(Agence Ecofin) - Après plusieurs semaines de bras de fer, Banjul a décidé de retirer au pétrolier britannique African Petroleum ses droits sur les blocs pétroliers A1 et A4, adjacents à des périmètres où d’importantes découvertes ont été faites de l’autre côté de la frontière avec le Sénégal.
« La licence d'African Petroleum n'a pas été renouvelée après son expiration. Leurs anciens blocs sont maintenant disponibles à de nouvelles offres pour que l'Etat gambien décide à qui les attribuer », a déclaré Mme Amie Bojang Sissoho, la porte-parole du président Adama Barrow (photo), selon des propos rapportés par BBC.
Le gouvernement gambien reproche, en effet, au pétrolier de ne pas respecter ses engagements en ce qui concerne les travaux de développement qu’il doit exécuter sur les deux blocs. Le mois dernier, dans le cadre d’une visite du patron de l’entreprise, Jens Pace, le président Barrow avait signifié que si des dispositions n’étaient pas immédiatement prises pour renverser la tendance, African Petroleum ne bénéficierait pas d’une prolongation de son permis sur ces blocs.
De son côté, le chef d’entreprise a affirmé que : « African Petroleum prévoit d'évoquer les mécanismes de contestation contenus dans sa licence si les autorités de Banjul maintiennent leur décision de l'éjecter».
Une affaire qui devrait probablement donner lieu à une bataille judiciaire entre les deux parties.
Les blocs A1 et A4 contiendraient des ressources pétrolières estimées à 3 milliards de dollars. Ce sont surtout des périmètres stratégiques pour le pays qui espère s’appuyer sur eux pour donner une nouvelle dimension à son économie.
Olivier de Souza