(Togo Officiel) - Le ministre en charge du secteur de l’éducation, Dodzi Kokoroko, a mis fin il y a quelques jours, via un arrêté ministériel, aux fonctions de plusieurs directeurs d’établissements du préscolaire et du primaire publics.
Ils sont en tout, 1192 responsables d’école, répartis dans les Directions Régionales de l’Education (DRE) du Grand Lomé, de la Maritime, des Plateaux, de la Centrale, de la Kara, et des Savanes à être concernés. En cause, l’observation d’une grève illégale menée quelques jours auparavant. “Le gouvernement avait signé avec les syndicats d’enseignants, de façon responsable, un protocole d’accord. Ce protocole a fait l’objet d’une interprétation erronée de certains syndicats. La doctrine des ministères de l’éducation et de la fonction publique reste le dialogue social. Nous nous sommes retrouvés, nous avons relu ce protocole en mettant les points sur les dits, les non-dits et les clairs-obscurs, et ce fut clair pour tous les acteurs, ce que le protocole a dit et ce qu’il n’a pas dit”, a expliqué le ministre, dans une interview accordée à la télévision nationale.
Retrouvez l'intégralité de l'interview du Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire, Technique et de l'Artisanat, Prof Komla Dodzi Kokoroko sur la @TVTOfficiel ce 05 novembre 2021#Togo@mepsta_Togohttps://t.co/1UIGzPUGin
— Primature Togo (@PrimatureTogo) November 7, 2021
“Le gouvernement, très attentif à la condition de la profession enseignante et à l’exemplarité des enseignants durant la période de la Covid, a proposé une gratification aux enseignants. Juridiquement, la gratification est une libéralité, de nature bénévole, que l’employeur met à la disposition des employés et sa mise en œuvre ou son opposabilité convoque un certain nombre de conditions, lesquelles ne sont pas encore réunies”, a-t-il poursuivi.
S’il a assuré que “le gouvernement ne reviendra pas sur cette promesse, qui reste un acquis”, Dodzi Kokoroko a néanmoins rappelé que “ce n’est pas à coup de chantage que les choses se feront”. D’où la nécessité, “de respecter les textes réglementaires en vigueur”, particulièrement en ce qui concerne le droit de grève.
Les directeurs destitués de leur fonction ne sont pas licenciés. Selon l’arrêté ministériel, ils “sont remis à la disposition de leur DRE respective pour être redéployés en qualité de chargé de classe dans une école primaire publique”.
“Ils restent enseignants, ils sont juste renvoyés à la craie”, a précisé l’officiel, qui a également rappelé que des procédures et discussions sont toujours en cours.