Le Togo et la Russie ont officiellement signé ce mardi un accord sur la levée réciproque des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service des deux pays. L’acte, scellé par Robert Dussey et son homologue Sergueï Lavrov, est intervenu au deuxième jour de la visite historique du ministre des affaires étrangères dans le pays.
Avec cet accord, la Russie rejoint d’autres pays comme le Gabon, le Maroc, le Qatar, ou encore le Brésil, qui ont paraphé des ententes similaires avec Lomé.
Un autre document a été signé, celui de la “Déclaration conjointe sur le non-déploiement en premier, d'armes dans l'espace”. Le texte, qui est une résolution onusienne adoptée en 2015, entend prévenir une militarisation de l’espace.
La séance de travail entre les deux ministres a également porté sur un tour des relations bilatérales. Robert Dussey et Sergueï Lavrov ont ainsi confirmé les accords de principe conclus en 2018 entre le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et son homologue russe Vladimir Poutine, en marge du sommet des BRICS de Johannesburg. “Nous apprécions beaucoup nos relations et la contribution que votre pays a apportée au premier sommet Russie-Afrique en octobre 2019. Nous sommes très positifs quant à notre étroite coopération au sein des Nations unies”, a indiqué le chef de la diplomatie russe. Selon le responsable, “Il existe un vif intérêt en Russie pour le développement actif des relations bilatérales dans tous les domaines : commerce, économie, éducation, domaine militaro-technique”.
Et d’annoncer : “Nous avons l'intention commune d'intensifier et d'approfondir l'ensemble des liens, y compris les liens commerciaux, économiques et d'investissement”. Des pistes de réflexions ont été d’ailleurs lancées, afin “d’étudier des possibilités concrètes pour la réalisation de projets dans les domaines de l'énergie, des ressources naturelles, des infrastructures, des transports et de l'agriculture”.
Lundi, Robert Dussey a rencontré le secteur privé russe à qui il a présenté les opportunités d’investissements au Togo. Les échanges fructueux, ont laissé présager “de bonnes perspectives” pour les deux pays, a estimé le ministre.
Six mois après leur lancement, les travaux de construction de la Plateforme industielle d’Adétikopé (PIA) évoluent de façon satisfaisante. Le constat a été fait lundi par le ministre du commerce et de l’industrie, Kodjo Adedze lors d’une visite sur le terrain.
Sur le chantier, c’est un ballet incessant de camions, grues, tractopelles, et autres excavatrices qui s’activent dans le but d’achever la livraison de la première phase de la plateforme.
Projet phare du plan national de développement, la PIA doit offrir aux investisseurs, un cadre pour l’implantation d’usines en vue de la transformation de produits locaux, et créer 35 000 emplois. Parkings, parcs à conteneurs, entrepôts, mais aussi infrastructures communes (poste de police, caserne de pompiers, centre médical, commerces, guichets, etc.) sont prévus pour les opérateurs économiques.
Le coût global des travaux s’élève à 130 milliards FCFA.
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La Police nationale togolaise souhaite se rapprocher davantage des populations, afin de mieux les prémunir contre la criminalité et coproduire la sécurité. L’institution vient de lancer une initiative dénommée “A l’écoute de la Police”.
De façon concrète, il s’agira d’une série de conseils à travers des entretiens avec la cellule de communication de la police nationale, sur les ondes radiophoniques.
Les émissions seront diffusées toute la semaine en français sur les radios nationales (Radio Lomé et Kara), et en langues locales (mina, éwé, kabyè, kotokoli, moba, bassar, nawdem, ifê) sur les radios communautaires.
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Au Togo, des initiatives privées locales, soutenues par les mécanismes d’accompagnement du gouvernement, contribuent significativement au développement de la transformation agro-industrielle et à la création de la richesse. Deux d'entre elles, récemment visitées par les membres de l’exécutif, totalisent à elles seules environ 7000 emplois dans les régions Centrale et Kara, et enregistrent des chiffres d’affaires satisfaisants.
Complexe Cajou du Centre
Implantée sur une superficie de 2000 hectares à Sagbadaï (Région centrale, à 10km de Sokodé), l’usine est spécialisée dans l’exploitation et l’exportation de la noix de cajou.
