(Togo Officiel) - Lancé il y a 10 ans par le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale, le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), est arrivé à terme en 2020. Si près de 300 000 acteurs agricoles ont été directement impactés, le projet a surtout permis de booster les filières café-cacao et coton, principales cultures d'exportation.
Café-Cacao : accroissement des surfaces
La croissance du volume de production au sein de la filière café est peut être la plus significative, en ce qui concerne les performances du PASA. De 10 843 tonnes en 2011, il est passé à 213 165 tonnes en 2020. Cette progression, de plus de 2000%, est surtout attribuable à l’accroissement des surfaces dédiées aux cultures. Des pépinières ont été constituées avec plus de 3 millions de boutures racinées, pour créer de nouvelles plantations et régénérer les anciennes. Résultat, en 2020, les plantations de café occupaient une surface de près de 40 000 hectares.
En ce qui concerne la filière cacao, les actions de structuration et de financement menées par le programme ont permis de faire passer la production de 6126 tonnes en 2011 à 14 264 tonnes en 2020. A part le volume, la qualité des productions s’est également améliorée. Pendant la phase additionnelle du PASA (2017-2020), 400 000 cabosses de cacao ont été distribuées, et ont permis, comme pour le café, de régénérer les anciennes plantations et d’en créer de nouvelles. Là également, le résultat est visible au niveau de la superficie actuelle des plantations, qui s’étendent désormais sur 26 000 hectares.
Coton : meilleure gouvernance
Pour cette filière, les interventions du PASA se sont accentuées sur la gouvernance et la structuration des organisations faîtières. Ces ajustements structurels ont contribué à l’augmentation de la production, qui est passée de 80 000 tonnes à l'issue de la campagne 2012-2013, à 137 000 tonnes au terme de la campagne 2018-2019. Une dynamique que veut poursuivre la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) qui, requinquée par son entrée dans le giron du singapourien Olam, table désormais sur une production annuelle de 225 000 tonnes au moins.
A la base, plus de 150 000 acteurs ont bénéficié de renforcements de capacités sur diverses techniques. Ce qui a permis une augmentation de plus de 35% du revenu à tous les niveaux de la chaîne de valeur.
La page du PASA tournée, les perspectives pour les différents acteurs, se concentrent désormais sur la promotion de la transformation locale pour le café et le cacao, et sur une production quantitative et qualitative pour l’or blanc.