Au Togo, la microfinance a le vent en poupe

Publié le mardi, 20 août 2019 17:10

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(Togo Officiel) - Croissance rapide du nombre d’adhérents, augmentations constantes des crédits octroyés par les systèmes financiers décentralisés (SFD), confiance grandissante avec des hausses continues des dépôts, la microfinance togolaise a le vent en poupe. Une croissance à deux chiffres du crédit et des dépôts, soutenue par une amélioration de l’inclusion financière où le Togo performe par rapport à ses voisins de l’Uemoa, depuis la création du FNFI.

De 1,6 million en 2015,  le nombre de personnes bénéficiant directement des services des structures de microfinance a cru à plus de 2,6 millions fin mars dernier, alors que le nombre de SFD, en partie pour des raisons de régulation, est tombé à 76, deux étant toujours sous administration provisoire.

Ce sont plus de 300 milliards FCFA de transactions (crédits et dépôts) qui sont opérées entre SFD et leur clientèle chaque année. Le regain de dynamisme dans le secteur qui croît à deux chiffres s’est plus ressenti sur les dernières années. Selon les données compilées à partir des statistiques de la BCEAO, l’encours des crédits a, à nouveau, progressé de 16% cette année, après avoir cru de 21,9%  en 2016, de 19,9% en 2017 et de 24,8% en 2018. Le même trend s’observe dans les dépôts, confirmant les indicateurs du premier trimestre 2019.

Si au cours des trois premiers mois de cette année, le montant des dépôts collectés dans l’Union a augmenté  de 11,4%, la progression a été surtout tirée par le Mali (+20%), suivi du Togo (+16%), et la Côte d'Ivoire (+15,1%). Le Togo maintient également ce deuxième rang s’agissant de la croissance de  l’encours des crédits qui a atteint 15,3%, toujours devancé par le Mali (+19,6%).

Toutefois, la qualité du portefeuille de crédit s’est très peu améliorée depuis 2015, mais reste un cran au-dessus de la moyenne de l’Union, au terme du premier trimestre 2019.

Au Togo, le gouvernement qui, après avoir porté sur les fonts baptismaux le FNFI, a adopté une feuille de route en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale d’inclusion financière. « L’objectif global décliné dans la feuille de route est d’assurer sur une période de 5 ans, une augmentation de l’accès et de l’utilisation d’une gamme diversifiée de produits et services financiers, formels et informels, accessibles pour 60% à 80% de la population togolaise adulte », avait soutenu Assih Mazamesso, la Secrétaire d’Etat chargée de l’inclusion financière et du secteur informel.

La part des crédits accordés par les SFD étant toujours faible dans l’ensemble du portefeuille consenti par les institutions de crédits opérant sur le territoire national.

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