Une décennie après sa création, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) maintient son dynamisme et son rôle de levier en matière d’autonomisation économique des populations défavorisées au Togo. A fin février 2025, 113,6 milliards FCFA ont ainsi été alloués en tout, selon le dernier relevé de performances de l’institution.
Si le total de bénéficiaires reste élevé (1,9 million de personnes), trois principales couches se dégagent particulièrement. Les produits les plus financés à ce jour sont en effet l’APSEF (destiné aux femmes et hommes pauvres économiquement et potentiellement actifs pour les petites activités génératrices de revenus, tous secteurs d’activités confondus), l’AGRISEF (pour les petits exploitants agricoles pour des activités de chaînes de valeurs) et l’AJSEF (dédié aux jeunes artisans en fin d’apprentissage et ou en activités).
Dans le détail, 38,6 milliards FCFA ont été octroyés depuis 2014 aux micro-entrepreneurs, 36,8 milliards FCFA décaissés au profit des petits exploitants agricoles, et 16,6 milliards alloués aux jeunes. Le taux de remboursement, déjà jugé exceptionnel dans la sous-région, demeure élevé, et se situe autour de 94,1%. Enfin, le maillage du territoire reste important, avec 255 points de services ouverts aux populations.
Pour l’exécutif, qui a étendu en 2022 les attributions du Fonds, l’ambition est de poursuivre l’expansion du mécanisme, et de toucher le plus grand nombre de couches sociales.
Le Togo occupe désormais la présidence de la Fédération des associations professionnelles de banques et d’établissements financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA). Le directeur général d’Orabank Togo, Guy Martial Awona, a été porté à la tête de l'organisation pour les prochaines années à l’issue d’une réunion du conseil fédéral tenue le mardi 04 mars à Lomé.
Les travaux ont notamment porté sur les stratégies à adopter pour faire face aux difficultés de mobilisation des ressources par les banques de l'espace UEMOA. Il s’agissait en outre, d’examiner les mécanismes de renforcement de la résilience du secteur bancaire et d’améliorer l’accès au financement pour les entreprises.
"Selon les dernières statistiques communautaires, le marché interbancaire de l’UEMOA enregistre une baisse des échanges, avec un taux d’intérêt moyen fluctuant entre 6,19% et 6,34%. Parallèlement, les taux débiteurs appliqués à la clientèle ont diminué, passant de 7,08% à 6,82% à la fin de 2024", a précisé le ministre de l’économie et des finances, Georges Barcola.
Pour sa part, le nouveau président de la FAPBEF-Uemoa, Guy Martial Awona, a souligné la nécessité de travailler sur les solutions durables pour renforcer la compétitivité du secteur bancaire régional. "Nous allons travailler de concert pour relever les défis qui se posent à nous, notamment le financement des PME et la gestion des risques de crédit, pour garantir la stabilité et la croissance économique de notre espace", a-t-il indiqué.
Créée en 1995, la FAPBEF-Uemoa regroupe l’ensemble des associations professionnelles des banques et établissements financiers des 08 États membres. Elle a pour but de renforcer les capacités des établissements de crédit, de promouvoir les systèmes bancaires de l’Uemoa et de servir d’intermédiaire privilégié entre les établissements de crédit et la BCEAO.
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Après quelques semaines de vacances, la Représentation nationale est de retour à l’hémicycle. La première session extraordinaire de l’année s’est en effet ouverte ce mardi 04 mars, à la demande du Président de la République, et conformément aux dispositions constitutionnelles.
Le Président de l'Assemblée nationale, @kodjo_adedze, a procédé, ce mardi 4 mars 2025, à l'ouverture de la première session extraordinaire de l'année 2025, convoquée à la demande de Son Excellence Monsieur @FEGnassingbe, Président de la République, conformément aux dispositions… pic.twitter.com/7hbaBwdIE5
— Assemblée Nationale Togolaise (@assnatTogo) March 4, 2025
Au cours de cette session extraordinaire, les députés auront à plancher sur huit projets de loi en lien avec des priorités stratégiques. Il s’agit notamment de la prorogation de l’état d’urgence sécuritaire, du renforcement de l’appareil du renseignement, de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Également sur la table des élus, les projets de loi de règlement pour les exercices 2020 et 2021, les textes relatifs aux entreprises publiques et aux changements climatiques, ainsi que le projet de loi modifiant la loi sur la création de l’Office Togolais des Recettes (OTR).
“Que nos travaux soient couronnés de succès et qu’ils contribuent à renforcer la paix, la sécurité, la prospérité et le bien-être de tous les Togolais”, a formulé le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adedze en ouvrant la session.
