(Togo Officiel) - Le gouvernement ivoirien s’est doté, le lundi 19 novembre dernier, à Abidjan, d’un outil de surveillance satellitaire des forêts, dans le cadre du projet « Partenariat international pour l’application d’imagerie satellitaire dans la gestion de la foresterie et du boisement ».
Conçu par le cabinet britannique Vivid Economics, cet outil dénommé « IMAGE » vise à rendre plus efficaces la surveillance et la protection des forêts à travers le satellite afin de lutter efficacement contre la déforestation.
Selon Paola Despretz, économiste au sein dudit cabinet et chargée du projet « IMAGE », la réalisation d’une surveillance par satellite comporte plusieurs étapes, dont l’inventaire des terres qui consiste à classer et à différencier les différents couverts végétaux et utilisations des terres.
Tout en rassurant par la suite le gouvernement de Côte d’Ivoire, que ces différentes étapes ont été réalisées, Paola Despretz a affirmé que l’analyse des photographies satellitaires pourrait avoir d’autres utilisations, notamment dans le domaine de la surveillance de l’orpaillage clandestin, de la recherche scientifique, etc.
La ministre du Plan et du Développement ivoirien, Kaba Nialé, a quant à elle expliqué que selon l’étude nationale prospective « Côte d’Ivoire 2040 », le pays reste vulnérable aux impacts du changement climatique qui touchent tous les secteurs essentiels de son développement.
Poursuivant, elle a indiqué que cet outil de surveillance satellitaire est très important pour la Côte d’Ivoire, surtout à cause des effets du déboisement et des changements climatiques qui causent plusieurs dégâts sur les revenus et la santé des populations.
Kaba Nialé a donc invité à l’étendre sur l’ensemble du territoire ivoirien et à l’orienter aussi vers d’autres secteurs tels que les mines, les infrastructures, la construction, la démographie, l’industrie…
Pour rappel, de 16 millions d’hectares au début du siècle dernier, la forêt est passée à 9 millions d’hectares, en 1965, à 3 millions en 1991 et à environ 2,5 millions d’hectares, aujourd’hui.
Flore Kacou