(Agence Ecofin) - Les banques et institutions financières opérant au Ghana, s’inquiètent du retard accusé par le gouvernement, sur le lancement d’un emprunt obligataire de 2,5 milliards $, destinés à rembourser les avances qu’elles ont faites au secteur de l’énergie, il y a quelques années.
Le gouvernement leur avait indiqué avoir recruté Fidelity Bank et la filiale locale du groupe britannique Standard Chartered Bank, comme arrangeurs de l’opération annoncée pour le mois de septembre 2016. Rendu en octobre, le ministère des finances n’a toujours pas donné de raison au délai supplémentaire que connaît ce projet.
« La dette du secteur énergétique est un problème majeur. 2,5 milliards $ c’est important. Tant qu’ils ne seront pas remboursés, cela rendra les banques moins liquides et notre capacité à soutenir le gouvernement va se réduire», avait déclaré sur le sujet, il y a quelques semaines, Henry Oroh le directeur de Zenith Bank Ghana, une des banques exposées à cette dette.
En 2015, une taxe avait été mise en place dans le secteur de l’énergie pour collecter des fonds sur les produits pétroliers et financer le remboursement de cette dette. Cependant, le gouvernement n’a pas effectué les paiements périodiques qui étaient promis aux banques.
Cette situation est d’autant plus sérieuse que le secteur bancaire fait face à l’obligation de mobiliser 2 milliards $ pour se mettre au niveau des nouvelles exigences de fonds propres imposées tout récemment par la banque centrale. Un gros défis au regard de la faible capacité du marché local à absorber cette nouvelle offre potentielle d'investissement
Chamberline Moko