Le gouvernement s’apprête à réduire significativement les délais de passation des marchés publics pour la réalisation des projets en matière de désenclavement et des pistes rurales. Le programme a fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres, mardi par le ministre du Désenclavement et des pistes rurales, Bouraïma Kanfitine Tchede Issa.
Ce plan, qui s’inscrit dans la démarche d’amélioration du cadre des marchés publics, va surtout permettre à l’exécutif de “faire face à des défis importants en matière de délai de réalisation, en raison notamment de l’impossibilité d’exécuter des travaux en saison pluvieuse”, détaille le ministre Bouraïma Kanfitine Tchede Issa. Il viendra ainsi dynamiser et porter à échelle les efforts déjà déployés dans le passé en matière de désenclavement et de bitumage de pistes rurales.
Pour rappel, le Togo ambitionne de réaliser d’ici 2025, 4000 km de pistes rurales dans l’ensemble des 05 régions économiques. Ceci, afin de faciliter l’accès des populations rurales aux infrastructures socio-économiques de base, et désenclaver les zones à fort potentiel de production agricole comme le coton et le café-cacao.
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Au lendemain de l’approbation du collectif budgétaire 2021 par le Parlement, le gouvernement a examiné, puis adopté, vendredi en conseil des ministres, un avant-projet de loi de finances pour l’exercice 2022. Le budget de l’Etat qui ressort de cet avant-projet de loi est projeté à 1760 milliards FCFA en ressources et charges, contre 1521,3 milliards FCFA dans le précédent, soit une hausse de 15,7%.
Dans la continuité du précédent
Ce budget, élaboré dans un contexte de reprise des activités économiques avec une prévision de croissance du PIB à 6,1% en 2022, consacre encore une part plus importante aux secteurs sociaux, dans la continuité du précédent : 46,6% de son total, soit environ 493,3 milliards FCFA, sont en effet dédiés aux dépenses sociales. Ce qui représente une hausse de 10% par rapport au budget 2021 dans lequel 445,1 milliards ont été alloués à ce poste.
Part du lion pour éducation et formation, paix et sécurité, santé et protection sociale
Sans surprise, des secteurs-clés déjà identifiés dans la feuille de route quinquennale 2020-2025 se voient ainsi renforcés.
Les enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat ainsi que l’enseignement supérieur, obtiennent respectivement 151,6 et 40,9 milliards FCFA, soit près de 15% des montants alloués aux ministères et institutions. En ligne de mire, le renforcement des infrastructures scolaires, la mise en place des centres d’excellence et des IFAD.
Objet d’une préoccupation particulière, accentuée encore plus par les différentes menaces de déstabilisation, le secteur de la défense et de la sécurité qui expérimente depuis début 2021 la Loi de programmation militaire, se voit accorder 124,5 milliards FCFA, (9,4%), contre 82,5 dans le précédent budget. Il sera question, ainsi que l’a instruit le Chef de l’Etat au sortir de sa visite dans le Kpendjal, de poursuivre les investissements permettant de renforcer le dispositif sécuritaire et les capacités de l’armée. Un accent sera également mis sur le renforcement des actions dans les secteurs sociaux au profit des populations les plus exposées à la menace.
Dans le domaine de la protection sociale, la santé obtient 91,7 milliards FCFA (7%) et l’inclusion sociale, 70 milliards. Ces allocations devront servir "à garantir la couverture santé universelle et l’accès aux services sanitaires à tous", et réaliser "des actions en faveur de l’emploi des jeunes, de l’amélioration de l’inclusion financière, de la mise en place d’un registre social des personnes et des ménages, de la poursuite des filets sociaux au profit des communautés à la base et de l’accès à l’eau potable".
“Les actions sanitaires menées dans le cadre de la lutte contre la covid-19 seront poursuivies, notamment la réhabilitation, la construction et l’équipement des structures sanitaires”, précise par ailleurs le gouvernement.
Autres masses budgétaires
En ce qui concerne l’accélération de la transformation économique, la digitalisation est créditée de 15,7 milliards, tandis que les secteurs agricole, énergétique, minier et des infrastructures se voient allouer au total 20% des montants attribués aux ministères et institutions.
Nouvelles mesures fiscales
La Loi de finances 2022 devrait également voir de nouvelles mesures fiscales, afin de doter l’Etat et les collectivités de moyens nécessaires à leurs objectifs de financement.
Des réformes seront dans ce sens apportées “dans les domaines de l’allègement de la charge fiscale notamment pour les dons faits aux cantines scolaires, du renforcement des mesures de contrôle et de lutte contre la fraude, notamment contre les importations frauduleuses et l’évasion fiscale, la simplification des procédures fiscales, les ajustements techniques”, annonce l’exécutif.
