(Togo Officiel) - A la faveur d’un entretien exclusif accordé au magazine français Marine & Océan sur le Cluster maritime d’Afrique francophone initié par le Togo, le Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé a évoqué plusieurs points de l’économie bleue nationale, les avantages, les attentes et les perspectives du pays dans ce secteur.
Le Chef de l’Etat s’est tout d’abord « réjoui de la volonté de mutualisation manifestée par les différents acteurs de l’écosystème maritime francophone pour mieux contribuer au développement de l’économie bleue », et qui a accouché du premier Cluster maritime d’Afrique francophone.
Le n°1 togolais a ensuite rappelé que le Togo, en tant que pays pionnier en matière d’économie maritime sur le continent, a lancé très tôt des initiatives afin de promouvoir et de mieux régir ce secteur encore peu exploré mais qui est « la nouvelle frontière de la renaissance de l’Afrique ». En atteste l’organisation à Lomé il y a 3 ans du sommet des Chefs d’Etat de l’UA sur la sécurité et la sûreté maritime.
Dans ce prolongement, le Togo ayant identifié les multiples opportunités d’emploi qu’offre l’économie maritime, notamment dans les secteurs de la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les transports ou encore le minier sous-marin, encourage la création d’écoles et d’institut de formation spécialisés « pour préparer les jeunes aux métiers de la mer », a souligné Faure Gnassingbé.
Le Président de la République a aussi abordé la question du Port Autonome de Lomé, rappelant qu’il « est le poumon de l’économie nationale et est au service de la sous-région ouest-africaine de par son positionnement » et énumérant ensuite les différentes caractéristiques et distinctions obtenues, qui font de ce port l’un des plus modernes et les plus performants du continent. « Il est la principale source d’entrée de produits et de ressources pour le Togo », a-t-il affirmé.
Le Chef de l’Etat s’est enfin prononcé sur les ambitions du Togo en termes d’exploration et d’exploitation de ses ressources sous-marines. « Il est possible que le Togo dispose de ressources énergétiques dans son sous-sol marin », déclare-t-il à ce sujet. Et de préciser que depuis 2011, le Togo a entamé une prospection dans ce sens, mais qui a dû cesser en raison de la chute des cours de pétrole sur le marché international. Toutefois, le pays ne ferme la porte à aucune possibilité. « Nous continuerons de miser sur nos atouts naturels sans exclure toute possibilité d’existence d’autres ressources », a conclu le Président de la République.