’inscrivait dans le cadre du démarrage effectif des activités de l’institution en charge de la mise en œuvre du fonds de développement bilatéral américain ‘Millenium Challenge Account’ (MCA).
Les représentants de l’organe-pilote du programme américain conduit par sa directrice, Bougonou N’gname ont ainsi présenté à la cheffe du gouvernement, les voies et moyens à mettre en œuvre pour mener à bien leur mission. “Comme vous le savez, ce n’est pas l’organisation de mise en œuvre qui exécute les activités, ce sont les ministères et les parties prenantes qui mettent en œuvre les activités", a précisé la cheffe du OMCA. Un plan d’exécution et de prise de contact avec les parties prenantes est par ailleurs déjà élaboré, renseigne Bougonou N’gname.
Pour rappel, l’OMCA(l’Organisme de mise en œuvre du Millennium Challenge Account), a été créé par décret gouvernemental en 2019, pour mener à bien le Millenium Challenge Corporation (MCC) dans le cadre de son programme seuil Threshold. Doté d’une enveloppe de 20 milliards FCFA, le Threshold comporte principalement deux volets : la réforme du secteur des Technologies de l’information et de la Communication (TIC) et de celui du foncier, qui permettra d’accroître les investissements dans le secteur agricole.
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La ville de Lomé dans son ensemble pourrait très prochainement voir la desserte en eau potable être renforcée. Un plan directeur d’approvisionnement de l’eau a été présenté dans ce sens, mercredi à l’équipe gouvernementale par le ministre chargé du secteur, Bolidja Tiem.
Ce programme qui se veut une réponse à la demande sans cesse croissante (en eau) de la population du Grand Lomé, devrait sur le long terme permettre à l’exécutif d’anticiper sur les défis dans le domaine, tout en planifiant mieux les investissements en infrastructures de production d’eau.
Envisagé sur une période de trente ans, il servira d’instrument de travail pour le ministère chargé de l’eau et pour les opérateurs du sous-secteur notamment, la société du patrimoine eau et assainissement en milieu urbain et semi urbain (SP-EAU) et à la société togolaise des eaux (TdE), qui devront intervenir dans le processus de planification. Ce nouvel outil viendra ainsi s’ajouter aux projets déjà en cours dans la capitale pour perfectionner la fourniture en eau potable.
Pour rappel, conformément à ses ambitions, le gouvernement a, par ailleurs, entrepris un vaste chantier d’amélioration de la fourniture en eau, dans plusieurs localités de l’intérieur du pays.
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Le Togo s’apprête à entériner le nouvel accord monétaire devant refonder le partenariat entre la France et les États membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), en prémisse à la naissance de la monnaie unique ouest-africaine. Le gouvernement, réuni en conseil des ministres mercredi a adopté en ce sens un avant-projet de loi.
Le texte sollicite l’autorisation du parlement pour la ratification du nouvel accord monétaire. Selon l'exécutif, le nouvel accord dit Accord d'Abidjan “constitue une avancée majeure réalisée dans l’intégration économique et monétaire des huit pays membres de l’UMOA, en mettant en place les bases de leur adhésion à l’ECO, projet de monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)”.
La réforme, déjà entérinée par les parlements français (janvier 2021) et ivoirien (juillet 2021), s’articule essentiellement autour du changement de nom, passant du Franc CFA à “l'ECO", éponyme au projet de monnaie unique CEDEAO. Ensuite, viennent la suppression du compte d’opérations auquel étaient affectées les réserves de change des pays de l’UEMOA, et le retrait des représentants de l’Etat français des instances de la BCEAO.
En ce qui concerne le projet de monnaie unique de la CEDEAO, l’organisation régionale réunie à Accra en juin dernier, a repoussé son lancement à 2027 avec l’adoption d’un nouveau pacte de convergence de stabilité macro-économique.
En rappel, le Togo, dont la capitale a abrité le colloque international sur l’ECO, est jusqu’ici le seul pays à respecter les critères de convergence fixés.
En vigueur depuis plusieurs semaines, la quarantaine systématique de 72h à l’arrivée au Togo, imposée aux voyageurs est désormais levée. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la santé Moustafa Mijiyawa, dans une note adressée au responsable de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) et à l’Institut national d’hygiène (INH).
