Le Maroc adoptera la monnaie unique de la Cedeao

Publié le mercredi, 30 août 2017 11:40

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(Niamey et les 2 jours) - Le Maroc est disposé à adopter la future monnaie unique de la Cedeao, a annoncé, ce mardi, le président de la Commission de la Cedeao, Marcel De Souza (photo), en visite dans la capitale du royaume chérifien. Le responsable de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine citait, à l’occasion, une lettre du roi Mohammed VI : « le Maroc s'engage à l'adhésion à une monnaie unique le jour où elle sera adoptée par la Cedeao».

Alors que, plus tôt ce mois-ci, Marcel de Souza déclarait que la mise en place de cette monnaie unique devrait prendre encore une dizaine d’années.

Le 4 juin dernier, à Monrovia, dans la capitale libérienne, le conseil des chefs d'Etat de la Cedeao a validé l’accord de principe pour l’adhésion du Maroc. La visite de Marcel de Souza s’inscrit, comme l’indique le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, dans le cadre des préparatifs pour la validation définitive de cette décision qui devrait avoir lieu, le 16 décembre prochain à Lomé.

De façon détaillée, les dirigeants de la zone d’intégration et ceux du royaume chérifien devront s’accorder sur quelques «dispositions diplomatiques et surtout juridiques pour conclure le traité additionnel qui conférera au Maroc le droit de devenir adhérent à part entière de la Cedeao », a expliqué à la presse, Marcel de Souza.

Rappelant le caractère historique des relations entre le Maroc et la sous-région, le président de la commission de la Cedeao a mis l’accent sur les intérêts marocains en Afrique de l’Ouest. Le groupe financier marocain Attijariwafa bank est présent dans presque la moitié des pays de l’organisation. La BMCE, propriétaire du groupe Bank of Africa (BOA), une banque présente dans les 8 pays de l’UEMOA, ainsi que d’autres entreprises opèrent dans plusieurs secteurs, notamment la santé, l’agro-alimentaire, etc.

Toutefois, un grand défi reste à relever aussi bien sur le court que le long terme. Comme le souligne le dirigeant béninois : « C’est un mariage sans Brexit, sans divorce, il doit être bien préparé ». «Le Maroc va adhérer à un marché de 340 millions de consommateurs et à un schéma de libération des échanges ainsi qu’un tarif extérieur commun. La Cedeao dispose de 6 000 lignes tarifaires et le Maroc en a 17800, il faudra harmoniser tout cela dans la durée », conclut l’ancien ministre béninois.

Tous les yeux sont à présent rivés sur Lomé.

Fiacre E. Kakpo

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