Reçu lundi soir au débat présidentiel 2020 de la Télévision Nationale, le ministre délégué et coordonnateur de la Cellule présidentielle d’exécution et de suivi des projets prioritaires (CPES), Kanka Malik Natchamba, qui représentait Faure Gnassingbé, est revenu sur les grandes réalisations et les résultats obtenus par le candidat Unir à la tête du pays.
Interrogé sur la question de l’agriculture, le conseiller du Président de la République a ainsi déclaré : « Notre agriculture est passée d’une agriculture familiale à une agriculture plus modernisée, mais il reste des défis ».
En effet, pilier fondamental de l’économie togolaise (40% du PIB et 65% de la population active), le secteur agricole a été depuis plus de 10 ans l’objet de nombreuses réformes et mesures destinées à assurer sa transformation et modernisation, de façon à impacter les revenus des producteurs et des populations.
Concrètement, les ressources allouées à l’agriculture ont doublé au cours des 10 dernières années et la stratégie gouvernementale a été notamment mise en œuvre à travers le Programme national d’investissement agricole (PNIASA), doté d’un fonds de 233 milliards FCFA pour le développement du secteur.
4500 ha de terres agricoles ont été ainsi aménagés par l’Etat dont 510 ha de bas-fonds et 2950 ha de ZAAP. Près de 8 milliards FCFA ont été injectés par le biais du Mifa au bénéfice de 60 000 personnes et plus de 100 000 emplois ont été créés pendant la période.
Un soutien a été apporté aux jeunes agriculteurs à travers le PAEIJ-SP qui a permis d’octroyer d’importantes subventions (jusqu’à 1 milliard FCFA) à ces derniers et de créer 125 000 emplois, directs et indirects.
Le taux de couverture des besoins en produits vivriers est ainsi passé de 90% en 2008 à 137% en 2019 avec de fortes hausses dans les productions exportations au niveau du coton, café, cacao, anacarde et soja.
Le PIB agricole a doublé, passant de 644,26 milliards en 2010 à 1357,4 milliards en 2019. Résultante, le revenu par producteur a sensiblement évolué (de 217 149 FCFA en 2010, soit 1,19 $ par jour, à 336 300 FCFA en 2019, soit 1,84 $), même s’il reste toujours en deçà des objectifs.
La priorité est désormais à la consolidation des acquis et la poursuite de la dynamique. Dans ses engagements pour le secteur, le n°1 togolais entend accélérer la croissance du secteur grâce au « développement des infrastructures rurales, la mobilisation accrue des partenaires privés et l’amélioration des revenus et conditions de vies des agriculteurs ».
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Plus que 03 jours avant la fin de la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Sur le terrain comme sur les médias, les 07 candidats multiplient les meetings, caravanes et autres activités, dans le but de rallier les dernières voix avant la clôture de la campagne le 20 février prochain à minuit.
Comme annoncé, plusieurs candidats ou leurs représentants ont déjà pris part aux émissions télévisées organisés sur les médias officiels par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).
Au niveau de la diaspora, l’heure est également à la mobilisation des voix pour les divers candidats. Des activités ont ainsi été organisées en France, aux USA ou encore au Gabon.
Mercredi, veille de la clôture, les forces de sécurité et de défense voteront par anticipation, afin d’être opérationnels le jour du scrutin général.
Après s’être doté en 2015 d’une Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), le Togo veut renforcer davantage son dispositif avec cette fois-ci un nouvel organe purement répressif.
En campagne électorale dans les Plateaux ce weekend, le Président de la République et candidat du parti Unir, Faure Gnassingbé l’a annoncé dans une intervention sur le contrôle des finances publiques. « Nous avons mis en place des institutions à cet effet, pour contrôler les organes de l'État. Pour la prévention de la corruption, il y a la Haplucia. Nous allons compléter le dispositif avec un organe qui sera chargé aussi de la répression », a-t-il déclaré.
La mise en place de cette institution, lorsqu’elle interviendra, accentuera la volonté du Togo de lutter plus durement contre les crimes économiques qui gangrènent toutes les couches de la société.
Des mesures et réformes ont déjà été prises (mise en place de numéros verts 8277 / 1014 pour dénoncer les actes de corruption, obligation de déclaration de biens et d’avoirs pour les hautes personnalités, politique de tolérance zéro, activités de sensibilisation de la Haplucia), mais les efforts du Togo peinent à se traduire notamment dans les classements internationaux (une place perdue en 2019 dans Transparency International).