L’Institut national d’assurance maladie (INAM) a introduit plusieurs réformes visant à améliorer la prise en charge des assurés et à renforcer l’efficacité du système d’Assurance Maladie Universelle (AMU).
Les avancées touchent divers aspects, allant de la simplification des procédures à l’accélération du traitement des dossiers. De fait, depuis le 1er janvier 2025, le renouvellement des carnets de soins est totalement gratuit.
En outre, l’institut a mis en circulation de nouveaux supports de prise en charge, notamment des feuilles de soins et des feuilles d’hospitalisation plus adaptées au contexte de l’AMU. Ces documents, disponibles directement auprès des prestataires conventionnés, remplacent progressivement les anciens carnets. Des mesures ont également été prises pour améliorer et accélérer la production et la distribution des cartes AMU-INAM. En trois mois (novembre 2024 - janvier 2025), 15.987 cartes ont été produites et mises à disposition des usagers.
S’agissant des prestataires de soins, des efforts ont été consentis pour assurer le règlement des factures dans les délais. Entre octobre 2024 et janvier 2025, un montant de 3,6 milliards FCFA a été versé aux structures conventionnées.
Dans la même dynamique d’amélioration, le programme « School Assur » a été intégré au régime AMU-INAM sous la dénomination « School AMU ». Depuis l’an dernier (septembre 2024), cette réforme garantit la continuité de la couverture maladie à près de deux millions d’élèves inscrits dans les établissements scolaires publics d’enseignement général et technique.
Pour rappel, l’AMU est opérée par deux entités : l’INAM pour les agents publics, la CNSS pour les salariés du secteur privé. En juillet 2024, le dispositif couvrait déjà plus de 800.000 personnes.
Au Togo, la 3ème édition de l’Innovation Crunch Time a officiellement démarré à l’Université de Lomé (U.L). L’initiative portée par l’École polytechnique de Lomé (EPL) a été lancée le lundi 3 mars.
EPL CRUNCH INNOVATION TIME 2025 : PLACE À LA CRÉATIVITÉ ET À L’INNOVATION ! Votre événement est de retour pour sa troisième édition. Le rendez-vous est pris pour cette année du 03 au 07 mars 2025 à l’Université de Lomé, plus précisément à la chaîne Est du pic.twitter.com/sTiLt2GW6k
— École Polytechnique de Lomé - UL (@Epl_Univlome) February 24, 2025
Jusqu’au 7 mars, les étudiants, principalement en master, travailleront en collaboration avec des entreprises locales pour concevoir des solutions numériques adaptées à leurs besoins. Inspiré du modèle développé par l’Université Technologique de Belfort-Montbéliard (UTBM), cet événement vise à renforcer les liens entre le monde universitaire et le secteur économique en proposant aux participants de répondre à des problématiques concrètes.
Cette année, plusieurs entreprises ont soumis des défis à relever. Bboxx sollicite, par exemple, un système d’arrosage automatique à énergie solaire pour optimiser l’irrigation agricole, tandis que la Société de Transport de Lomé (SOTRAL) attend une solution numérique pour faciliter la réservation de billets. De son côté, l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC-Togo) ambitionne le développement d’un algorithme de détection des objets étrangers sur les aérodromes afin de renforcer la sécurité aérienne.
« En proposant aux étudiants de confronter leurs connaissances académiques à des problématiques réelles, l’événement contribue à faire de l’université un acteur clé de l’innovation au service du développement économique local », a expliqué la direction de l’EPL.
En rappel, l’Innovation Crunch Time se tient en partenariat avec l'Université Technologique de Belfort-Montbéliard (UTBM).
Le processus de dématérialisation des services publics se poursuit au Togo. L’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy) vient de procéder à la mise en ligne de trois nouvelles procédures sur la plateforme des services publics de l’Etat.
Lomé, le 3 mars 2025 – La plateforme des services publics de l’Etat : « https://t.co/2LT4hzuhvV » s’est enrichie de trois nouveaux services, mis en ligne par l’Agence Nationale de la Cybersécurité (ANCy). Ces trois services dématérialisés, destinés aux acteurs du domaine de la… pic.twitter.com/Y8CfiLFtzc
— Ancy Togo (@AncyTogo) March 3, 2025
twiLes démarches, destinées aux acteurs du domaine de la cybersécurité, permettent désormais aux personnes physiques et morales de soumettre leurs requêtes, de suivre l’évolution de leur traitement, ou encore de soumettre leurs préoccupations via l’outil de discussion intégré au portail. Dans le détail, les procédures digitalisées concernent les demandes de qualification des prestataires de services, les demandes de qualification des produits de sécurité, et les demandes d'agrément des centres d’évaluation.