La ferme, dotée d'une chaîne complète de transformation automatisée de bout en bout, a bénéficié d’un accompagnement du Mifa qui lui a permis de décrocher un financement de 600 millions FCFA.Résultat, 200 emplois directs (essentiellement des femmes) et 100 emplois saisonniers ont été créés dans le village, et la capacité de production, portée à 8000 tonnes de noix de cajou et 2000 tonnes d'amande par an. Si l'essentiel de la production est jusque-là exporté vers l’Europe et les USA, le promoteur du centre, Ibrahim Kangaye. envisage de dédier une partie à la consommation locale.
Les performances du centre ont été saluées par le Premier ministre, qui a félicité “l'ensemble des acteurs pour le rôle ainsi joué dans la volonté de transformer au Togo les matières premières”.
Le complexe comprend par ailleurs des installations d’apiculture.
Rizerie de la Binah
Située à Pagouda (Kozah), l’entreprise spécialisée dans la transformation de riz paddy en riz blanc est aussi l’une des succes-stories du Mécanisme incitatif de financement agricole.
La société, qui a bénéficié au cours des deux dernières années d’un appui de 251 millions FCFA, a créé sur toute la chaîne 6328 emplois (78 emplois directs liés aux activités de l'usine et 6240 emplois liés à la production de riz). Avec plus de 1500 tonnes de ‘Riz Délice’ écoulées, le chiffre d’affaires global sur les deux dernières années s’est établi à 432 millions FCFA au profit des petits producteurs.
Au vu de ses chiffres encourageants, la cheffe du gouvernement a réitéré la volonté des autorités publiques de soutenir les promoteurs locaux, afin de parvenir à la réalisation des ambitions de développement du Togo.
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L’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financements des PME/PMI (ANPGF) et la filiale togolaise de la société de crédit-bail African Lease, ont conclu vendredi à Lomé un partenariat en faveur des petites et moyennes entreprises (PME).
L’accord, paraphé par les directeurs des deux institutions, vise concrètement à financer les besoins en équipements des entreprises (notamment les PME/PMI).
Selon les termes de l’entente, l’agence dirigée par Naka Gnassingbé De Souza mettra à la disposition du crédit-bailleur, une ligne de crédit pour le financement des équipements. “Les ressources affectées à cette ligne permettront à African Lease Togo de refinancer les PME/PMI dont les besoins en équipements sont validés”, explique Toussaint Sossou.
Par ailleurs, poursuit le DG d’African Lease, l’ANPGF garantira dans la limite de 50%, le montant du financement, lorsque les entreprises éligibles au mécanisme de financement seront sélectionnées.
Si le montant du financement dépendra des besoins exprimés par chaque entreprise, toutes les PME/PMI, quel que soit leur secteur d’activités sont éligibles au financement.
L’an dernier, l’ANPGF avait noué un partenariat similaire avec le Patronat.
Après avoir émis l’an dernier, des “Bons sociaux Covid-19” pour financer leurs dépenses immédiates et ainsi faire face aux premiers effets de la pandémie, les Etats de l’Uemoa émettront en 2021, des “Obligations De Relance (ODR 2021)”. L’agence régionale de gestion des titres publics, Umoa-Titres et la Bceao ont lancé ce lundi ces nouveaux instruments.
Obligations assimilables du Trésor, de maturités de 3, 5, 7, 10, 12 ans voire plus, exclusivement émises en 2021, les ODR sont destinés à permettre aux Etats membres de l’Umoa de financer leurs plans de relance économique massifs suite à la pandémie.
Ces derniers, parmi lesquels le Togo, pourront émettre pour un montant de 3768 milliards d’obligations de relance. En plus des guichets classiques de la Banque centrale, un guichet spécial dit de la Relance est mis en place, et où les investisseurs pourront mobiliser de la liquidité au taux minimum de soumission (actuellement 2%) pour une durée de 6 mois renouvelables tant que les ODR 2021 sont en vie.
Par ailleurs, les ODR, à l’instar des titres publics émis sur le marché des titres publics, sont exonérées d’impôts et taxes pour les investisseurs résidents du pays émetteur.
