(Togo Officiel) - La capitale togolaise a abrité mardi et mercredi 25 et 26 juillet derniers, un atelier national sur l’exploitation illicite des programmes audiovisuels par internet. L’activité, organisée par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, a réuni les acteurs du secteur (diffuseurs, fournisseurs d’accès internet), les consommateurs, les entités de régulation.
L’objectif était notamment de faire l’état des lieux, et de trouver des approches de solution, dans un contexte d’amplification de ce phénomène, qui, favorisé par le développement d’internet, met à mal les finances publiques.
En effet, explique le gendarme de l’audiovisuel au Togo, l’exploitation illicite des programmes audiovisuels, qui peut s’illustrer par la reproduction et la commercialisation illégales de programmes de télévision ou d’œuvres audiovisuelles, ou encore par le téléchargement ou la diffusion sur internet, d’œuvres protégées sans autorisation, a pris de l’ampleur au fil des années au Togo.
“La piraterie met à mal l’industrie culturelle et la production des contenus, et nous avons une responsabilité face à cela”, a indiqué le ministre de la communication et des médias, Prof Akodah Ayewouadan, également présent lors des travaux.
Plusieurs ébauches de solutions
Pour venir à bout du “fléau”, la riposte s’organise progressivement, et s’inspire d’actions similaires mises en œuvre dans d’autres pays de la sous-région. Plusieurs ébauches de solutions sont d’ores et déjà évoquées. Entre autres, blocage des sites illégaux, filtrage des contenus, sanctions civiles et pénales, confiscations de matériels, ou encore des suspensions.
“La collaboration des différents acteurs du secteur est primordiale si l'on veut arriver à bout de ce fléau. En outre, il faudra envisager des propositions de prix sociaux, en phase avec les réalités économiques des consommateurs, pour que les actes illégaux puissent cesser”, a insisté Akodah Ayewouadan.
Plusieurs entités gouvernementales se sont également saisies du dossier, notamment l’Autorité de régulation des communications électroniques et postes (Arcep) et l’Agence nationale de la cybersécurité.