(Agence Ecofin) - Le réassureur nigérian Continental Re, qui est contrôlé à 53,6% par le groupe marocain Saham Finances, a connu une forte dégradation de sa trésorerie au cours du premier semestre s'achevant au 30 juin 2017. Son cash-flow d'exploitation net s'est retrouvé en position négative de 1 milliard de nairas sur la période, contre une positive de 2,7 milliards de nairas (7,8 millions $) en 2016.
L'entreprise n'a pas particulièrement commenté cette évolution. Mais un regard sur ses performances financières du premier semestre 2017 font ressortir qu'il a du débloquer jusqu'à 7,8 milliards de nairas en cash, pour la réparation de sinistres. C'est un peu plus de trois fois la somme déboursée dans ce sens à la même période en 2016. Dans ce contexte, la trésorerie nette dégagée entre janvier et fin juin 2017 est négative de 1,9 milliards de nairas et la trésorerie globale qui était de 10 milliards de nairas en fin juin 2016 est désormais à 5,9 milliards de nairas.
Tout n'a cependant pas été mauvais pour le groupe nigérian de réassurance. Il a développé son chiffre d'affaires en collectant 15,19 milliards de nairas de primes brutes. Il améliore au passage sa solvabilité, prise sur la base minimale du poids de ses fonds propres sur les primes qu'il a émises, et qui au 30 juin était de 133%, contre 164% en 2016.
Rappelons que Continental Re, dirigé par Femi Oyetunji (photo) est bien implanté au Nigéria, mais possède aussi des bureaux dans les villes de Douala, au Cameroun, pour toute l’Afrique Centrale, et d’Abidjan, en Côte d’ Ivoire, pour l'Afrique de l'ouest francophone. Ces deux régions abritent des pays membres de la CIMA, où une nouvelle législation plafonne désormais le niveau d'exportation des primes de réassurance. Le groupe nigérian saisit sur cette question par Ecofin, ne s'est pas encore prononcé.
Idriss Linge