Pour rappel, le Togo a mobilisé en 2020, un total de 178 milliards FCFA de bons covid.
La société luxembourgeoise Regus, marque phare de la Holding IWG (International Workplace Group), s’apprête à implanter une franchise au Togo. L’entreprise spécialisée dans les espaces de travail (bureaux, coworking, salles de réunion) a annoncé l’ouverture pour le deuxième trimestre de l’année, de bureaux à Lomé, en partenariat avec le Groupe Confortis International.
Les locaux seront situés dans un immeuble de 10 niveaux, au sein du nouveau quartier administratif GTA Lomé II, au nord de la capitale. Ils devraient disposer de 160 postes de travail, des salles de réunion, des suites premium et un parking sécurisé, entre autres.
Pour la société déjà fortement présente sur le continent, il s’agit “d’offrir un service précieux aux entreprises togolaises et aux investisseurs internationaux souhaitant s‘installer au Togo”, dans le cadre du PND via lequel le pays ambitionne de se positionner comme un triple hub dans la sous-région.
Fondée il y a 30 ans, Regus revendique une communauté professionnelle de plus de 2,5 millions de personnes dans le monde grâce à ses bureaux.
Annoncée il y a quelques semaines, la campagne de vaccination contre le Covid-19 se précise un peu plus. Dans une note adressée il y a quelques jours aux responsables régionaux et préfectoraux, le ministre de la santé Moustafa Mijiyawa a demandé le dénombrement des premières cibles de la campagne.
“La première phase de la vaccination se fera avec le vaccin Astrazeneca, et aura lieu dans les semaines à venir”, a annoncé le ministre. Elle ciblera le personnel de santé sur toute l’étendue du territoire, et les populations à haut risque (personnes âgées de 50 à 64 ans, personnes de moins de 50 ans ayant des affections chroniques et facteurs de risques, et les détenus, déplacés ou réfugiés), situées dans la région sanitaire du Grand Lomé.
A ce jour, le Togo a recensé près de 5900 cas pour 80 décès.
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Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey effectue à partir de ce lundi une visite officielle en Russie. Ce déplacement, qui constitue une première, sera l’occasion pour le Togo et le pays des Tsars de renforcer davantage la coopération bilatérale, et matérialiser la volonté de rapprochement, régulièrement évoquée ces dernières années par les leaders des deux pays.
Dans la ville de St Pétersbourg où il a été accueilli dimanche, le chef de la diplomatie togolaise rencontrera son homologue russe, Sergueï Lavrov. Au menu des échanges, de nouvelles perspectives bilatérales ou encore le renforcement du dialogue politique.
Je remercie le Maire de la ville de #saintpetersburg et son équipe pour l accueil chaleureux qui a été réservé ce jour. #Russia @mfa_russia @VisitSaintPeter pic.twitter.com/Vy8CGJk00y
— Robert Dussey (@rdussey) February 14, 2021
Les deux gouvernements prévoient de signer un accord d’exemption de visa pour les titulaires de passeport diplomatique, ainsi qu’une déclaration commune sur la résolution onusienne concernant la sécurité spatiale. “Les relations entre le Togo et la Russie sont bonnes et nous y travaillons constamment”, a déclaré il y a quelques jours Robert Dussey.
Pour rappel, le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé avait pris part en octobre 2019 au premier sommet Russie-Afrique à Sotchi, où il avait échangé avec son hôte Vladimir Poutine.
Le Togo comme la plupart des pays du monde verra ce week-end la célébration de la fête de la Saint Valentin ou « fête des amoureux ». A la veille de cette célébration qui donne habituellement lieu à des regroupements, des attroupements et des comportements susceptibles d’accélérer la propagation du coronavirus, le Gouvernement a tenu à rappeler certaines dispositions, en lien avec les mesures édictées depuis le début de la pandémie.
La fermeture des discothèques, ainsi que l’interdiction des regroupements de plus de 15 personnes restent maintenues, tout comme la distanciation physique, le lavage régulier des mains et le port obligatoire de masque.
Le Gouvernement compte sur le civisme et le sens de responsabilité de tous pour le strict respect de ces mesures.
Au 12 février 2021, le Togo recense 5757 cas confirmés pour 80 décès.