Réuni en conseil des ministres ce mercredi, le gouvernement a adopté un projet de loi qui dévoile un peu plus les attributions et les compétences du District autonome de Lomé.
Qu’est-ce que c’est concrètement ?
Créé en juin dernier dans le cadre du processus de décentralisation, le District autonome du Grand Lomé est une collectivité territoriale particulière, conçue afin d’exécuter des actions propres à la capitale, dont certains volets d’aménagement, d’entretien et de fonctionnalité vont au-delà des compétences des communes. Il est l’autorité locale représentant la ville de Lomé dans son ensemble.
Le District regroupe ainsi les préfectures d’Agoè-Nyivé et du Golfe, et les 13 communes de ces deux préfectures. Son siège est fixé au siège de l’ancienne Mairie de Lomé.
Quelles sont ses compétences ?
Les compétences du District autonome couvrent entre autres l’assainissement de la capitale et de l’ensemble du Grand Lomé, la protection de l’environnement, la planification de l’aménagement du territoire du district, la promotion et la réalisation des actions économiques, sociales et culturelles.
Également, l’Etat peut lui confier la gestion des infrastructures d’importance nationale à caractère commercial, sportif, sanitaire, culturel, à l’instar des marchés, hôtels, stades construits par l’Etat.
Qui dirige le District ?
Le District Autonome du Grand Lomé, s’il sera dirigé par un gouverneur nommé par le Chef de l’Etat, dispose de deux autres organes de gestion. Un conseil du District composé pour moitié de Conseillers élus par les communes du Grand Lomé et pour moitié des personnalités nommées par le Président de la République, conformément à la Loi sur les décentralisations et les libertés locales.
Le projet de loi adopté sera soumis dans les prochaines semaines au Parlement.
Les collectivités territoriales et les autorités locales nouvellement élues pourront désormais mieux faire face aux nouvelles charges qui leur sont dévolues. Réuni en Conseil des ministres mercredi, l’exécutif a adopté un décret dans ce sens, qui modifie les modalités d’organisation et de fonctionnement du Fonds d’appui aux collectivités locales (FACT) et le rend opérationnel.
Créé en 2007 et modifié une première fois en 2018, le Fonds a pour but d’assurer une mobilisation plus conséquente de ressources financières afin de permettre aux collectivités territoriales de faire face aux charges qui résultent des transferts de compétences. Sous son ancienne forme, il était un établissement public financier doté d’une personnalité morale et financière, ce qui l’empêchait véritablement de jouer son rôle premier, l’appui aux collectivités.
La nouvelle version adoptée par le gouvernement en fait « un mécanisme de transfert de ressources, souple dans son organisation et son fonctionnement ».
Rappelons que cette adoption intervient alors même que le processus de décentralisation se poursuit, notamment avec les transferts de compétence entre les délégations spéciales et les nouveaux conseils municipaux élus à la suite des récentes élections locales.
Le ministère de la fonction publique et du travail vient de lancer un concours national de recrutement d’enseignants fonctionnaires et de personnels administratifs.
Le concours, fixé au 06 décembre 2019 dans 5 centres d’écrit (Lomé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong), est ouvert à l’intention des Togolais des deux sexes, âgés entre 18 et 40 ans à la date du concours. 492 postes sont à pourvoir dont 383 enseignants et 109 personnels administratifs.
Les dossiers de candidatures pourront être déposés dans les inspections de l’enseignement technique et de la formation professionnelle d’Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong pour les candidats de l’intérieur, et au Cabinet du ministère de la fonction publique pour les candidats de la région Maritime à partir du 15 octobre 2019. La clôture des dépôts est fixée aux 12 novembre 2019 à 17h.
Les autres modalités du concours sont à consulter dans le Quotidien national ou dans les lieux de dépôts indiqués.
Le camp de Témédja (170km de Lomé) abrite depuis mardi une session de formation en comptabilité-matières et gestion de ressources de l’Etat, à l’intention des Forces Armées Togolaises (FAT).
Les travaux qui s’inscrivent dans le cadre des réformes engagées par le gouvernement dans le secteur des finances publiques, entrent également en lien avec les dispositions réglementaires de l’Uemoa.
Au total une cinquantaine de sous-officiers de différentes unités s’outillent dans le but de prendre possession des fondamentaux du suivi administratif et comptable dans la gestion des biens publics (biens mobiliers et immobiliers, notamment les bâtiments administratifs, la logistique, les biens et équipements).
Selon les responsables, cela devrait permettra à terme d'optimiser les prévisions budgétaires, et plus globalement d'assurer une gestion transparente, saine et régulière, des biens au sein de la Grande Muette.
Il est par ailleurs attendu que les officiers aillent en retour former d’autres acteurs au sein des FAT afin de généraliser la pratique.
Plus de 162 km de routes dans les Régions de la Kara et des Savanes seront bientôt construits ou réhabilités.
La construction de ces infrastructures s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Développement Agricole au Togo (PADAT) et sera financé par la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). De façon concrète, il s’agira de 84 km de pistes de désenclavement et 78 km de pistes de desserte dans les deux régions. Sont concernées notamment par ces travaux, les préfectures de Tône, Tandjoare, Kpendjal et Dankpen.
