(Agence Ecofin) - Un nouvel accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) est en discussion entre discussion entre les autorités du Burkina Faso et le Fonds monétaire international (FMI), en appui au Programme national de développement économique et social (PNDES). C’est ce qu’a déclaré Mitsuhiro Furusawa (photo), Directeur général adjoint du FMI, à l’issue d’une visite de quelques jours au Burkina Faso.
« Un nouvel accord en discussions au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), viendrait en appui au PNDES et aura pour objectif de concilier l’augmentation de l’investissement et le maintien de la stabilité macroéconomique, y compris la viabilité de la dette » a révélé Mitsuhiro Furusawa.
Réaffirmant la volonté de son institution à soutenir les efforts déployés par les autorités burkinabés « pour réaliser une croissance plus rapide, durable et inclusive », le Directeur général adjoint du FMI n’a pas manqué de les féliciter d’avoir réussi à préserver la stabilité macroéconomique pendant la « difficile » transition politique de 2014 à 2016.
Toutefois, selon le haut responsable de l’institution de Bretton Woods, un certain nombre de réformes mériteraient d’être engagées par le gouvernement du Burkina Faso, en vue principalement d’augmenter les investissements publics tout en réduisant le recours aux emprunts. « J’ai souligné qu’il conviendra d’opérer des réformes qui augmentent l’espace budgétaire, parallèlement à la hausse de l’investissement. Il est nécessaire d’accroître les recettes et de freiner la croissance des dépenses courantes pour éviter de recourir à des emprunts excessifs, en particulier sur un marché régional déjà tendu. Un renforcement des procédures de sélection et d’exécution des projets accroîtrait également l’efficience de l’investissement » a soutenu Mitsuhiro Furusawa.
En outre, dans le sens d’accélérer la croissance économique, l’institution financière internationale recommande d’opérer des réformes en complément de l’augmentation de l’investissement. Il s’agit notamment d’améliorer la gouvernance, d’accroître le rôle des femmes dans l’économie et d’œuvrer en faveur de l’égalité des sexes, et protéger les pauvres. « De récents travaux du FMI soulignent qu’il est utile de compléter les réformes macroéconomiques par des mesures concrètes qui protègent les pauvres, permettent une plus grande inclusion et confèrent aux femmes l’opportunité de participer de manière lucrative à l’activité économique » a conclu le Directeur général adjoint du FMI.
Pour rappel, le Burkina Faso et le FMI ont conclu en 2013 un accord relatif à un programme économique et financier triennal, appuyé par une Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant de 27,09 millions de droits de tirages spéciaux (DTS), soit environ 41,6 millions $.
Toutefois, un relèvement du niveau d’accès correspondant à 40 % de la quote-part du pays a, par la suite, été avalisé en juin 2015, et conjugué à la prorogation de l’accord, portant le total des montants mis à disposition du Burkina Faso, à 55,64 millions de DTS (environ 74,6 millions $).