Des mesures seront reconduites, comme “l’exonération des droits et taxes, l’exception des prélèvements communautaires, l’importation du matériel agricole, du matériel médical et des produits exclusivement utilisés dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, l’exonération des droits et taxes de douanes à l’importation de véhicules neufs, hybrides et âgés de moins de cinq (05) ans, et la reconduction du régime fiscal dérogatoire applicable aux opérations de restructuration des entreprises en difficulté”.
Le projet final sera soumis dans les prochaines semaines aux députés pour validation.
L’équipe gouvernementale s’est réunie ce vendredi en conseil des ministres à Lomé. Les travaux, dirigés par le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, ont porté sur l’étude de plusieurs sujets, avec en point d’orgue, l’examen et l’adoption de l’avant-projet de Loi de finances, exercice 2022.
Le #ConseildesMinistresTg s’est réuni ce 12 novembre 2021 sous la présidence de SEM @FEGnassingbe, Président de la République. Le conseil a examiné 1 avant-projet de loi et écouté 3 communications. Les détails dans le communiqué ci-dessous ???? https://t.co/7baL8iAcCJ pic.twitter.com/fxWQ2V8mSi
— Gouvernement Togolais (@GouvTg) November 12, 2021
D’autres sujets relatifs à l’éducation, à la santé et à la gouvernance économique ont été également abordés au cours de trois communications.
A l’entame des travaux, le Chef de l’Etat, chef suprême des armées a informé le gouvernement de l’attaque perpétrée contre les Forces de défense dans le Kpendjal il y a quelques jours.
Le leader togolais, qui s’est rendu dans la foulée sur le terrain pour s’enquérir de la situation, a de nouveau salué la bravoure et le professionnalisme des troupes déployées pour la protection des populations.
Régulièrement distingué par les Nations Unies, pour son professionnalisme, le Togo veut continuer à améliorer les capacités de ses casques bleus. Le ministère des armées, en collaboration avec le Japon et les partenaires internationaux (Pnud) a officiellement lancé vendredi le programme de renforcement de capacités du Centre d’Entrainement aux Opérations de Maintien de la Paix (CEOMP) à Lomé.
A travers ce projet, la Grande Muette vise à optimiser les capacités opérationnelles des unités, en termes de gestion de foules, de protection des civils, de genre et de droits de l’homme.
Au final, le programme ambitionne de former un total de 200 agents des forces de défense et de sécurité, dont 25% de femmes. Cet objectif s’inscrit dans la politique du Togo qui ambitionne d’augmenter la proportion et la présence des femmes au sein des effectifs et contingents militaires, notamment onusiens.
Pour rappel, le Togo est l’un des principaux contributeurs de casques bleus de l’ONU, avec près de 1500 hommes déployés dans le monde.
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Lancé il y a quelques semaines, le recrutement de fonctionnaires de police concerne désormais de nouvelles cibles.
Le concours, ouvert aux citoyens des deux sexes, a été élargi “aux jeunes titulaires d’un diplôme ou certificat de spécialité de tout genre, délivré par un établissement technique homologué par le ministère chargé de l’enseignement technique”, a annoncé le ministère de la sécurité dans un communiqué.
La limite d’âge, qui était précédemment de 25 ans, a également été revue, et passe maintenant à 28 ans au plus tard le 31 décembre 2021.
La date limite des candidatures reste quant à elle toujours fixée au mardi 26 novembre à 17h.
Au Togo, les activités physiques et sportives, suspendues en mars dernier en raison du rebond des contaminations sur le territoire, vont pouvoir de nouveau officiellement reprendre. La ministre des sports et des loisirs a accordé une dérogation aux fédérations sportives nationales dans ce sens.
Cette autorisation est assortie d’un protocole sanitaire, dont les prescriptions ont été actualisées. Ainsi, les entraînements et compétitions professionnelles demeurent organisés à huis clos. L’accès aux stades et à tout lieu de manifestation sportive est soumis à la présentation d’une carte vaccinale ou d’un résultat de test PCR négatif valable. Le port obligatoire de masques, le respect des règles d’hygiène, ou encore la désinfection des lieux restent en vigueur.
D’autres dispositions complémentaires et particulières, certaines spécifiques pour les sports collectifs ou de combat, ont également été édictées : interdiction de vente de boissons et de nourritures, présentation de tests avant chaque compétition, entre autres.
Toutefois, précise Lidi Bessi Kama, “la pratique des sports de masse reste et demeure interdite sur toute l’étendue du territoire national”.
