Côte d’Ivoire : la Banque mondiale accorde un prêt de 200 millions $ pour accroître la productivité et la transformation de la noix de cajou

Publié le mercredi, 18 avril 2018 13:23

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 (Togo Officiel) - La Banque mondiale a approuvé, mardi 10 avril 2018, un prêt d’un montant total de 200 millions $ (environ 107 milliards FCFA) destiné à la promotion de la filière anacarde en Côte d’Ivoire.

Ce financement adressé au Conseil du Coton et de l’Anacarde de Côte d’Ivoire, sous la forme d’un « prêt enclave » de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), servira à la mise en œuvre du Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde.

Selon la Banque mondiale, environ 225 000 producteurs bénéficieront directement des interventions menées au titre de ce projet d’appui à l’anacarde. « Les entreprises de la filière en profiteront également, depuis les petites unités de transformation jusqu’aux installations industrielles d’une capacité annuelle de 3 000 à 10 000 tonnes, en passant par les petites et moyennes entreprises qui s’occupent du stockage des noix de cajou brutes », précise l’institution. Ajoutant que ces investissements devraient créer environ 12 000 emplois directs, dont 50% occupés par des femmes.

Le nouveau projet contribuera à améliorer l’organisation et la gouvernance de la filière, avec à la clé une réduction des coûts de commercialisation et une augmentation de la compétitivité et de l’inclusion des petits producteurs. Il s’attachera également à améliorer la productivité des exploitations et l’accès au marché des noix brutes en promouvant la recherche et le développement de plants d’anacardiers, en appuyant les services de vulgarisation et les transferts de technologie, et en finançant la réfection et l’entretien des routes de desserte.

Enfin, l’opération soutiendra l’investissement privé dans les infrastructures de stockage et de traitement post-récolte afin d’accroître le volume et la valeur ajoutée des noix de cajou transformées localement. Elle donnera lieu pour cela à un ensemble intégré d’interventions à trois niveaux : infrastructures de stockage et de transformation ; accès à des capitaux d’investissement et à des instruments de gestion du risque ; développement des marchés et du commerce.

Il est à relever, par ailleurs, que ce projet est en phase avec le Plan national de développement de la Côte d’Ivoire (2016-2020) et avec le Programme national d’investissement agricole, qui font tous deux du développement de la filière anacarde, une priorité nationale. Il s’inscrit également dans le Cadre de partenariat-pays (CPF) de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, qui vise à remédier aux problèmes de productivité et de création d’emplois dans l’agriculture, l’agro-industrie et la transformation.

A noter que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui le premier exportateur et le deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes. En 2017, la production a atteint 711 000 tonnes, soit 23 % de la production mondiale. Selon les estimations, les exportations de noix de cajou se chiffrent à 800 millions $.

L’anacarde est ainsi le troisième produit d’exportation de la Côte d’Ivoire, par ordre d’importance, après le cacao et les produits pétroliers raffinés, loin devant le caoutchouc, le coton et le café. Mais la filière anacarde se heurte à plusieurs obstacles, en particulier au niveau de la transformation.

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