(Togo Officiel) - La question était au centre d’une conférence de presse, animée vendredi par le ministre des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République, Christian Trimua.
L’objectif était de présenter aux médias, organisations de défense des Droits de l’Homme (ODDH) et diverses parties prenantes, la situation au Togo, les acquis, défis et perspectives.
Selon Christian Trimua, le Togo a réalisé des avancées notables dans le domaine depuis janvier et entend poursuivre sur cette dynamique.
Plusieurs aspects du tableau des Droits de l’Homme ont été dévoilés par le ministre, comme entre autres la lutte contre la torture et l’usage excessif de la force par les forces de sécurité, la lutte contre les violations des Droits de l’Homme lors des manifestations publiques, le cadre d’exercice des manifestations publiques, les conditions de détention, la formation des forces de sécurité, la lutte contre la corruption, l’accès à la justice.
Le bilan révèle par exemple qu’en 2019, 24 membres des forces de sécurité toutes catégories confondues ont été déférés en justice pour des faits touchant aux droits de l'Homme, 473 personnes ont bénéficié de la grâce présidentielle. Il précise également qu’un numéro vert, le 1014 a été mis à disposition pour dénoncer tout acte de corruption ou de violation de Droits de l’Homme par les forces de sécurité et de défense.
Également, le Togo a procédé au renforcement de son cadre législatif et institutionnel et présenté son troisième rapport périodique sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres traitements dégradants.
Des actions ont été initiées avec succès dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et les forces de défense et de sécurité ont été outillés sur les Droits de l’Homme et la Paix.
Dernière mesure entreprise par le gouvernement, outre l’opérationnalisation de la Haplucia, l’adoption d’un projet de loi qui veut obliger les hautes personnalités et fonctionnaires à déclarer leurs biens et avoirs.
Pour Christian Trimua, ces actions sont à saluer et à encourager. Mais de nombreux défis restent à relever, a-t-il souligné, notamment l’adoption du code de procédure pénale, les questions relatives au système carcéral, la CNDH, ou encore dans le domaine social avec les enfants sorciers ou la prostitution des mineures.