Une étude sur l’état des lieux de la corruption au Togo avait été également annoncée par le président de la Haute autorité, Wiyao Essohana. Pour rappel, la Haplucia a principalement compétence pour investiguer et rassembler des preuves, pas pour juger.
En séjour en Allemagne dans le cadre du sommet annuel de Munich sur la sécurité, le ministre des affaires étrangères Robert Dussey s’est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Comme l’an dernier, les deux personnalités ont fait le tour de plusieurs sujets internationaux et bilatéraux. Le Chef de la diplomatie togolaise a réaffirmé à son interlocuteur, la disponibilité et l’ouverture du marché togolais aux entreprises russes.
Le ministre russe a de son côté indiqué que le Kremlin (qui a amorcé son rapprochement avec le continent avec notamment l’organisation récente du Sommet Russie-Afrique), observait avec intérêt les progrès économiques du Togo.
A propos de la question sécuritaire dans la sous -région, Robert Dussey a plaidé pour un renforcement de la coopération, les Russes étant disponibles à aider dans la zone sahélienne pour lutter contre le terrorisme.
Pour rappel, la Conférence de Munich est un forum annuel consacré à la sécurité qui se tient depuis 1962. Les discussions cette année ont porté sur le contrôle international des armements, les relations transatlantiques et les violations répétées de l’ordre international.
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Alors qu’il arrivait à échéance le 29 février prochain, l’Accord de partenariat ACP-UE de Cotonou tiendra finalement jusqu’en décembre 2020.
Les négociateurs en chef des deux blocs, Robert Dussey et Jutta Urpilainen se sont accordés vendredi à Bruxelles, lors d’une nouvelle session de négociations. Le partenariat, en vigueur depuis juin 2000, se poursuivra donc sans aucune modification, avec une continuité juridique et politique assurée.
D’ici-là, les équipes de négociation devraient poursuivre les travaux, « rassemblant les propositions et affinant le texte de l'accord, notamment les dispositions générales, modalités de coopération, le cadre institutionnel et les dispositions finales », comme elles l’ont indiqué.
Pour rappel, le nouvel accord attendu doit redéfinir le cadre de partenariat entre le groupe ACP fort de 79 pays et l’Union Européenne.
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En tournée vendredi 14 février dans les préfectures de Zio et de Vo où il est allé au contact des populations, le Président de la République et candidat Unir à la Présidentielle, Faure Essozimna Gnassingbé a pris d’importants engagements en faveur de la femme togolaise.
« La césarienne qui était fortement subventionnée à 98% sera désormais totalement gratuite pour dire merci à nos mamans », a-t-il annoncé à Agbélouvé. Mieux encore, « la prise en charge des femmes enceintes sera gratuite pour les besoins sanitaires ».
Le n°1 togolais en a également profité pour annoncer le relèvement du plafond du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) à 10 millions FCFA, de quoi renforcer davantage l’appui du fonds envers ses cibles.
A propos de la question de la foncière, relativement peu abordée au cours de cette campagne, le Chef de l’Etat a déclaré que 30% de la superficie de chaque Zaap (Zones d’Aménagement Agricoles Planifiées) sera réservée uniquement aux femmes.
Il y a quelques jours dans l’Est-Mono, le candidat Unir avait fait d’importantes annonces dans le social et l’état civil.
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Vetuste en 2006, l’état des infrastructures routières et des équipements publiques a fait au fil des années l’objet d’une attention particulière et d’investissements lourds de la part du gouvernement. Ainsi, ce sont près de 1000 milliards FCFA qui ont été consacrés au secteur sur la durée, suivant un plan décrit en 03 axes.
La N1, important corridor commercial renforcé
Des travaux ont été entrepris pour le renforcement de la Nationale N1, à travers la réhabilitation ou la reconstruction de plusieurs tronçons majeurs (Lomé-Davié, Atakpamé-Blitta-Aouda, Nadjil-Tandjouaré-Cinkassé, Contournements d’Alédjo et Défalé ou encore le tronçon Kanté-Tandjouaré en cours d’exécution), pour un total de près de 450 km.
Des transversales majeures construites
Des routes secondaires transversales ont été dans le même temps construites, afin de permettre aux populations d’accéder plus facilement des lieux de production aux marchés. Les tronçons Tsévié-Tabligbo-Aného, Notsè-Tohoun-Frontière Bénin, Témédja-Badou-Frontière Ghana, Kouméa-Pya-Tcharé-Soumdina et la bretelle de Kougnohou, d’une longueur totale d’environ 300 km ont été ainsi construites.
Toujours dans la même lignée, plus de 5 000 km de pistes rurales ont été également construites ou réhabilitées pour désenclaver les populations et plus de 150 km de voiries urbaines édifiées à Lomé et Kara.