Quelques semaines après son adoption par le gouvernement, la Loi de finances rectificative, exercice 2021 a été approuvée par l’Assemblée nationale. Les députés ont validé jeudi le projet, lors d’une plénière en présence du ministre de l’économie et des finances.
Le collectif budgétaire approuvé par les élus est projeté en recettes et en dépenses à 1702,8 milliards FCFA, contre 1521,5 milliards dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 11,9%.
Selon la Représentation nationale, il ressort après analyse budgétaire “qu’en dépit de la persistance de la crise sanitaire à coronavirus, il est observé un regain dans plusieurs secteurs d’activités socioéconomiques. Ce qui augure des perspectives macroéconomiques favorables, et confirme la transition vers une forte reprise économique”. Cet acte “permettra au gouvernement de poursuivre et de renforcer les efforts engagés dans la lutte contre la Covid-19, et accélèrera la mise en œuvre des mesures identifiées dans les différents secteurs”.
Pour Sani Yaya, le vote de cette loi donne à l’exécutif “les moyens de son action”. “Le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macroéconomique et l’assainissement des finances publiques qui passe notamment par une plus grande efficience dans la gestion des dépenses publiques. Par ailleurs les efforts dans la mise en œuvre des réformes, notamment dans l’amélioration du climat des affaires, seront maintenus. Grâce à ces réformes et à la mise en œuvre progressive et résolue des projets de la feuille de route, notre pays poursuit assurément sa progression vers son émergence à l’horizon 2030”, a-t-il indiqué.
Le Togo pourrait bientôt abriter un centre de l’ONG coréenne IYF (International Youth Fellowship), pour former sur le changement de mentalité. En séjour au Togo dans le cadre d’une tournée africaine, le révérend Ock Soo Park, fondateur de l’ONG a présenté l’initiative au Premier ministre.
Selon le responsable, l’ambition de ce centre envisagé depuis 2017, est de contribuer à la formation et à l’éclosion de la jeunesse togolaise. L’infrastructure, une fois implantée, pourrait également former des enseignants dans plusieurs thématiques.
Pour rappel, l’ONG IYF fondée au début des années 2000 et présente sur 3 continents, organise depuis de nombreuses années des camps de jeunesse annuels au Togo, destinés à promouvoir la diversité culturelle, l’épanouissement et des valeurs saines, le développement personnel et le leadership ou encore l’entrepreneuriat.
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Au Togo, le poste avancé des forces de défense et de sécurité (FDS) dans la préfecture de Kpendjal (Région des Savanes, Extrême-nord) a été attaqué par des éléments armés dans la nuit du 09 au 10 novembre, a indiqué le ministre de la sécurité et de la protection civile.
Les assaillants en provenance du Burkina Faso, ont été repoussés grâce au dispositif de l’Opération Koundjoare, mis en place dans la région. Si aucune victime n’a été déplorée dans les rangs des forces de défense ainsi que parmi la population, des renforts ont été envoyés sur place.
“Nous rassurons les populations et leur demandons de ne pas céder à la panique. Le dispositif des forces de défense et de sécurité, mis en place depuis plus de trois ans, est efficace et sera renforcé”, a d’ailleurs déclaré Yark Damehame.
Pour rappel, afin de mieux lutter contre la menace terroriste en provenance du Sahel, le Togo a déployé des forces dans cette zone sensible. En début d’année, le Président de la République s’est rendu au contact des troupes qui y sont stationnées.
Le Haut-commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (HCRRUN) va procéder du lundi 15 au samedi 20 novembre 2021, à la session d’indemnisation des victimes de la Région des Plateaux-Est et de la Kara. C’est ce qu’a annoncé l’organe dans un communiqué rendu public cette semaine.
Les opérations se dérouleront respectivement à la Direction régionale de l’action sociale d’Atakpamé pour les victimes des préfectures d’Akébou, d’Amou, d’Anié, de l’Est-Mono, de Haho, de Moyen-Mono, de l’Ogou et de Wawa ; et à la Direction régionale de l’action sociale de Kara pour les victimes des préfectures d’Assoli, de Bassar, de la Binah, de Dankpen, de Doufelgou, de la Kéran et de la Kozah.
La liste des victimes pour cette phase est consultable sur le portail web de l’institution ou dans les bureaux des préfectures et mairies concernées. Le HCRRUN invite par ailleurs les victimes dont les noms ne sont pas encore publiés à ne pas faire le déplacement sur les lieux de l’opération et à faire preuve de patiencem en attendant leur tour d’indemnisation le moment venu.
Comme pour les opérations qui se tiennent depuis le début de la crise sanitaire, toutes ces activités se feront dans le strict respect des mesures barrières.
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