Ghana : l’agrobusiness reste confronté à de nombreux problèmes en dépit de l’énorme potentiel agricole (SFI)

Publié le samedi, 25 novembre 2017 14:01

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(Agence Ecofin) - Au Ghana, malgré le potentiel considérable en matière de développement de l’agriculture, de nombreux goulots d’étranglement affectent la participation du secteur privé dans l’agrobusiness. C’est ce qu’indique la Société financière internationale (SFI) dans un rapport intitulé « Creating Markets in Ghana Country Private Sector Diagnostic ».

D’après l’Organisation, il s’agit entre autres, des difficultés d’accès aux terres des investisseurs en raison de la complexité de la gestion et de la gouvernance de l’administration foncière.

En effet, précise la SFI, certaines entreprises doivent attendre plusieurs années afin de garantir leur bail foncier dans la Région de la Volta parce que obligées de négocier avec les communautés locales et les chefs traditionnels qui possèdent des droits fonciers coutumiers sur les terres.

Le second facteur porte sur l’aversion pour le risque du secteur financier à l’endroit des acteurs de l’agrobusiness. Cette approche se traduit, selon l’organisation, par une gamme restreinte de produits financiers adaptés aux besoins des acteurs ainsi que par un taux d’intérêt prohibitif de 36% pour les prêts agricoles.

Parallèlement, indique la SFI, le maintien de la qualité et de la conformité des exportations agricoles aux règlements phytosanitaires, reste un véritable défi. En témoigne, en particulier, le ban d’importation par l’Union européenne de 2 900 tonnes de légumes ghanéens, d’une valeur de 7 millions $ en 2015, pour raison de non-conformité aux normes sanitaires.

D’après l’institution, le gouvernement ghanéen pourrait contribuer à l’essor de l’agrobusiness en renforçant son rôle dans l’agriculture commerciale à travers la levée de nombreuses contraintes.

Parmi les plus significatives, figurent notamment les restrictions sur l’importation de semences de base et de souche, le mauvais ciblage des politiques de subventions des engrais, le manque de laboratoires de contrôle certifié des produits agricoles et des infrastructures d’entreposage au froid dans les aéroports.

Espoir Olodo

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