??22/09/2021: levée de la quarantaine obligatoire vis-à-vis des passagers en provenance du Brésil, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, du Royaume-Uni, de la Russie, du Portugal et de la Tunisie.??#COVID19 #Togo pic.twitter.com/dyzCY8YFSZ
— AIGE (@LomeAirport) September 22, 2021
Jusqu’ici sept pays (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Royaume-Uni, Russie, Portugal et Tunisie), étaient concernés par cette mesure qui avait été prise en raison de la circulation des variants dans ces zones du monde. Désormais tous les passagers venants de ces États seront donc soumis aux mêmes conditions d’entrée sur le territoire, que “ceux venants d’autres pays”. Ils devront donc, avant l'embarquement, à destination de Lomé, présenter les résultats négatifs d’un test PCR Covid-19, datant de moins de 7 jours et se soumettre à l’arrivée à un autre test PCR.
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Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, s’est exprimé mercredi par visio-conférence dans le débat général de la 76ème AG des Nations Unies, qui se déroule depuis le début de la semaine à New York. L'intervention, rediffusée sur les canaux digitaux de la Présidence, a porté sur une revue des avancées politiques, économiques et sociales réalisées par le Togo, et été l'occasion d'un appel fort, lancé en faveur d'une répartition plus équitable des vaccins anti-covid, et de la lutte climatique.
Suivez dans une heure (22H GMT) l'intervention du chef de l'État SEM @FEGnassingbe dans le débat général de la 76ème Assemblée Générale des Nations Unies sur le lien ci-dessous - https://t.co/MnxiwsAyoA#UNGA
— Présidence Togolaise (@PresidenceTg) September 22, 2021
Dans sa présentation du nouveau paradigme de développement du Togo, développé dans la nouvelle feuille de route gouvernementale, le n°1 Togolais a rappelé toute l'importance de la préservation d'un climat social apaisé, pour parvenir au développement. “La garantie d’une véritable harmonie sociale est gage d’un développement inclusif”, a déclaré dans ce sens Faure Gnassingbé, justifiant la volonté de l'exécutif de “faire du Togo un pays de cohésion et de paix, une nation moderne avec une croissance économique inclusive et durable”.
Le leader Togolais est également revenu sur les progrès significatifs réalisés en termes de politique sociale et sanitaire, et les nouvelles initiatives en cours de déploiement comme l’assurance maladie universelle et le programme Wèzou.
Il s'agit, a rappelé le Président de la République, de “permettre aux Togolais de mener une vie saine et de connaitre le bien être tout au long de celle-ci”. “Cette couverture contribuera à améliorer les indicateurs de la santé de la mère et de l’enfant”, a-t-il ajouté au sujet du programme Wèzou.
Sur le plan éducatif, le chef de l’Etat est revenu sur la gratuité des frais de scolarité au préscolaire et au primaire, l’extension du programme de cantines scolaires et la mise en place du programme School Assur. Il a également présenté la mesure d’exemption de tous frais de scolarité en faveur des élèves des collèges et lycées du pays.
En ce qui concerne l’équité et l'égalité de genre et l'avancement des droits des femmes et des filles, le pays a également réalisé des évolutions significatives. “La représentativité des femmes dans les instances décisionnelles a évolué passant de 23% en 2019 à 35% en 2021”, a indiqué le président de la république, justifiant l’adhésion de son gouvernement au mouvement HeForShe.
Sur le plan économique, Faure Gnassingbé s’est félicité du classement du Togo dans le dernier rapport de la CNUCED sur les investissements directs étrangers. Avec une progression de 85%, confortant, selon lui, le pays en tant que "destination de choix” de ces investissements. Il est aussi revenu sur la stratégie d'industrialisation du pays qui se fonde sur la construction de partenariats public-privé et dont la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) est à la fois le symbole et la pierre angulaire du positionnement du Togo en tant que hub logistique.
Pour finir, revenant sur la situation du sahel et la lutte contre l’extrémisme religieux, le chef de l’Etat a plaidé pour une mobilisation plus accrue des ressources au profit du G5 Sahel et de la MINUSMA “pour lutter contre ce fléau qui menace de s’installer durablement sur le continent.”
Faure Gnassingbé a conclu son intervention en réitérant aux États membres du G7+, un appel commun en vue d’un cessez-le-feu global partout sur la terre. “La prospérité mondiale repose sur la paix et la stabilité dans les régions touchées par les conflits”, a-t-il martelé avant de conclure, “Je reste convaincu que grâce à la mutualité de nos efforts, la présente session de l’Assemblée générale contribuera significativement à faire de notre planète un monde plus sûr et pleinement engagé pour le bien-être de nos peuples.”