Soulignons que des travaux routiers ont déjà été lancés dans la partie septentrionale afin d’améliorer davantage les infrastructures, faciliter l’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, et plus généralement promouvoir, dans les zones d’influence des projets, les activités socio-économiques. La Boad a d’ailleurs officiellement accordé au Togo le 20 septembre dernier, une subvention de 20 milliards FCFA pour l’aménagement et le bitumage du tronçon Katchamba-Sadori.
En rappel, le Togo envisage de revêtir 60% de ses routes d’ici 2020.
Lire aussi : 60% des routes devraient revêtues d’ici 2022
Lomé abritera le 25 novembre prochain, le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement du Conseil de l’Entente.
L’annonce a été faite mardi par le secrétaire exécutif de l’institution Patrice Kouamé au sortir d’une audience avec le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, consacrée à la politique d’intégration dans l’espace Entente.
Selon le responsable, ce sommet sera principalement axé sur la vie de l’organisation régionale, son fonctionnement, son bilan et ses perspectives.
Autre annonce faite par le secrétaire exécutif, la remise officielle d’équipements solaires aux populations par le Conseil le 11 octobre prochain à Sokodé. « Nous avons électrifié 14 villages à Sokodé et les représentants de ces localités se retrouveront tous ensemble le vendredi prochain », a-t-il précisé.
Pour rappel, le Conseil de l’entente, créé il y a 60 ans regroupe cinq pays de l’Uemoa, le Bénin, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Togo.
03 ans après avoir été accréditée au Togo, l’ambassadeur du Canada, Heather Cameron, est arrivée en fin de mission. La diplomate canadienne a fait ses adieux au Chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, ce mardi.
Heather Cameron a, au cours des échanges, fait le bilan de ses trois années passées au Togo, marquées notamment par le renforcement des relations entre Ottawa et Lomé, notamment dans l’accompagnement des couches vulnérables en milieu rural.
« Pendant trois ans j’ai eu le privilège de visiter quelques communautés rurales pour voir en action, l’appui canadien au renforcement des conditions féminines et au développement des compétences des jeunes », s’est-elle réjouie.
La coopération entre le Togo et le Canada porte essentiellement sur le commerce, l’éducation, la formation, la santé et la lutte contre la pauvreté. Début mars, la diplomate avait annoncé l’intention de son pays d’accompagner la dynamique de développement du Togo, par le biais d’investissements réalisés dans l’économie bleue.
Le Togo s’apprête à disposer d’un plan national de lutte contre la drogue pour la période 2020-2024. Les travaux préparatoires devant mener à l’élaboration de cette stratégie ont démarré ce mardi à travers un atelier réunissant les autorités en charge de la question.
Le plan, dont le budget est évalué à 21 millions de dollars, doit permettre de lutter contre le trafic et la consommation de drogue et aussi contre le crime. Il s’appuie sur les volets de la prévention, du traitement et de la répression et entend renforcer le système de coordination contre la drogue, et le système judiciaire dédié. Le plan intègre également la possibilité de « gel et de confiscation des avoirs des criminels ».
Pour le ministre de la sécurité et de la protection civile Yark Damehame qui a présidé au lancement des travaux, « le gouvernement en se dotant de ce plan, montre sa prise de conscience de l’ampleur que prend le phénomène dans notre pays et réitère une fois encore sa ferme volonté de garantir le bien-être et la sécurité des populations ».
Pour rappel, le Togo s’est doté depuis 2011 de plusieurs cellules et unités de lutte contre la drogue qui opèrent au Port et à l’Aéroport de Lomé, ainsi qu’aux frontières.
Lomé abrite depuis lundi 07 octobre le premier forum sous-régional sur la transition vers l’économie formelle et la promotion du travail décent. L’initiative, portée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le gouvernement, veut « définir les mesures concrètes à mettre en place, au sein d’une stratégie intégrée d’intervention afin de faciliter la transition ».
Pendant 4 jours, les participants venus de 07 pays devront échanger sur les pratiques existantes de même que les méthodologies et expériences récentes dans le domaine. La secrétaire d’Etat à l’inclusion et au secteur informel, Mazamesso Assih qui a ouvert les travaux en compagnie du ministre du travail Gilbert Bawara, a salué le choix porté sur le Togo pour abriter ce 1er évènement, quelques semaines seulement après la signature entre le Togo et l’OIT du programme pays de promotion d’un emploi décent.
« La transition vers l’économie informelle est un défi à prendre au sérieux pour répondre aux aspirations des populations », a-t-elle affirmé, avant de rappeler les initiatives déjà entreprises dans ce sens par le Togo.
Pour rappel, le Plan National de développement dans son axe 3 entend consolider le développement social et renforcer les mécanismes d’inclusion.
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C’est la principale conclusion du dernier rapport du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), publié récemment.
Dans ce rapport qui a pris en compte les politiques et actions mises en œuvre par les divers gouvernements dans la lutte et l’éradication de ce fléau sur l’année écoulée, l’institution relève que « Le Togo a démontré un engagement plus fort que les années précédentes pour la mise en œuvre de mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) conformes aux normes internationales ».
Une bonne nouvelle en dépit de la « corruption croissante qui entrave la mise en œuvre de la LBC/FT » et à laquelle le GIABA recommande une amélioration des performances en matière de gouvernance.
L’institution présidée par Kimelabalou Aba encourage tout de même le Togo à « poursuivre sur sa lancée » afin de « remédier rapidement aux lacunes qui subsistent dans son système ».
En 2018, la cellule de renseignements financiers du Togo a reçu 323 déclarations d’opérations suspectes.