(Togo Officiel) - Lomé a abrité mardi une table ronde sur la promotion des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique de l'Ouest. L’événement, organisé par le gouvernement et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), une institution membre du groupe de la Banque mondiale dédiée à la couverture des risques politiques, a réuni des officiels de plusieurs pays (Togo, Bénin, Guinée, Sénégal, Côte d'Ivoire ou encore RDC), des investisseurs internationaux, et des représentants d’institutions de financement.
Concrètement, il s’agissait pour ces hauts fonctionnaires de discuter sur les questions liées à la mobilisation des capitaux privés dans les pays africains, l’amélioration des conditions d’investissement, ou encore des mécanismes à mettre en place pour augmenter les investissements transfrontaliers. Le tout, dans un contexte non seulement marqué par la situation créée par les deux dernières années de pandémie de coronavirus et l’urgence climatique, mais également les récents développements en Europe : “La guerre en Ukraine dont l’impact a commencé à se faire sentir sur le marché international risque d’augmenter les vulnérabilités de nos économies. C’est pourquoi il faut continuer d’investir dans la transformation structurelle de nos économies à travers la densification de nos tissus industriels”, a d’ailleurs souligné le ministre du commerce, qui présidait les assises.
Pays hôte, le Togo a saisi l’opportunité de cette activité pour présenter ses atouts et possibilités d’investissement. L’exercice, mené par le ministre en charge du secteur, Kayi Mivedor, a permis d’exposer les ambitions inscrites dans la feuille de route Togo 2025 du gouvernement, évaluée à 3500 milliards FCFA dont la moitié du financement attendue du secteur privé. “J’exhorte nos partenaires à examiner favorablement nos requêtes pour mieux répondre à nos besoins en matière d’investissement et permettre de nouer des partenariats gagnant-gagnants aux profits de nos économies et des populations”, a appelé Kodjo Adedze.
En 2020, les flux d'IDE vers l'Afrique subsaharienne ont diminué de 12 % pour tomber à 30 milliards $ sous l’effet du covid-19, révèlent des données du MIGA. Les annonces de nouveaux projets, essentiels à l'industrialisation de la région, ont reculé à 29 milliards $, soit une baisse de 62 %. Quant aux financements de projets internationaux, ils ont chuté de 74 %, à 32 milliards.