Des ouvrages d’art
De nombreux ouvrages d’art, des ponts principalement, ont été construits ou réhabilités sur le territoire, comme ceux à Aného, Alimondji et récemment ceux de Kara et Koumongou.
A ces investissements colossaux, on pourrait également ajouter les près de 400 milliards FCFA injectés dans le renforcement des infrastructures portuaires et aéroportuaires (3ème quai, port de pêche, modernisation de l’Aéroport de Lomé), des engagements qui ont considérablement boosté les performances.
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Alors qu’il devait être clôturé initialement le 30 décembre 2020, le Projet national de promotion de l’entrepreneuriat rural (PNPER) rempilera pour une année supplémentaire.
Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) vient en effet de proroger d’une année le projet « afin de garantir les acquis », à la suite de ses récentes performances positives enregistrées.
Les raisons de cette prorogation sont entre autres sa bonne gestion, la qualité de sa mise en œuvre, surtout depuis son passage sous la tutelle du Secrétariat d’Etat à l’inclusion financière, et les récentes performances positives enregistrées lors de la dernière mission de supervision.
A ce jour, environ 160 promoteurs ont été financés à travers le projet à hauteur de plus de 1,1 milliards FCFA. Le PNPER dont le coût total est estimé à 19,2 milliards FCFA (financé à plus de 50% par le FIDA), doit, à terme, aider à créer 1800 micro et petites entreprises rurales à travers le pays.
Par ailleurs, il est également attendu avec cette prorogation, que 350 plans d’affaires soient revus et financés.
En rappel, le PNPER, lancé en 2014 par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural à travers le développement de l'entrepreneuriat rural.
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La Cour Constitutionnelle, plus haute juridiction du pays déploiera des délégués dans les bureaux de vote le 22 février prochain.
Ils devraient être environ 4000, chargés d’une mission « d’observation muette avec une attitude plus ou moins passive, se contentant de relever les entorses, les fraudes, les distorsions ». L’objectif final, est de de rendre plus efficace le règlement du contentieux électoral.
Une formation s’est ainsi ouverte jeudi, simultanément à Lomé et à Kara, à l’intention des futurs délégués de toutes les préfectures et régions électorales. La session, organisée par la juridiction avec le concours du Pnud, est basée sur la Constitution et le Code électoral.
L’institution qui proclamera les résultats définitifs de l’élection, réaffirme ainsi son attachement à la tenue d’un scrutin « transparent et acceptable par tous », comme l’a indiqué le juge Amékoudji Koffi.
Soulignons également que cette semaine, la Commission électorale a effectué une mise au point au sujet de l’observation lors du scrutin, précisant notamment que seuls les observateurs accrédités seront autorisés à se rendre dans les locaux pour observer.
Après BBOXX et Soleva, le projet CIZO enregistre désormais la participation d’autres opérateurs internationaux.
Trois nouvelles entreprises spécialisées dans l’électrification solaire viennent en effet de rejoindre l’initiative présidentielle qui ambitionne d’électrifier deux millions de Togolais d’ici 2022 : Moon, Fenix International et Solergie.
Le Français Moon, un projet à succès de la plateforme de crowdlending Solylend, proposera Moon Kit, un système solaire comprenant l’éclairage et la recharge d’appareils USB. Ce système intègre un Moonphone, un smartphone « spécialement imaginé pour être une ressource clé d’information pour le développement, la citoyenneté, et l’augmentation des revenus des populations rurales », indique l’entreprise française. Ainsi l’usager remboursera le Kit Moon avec l’application de paiement installée sur ce smartphone.
Le Belge Solergie qui s’est associé en 2018 au pétrolier français Total, va démarrer le déploiement de sa solution, la SolergieBox. SolergieBox est un système d'énergie solaire qui permet de connecter jusqu'à 8 utilisateurs. Chaque utilisateur a un compteur d'énergie propre et est facturé en fonction de sa consommation. « Les SolergieBoxes sont connectées à notre plate-forme en ligne par un réseau mobile. », précise l’entreprise.
Fenix International, un pionnier sur le marché des installations solaires domestiques en Afrique, est une filiale d’Engie depuis 2017. Son siège a été transféré en Ouganda où se tient l’essentiel de son activité, depuis son rachat par le géant français.
Des travaux ont réuni cette semaine les 05 opérateurs et les principales entités officielles impliquées, afin de mieux coordonner le déploiement sur le terrain. Pour rappel, en juillet dernier, plus de 23 000 foyers avaient déjà été électrifiées via le projet.
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