(Togo Officiel) - Annoncée déjà en avril dernier, la stratégie d’assainissement et de supervision du secteur de la microfinance au Togo est désormais effective. Jeudi en Conseil des ministres, le gouvernement y a consacré un séminaire, afin de mieux s’en imprégner.
Etalé sur une période de trois ans, le nouveau plan, qui se veut conforme à la réglementation communautaire en la matière, poursuit plusieurs objectifs : mettre en place des actions permettant de renforcer le cadre d’exercice des systèmes financiers décentralisés (SFD) dans le pays, accroître les moyens de contrôle et enfin, rendre plus performant le secteur, tout en protégeant les populations et leurs épargnes.
Une finance inclusive en bonne santé... mais à consolider
Pour le Togo, il s’agit d’une démarche essentielle afin de préserver les acquis d’un secteur qui se porte bien depuis plusieurs années.
Le pays a d’ailleurs affiché au premier trimestre de l’année 2022, la troisième meilleure progression dans la zone Uemoa en matière de dépôts collectés, a annoncé jeudi le ministre de l’inclusion financière et de l’organisation du secteur informel. De même, a révélé Mazamesso Assih, l’encours des crédits dans la microfinance s’est accru de 38,3 % pour se situer à 327,6 milliards de FCFA contre 247,6 milliards de FCFA l’année dernière.
Seul bémol, l’accroissement du taux de dégradation du portefeuille, d’où la nécessité d’actions urgentes en faveur du secteur. « Aujourd'hui près de la moitié des Togolais sont touchés par les services de la microfinance donc on a un secteur particulièrement dynamique, qui permet aux populations les plus éloignées des services bancaires classiques, de bénéficier de services quasi identiques. Il faut donc maintenir la vitalité de ce secteur », explique le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan.
Pour rappel, au Togo, près d’une centaine de SFD sont officiellement reconnues.
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