Si elle s’inscrit dans la mise en œuvre du projet de digitalisation des démarches administratives porté par le gouvernement, l’initiative veut surtout renforcer la protection du cyberespace national, et améliorer la collaboration avec les prestataires sur le territoire. En rappel, l’ANCy, opérationnelle depuis 2021, est l’autorité gouvernementale chargée de la protection des infrastructures critiques et de la régulation des services de cybersécurité dans le pays.
La capitale togolaise accueille depuis la semaine dernière jusqu’au 4 mars, une délégation russe de la société Uniconf (United Confectioners) en prospection. La mission, conduite par l’un des responsables de la structure, Sergey Lyubimov, vise à explorer les opportunités d’investissement dans la filière cacao.
Dans ce sens, une séance de travail a eu lieu avec les opérateurs économiques à la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo). Les discussions ont notamment porté sur les ambitions d’Uniconf ainsi que sur ses projets d’investissement dans la filière cacao togolaise.
De fait, il s’agit pour la délégation russe de mieux comprendre le cadre réglementaire et fiscal en vigueur afin d’établir des partenariats avec des acteurs locaux et d’assurer une implantation durable. Fondé en 1804, Uniconf est un acteur de l’industrie de la confiserie en Russie et en Europe de l’Est. Le groupe propose un catalogue de plus de 4000 produits et exporte vers 45 pays.
Pour rappel, au Togo, le cacao qui constitue le troisième produit d’exportation après le coton et le café, bénéficie d’une attention particulière de l’exécutif, qui prône l’amélioration de sa qualité et de sa productivité, ainsi que sa transformation locale pour créer davantage d’emplois.
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L’Agence togolaise de presse (ATOP) organise, le mercredi 05 mars prochain, une journée portes ouvertes. L’activité prévue à Lomé, s'inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l’agence.
L’événement vise à faire découvrir au grand public le fonctionnement de l’ATOP et son rôle dans le paysage médiatique national. Au programme, des visites guidées permettront aux visiteurs d’explorer les coulisses de la production de l’information, depuis la collecte des faits jusqu’à leur diffusion.
Créée en mars 1975 par décret présidentiel et actuellement sous la tutelle du ministère chargé de la communication, l’ATOP a pour mission la collecte, le traitement et la diffusion des informations nationales. Elle dispose, dans le cadre de sa mission, de correspondants de presse répartis dans tout le pays, ainsi que de partenariats avec des agences internationales.
Des travaux de maintenance sont programmés sur l’une des centrales thermiques du parc de production nationale du 04 au 25 mars 2025, a annoncé la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET). L’opération, initialement prévue en janvier dernier, a été plusieurs fois reportée en raison des travaux de raclage du gazoduc de WAPCo.
L’intervention vise à éviter d’éventuels dommages aux équipements de la centrale concernée. Afin de compenser la baisse de production qui sera induite par cet arrêt temporaire, il est prévu une augmentation des importations d’énergie.
Toutefois, “des perturbations dans la fourniture de l’énergie électrique pourraient survenir en période de forte demande”, a précisé la CEET.
Pour rappel, depuis quelques années, le Togo intensifie ses investissements dans le secteur de l’énergie pour répondre à la demande croissante en électricité et diversifier ses sources d’approvisionnement.
Ce lundi 03 mars démarre officiellement au Togo, le deuxième recensement général des entreprises (RGE-2). L’opération, menée par le gouvernement avec le soutien financier de la Banque mondiale à travers le projet PHASAO, durera deux mois (jusqu’au 03 mai).
En tout, 1300 agents identifiables à leurs gilets et badges conduiront, pour le compte de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), la collecte des données avec des tablettes digitalisées sur toute l’étendue du territoire national. Les informations recueillies porteront notamment sur la répartition géographique des unités économiques (formelles et informelles), leurs taille et caractéristiques, ainsi que leurs secteurs d’activité, et concernent également les ONG, les associations professionnelles, et les organisations religieuses et syndicales.
L’objectif, avait expliqué il y a quelques jours la ministre du commerce, Kayi Mivedor Sambiani, est de disposer d’une base de données actualisée et de résultats qui contribueront à enrichir le répertoire des entreprises et à vulgariser leur classement par branche suivant la Nomenclature togolaise d’activités (NTA). En prélude au recensement proprement dit, une phase de sensibilisation et une phase pilote de test des dispositifs se sont déroulées.
Pour rappel, la première opération, réalisée en 2018, avait permis de dénombrer 115.880 entreprises sur toute l’étendue du territoire.