(Togo Officiel) - La capitale togolaise abrite depuis lundi, une rencontre de haut niveau sur les meilleures pratiques en matière de lutte contre l’apatridie. Les assises, qui se tiennent sur 3 jours, regroupent les points focaux de l’Afrique de l’Ouest et du centre, des représentants des ministères de la justice des pays de la Cedeao et de l’espace Cemac, ainsi que des organismes internationaux et de la société civile.
Dans les détails, les travaux vont essentiellement permettre d’examiner les réalisations déjà opérées par les Etats dans le cadre de la lutte contre le fléau. L’objectif, au sortir de la rencontre, est de dresser un tableau récapitulatif qui permettra d’induire de façon plus opérante, la mise en œuvre des engagements pris par les Etats, dans la ligne de mire de la convention sur la réduction des cas d’apatridie adoptée en 1961 à New York, et en vigueur depuis 1975.
Il est ainsi envisagé à l'échelle continentale un projet de loi-modèle régional, qui va institutionnaliser et légiférer en faveur de la naturalisation des apatrides.
Le choix du Togo d’organiser cette assise s’inscrit dans la dynamique de l’exécutif, de consolider son engagement pour les Droits Humains et les droits des personnes vivant sur son territoire, citoyens ou non. Le pays a même enclenché la création d’un cadre juridique approprié, en prenant des mesures pour faciliter l’accord de la nationalité aux personnes dans le cas. Une Commission nationale de lutte contre l’apatridie (CNLA) pilotée par le ministère de la justice, est également mise sur pied.
Pour rappel, l’apatridie est le statut d’un individu dépourvu de nationalité ou qui n’est reconnu par aucun Etat comme son ressortissant. Selon le HCR, ils seraient environ 100 millions dans le monde, dont les trois quarts en Afrique de l’Ouest. L’objectif à terme est d’atteindre l’objectif zéro apatridie d’ici à 2024, dans la zone subsaharienne.
Lire aussi
Le Togo adhère à la Convention internationale sur la réduction de l’apatridie
Le Togo offre une meilleure protection aux seniors et aux travailleurs migrants