(Togo Officiel) - La BRVM devra connaître « une amélioration de la qualité des informations financières, publiées par les sociétés présentes sur sa cote », peut-on lire dans le tout premier rapport de l'indice des marchés financiers africains, conjointement publié par Barclays Africa Group et le think tank britannique Official Monetary and Financial Institutions Forum.
Si des efforts ont été accomplis pour la régularité dans la production des rapports financiers, la qualité des informations données reste encore un défi.
Des groupes comme Sonatel (Orange Senegal) ou encore Ecobank Transnational Incorporated (ETI) qui sont soumis à des contraintes de standard internationaux sortent du lot. Mais à l'exception de ces deux, peu de sociétés de la BRVM rendent accessibles au public, des informations financières complètes et susceptibles de rendre compte des opportunités et des risques qu’elles représentent. Les banques (sauf ETI) qui constituent une part importante des emetteurs de la BRVM par exemple, ne donnent pas toujours des éléments permettant de bien apprécier leur situation financière.
Mais les choses sont sur le point de changer. L'acte uniforme OHADA, qui régit aussi la méthode de présentation des comptes des sociétés dans son espace de compétence, dont celles des pays de l'UEMOA, a récemment adopté une mesure, imposant aux entreprises présentes en bourse, de publier leurs rapports financiers, selon des normes internationales (IFRS). Une mesure qui devrait premettre une meilleure visibilté pour les investisseurs.
Le document de Barclays Africa indique d'ailleurs que la BRVM est « un véritable concentré d'opportunités, en raison surtout de la libre convertibilité de sa monnaie ».
Dans un tel contexte, le marché régional des pays de l'UEMOA se classe 13ème sur un total de 17 marchés financiers africains analysés. Il est devancé par ses marchés jumeaux du Ghana et du Nigéria, qui sont respectivement 7ème et 6ème de ce classement.
Idriss Linge