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Inauguré en avril dernier par le Chef de l’Etat, le port de pêche de Gbétsogbé est officiellement rentré en activité.

Les pêcheurs ont pris possession ce jeudi de l’infrastructure implantée dans la zone industrielle de Baguida. Près de 800 y sont attendus en tout et près de 5000 personnes (transformatrices de poissons, mareyeuses) vont y travailler. 5000 autres emplois indirects devraient également découler de l’activité de cette nouvelle base.

Pouvant accueillir jusqu’à 300 pirogues, le joyau est le fruit d’une coopération entre le gouvernement et la coopération japonaise (JICA). Il avait nécessité 23 mois de travaux pour un investissement de plus de 20 milliards FCFA.

Pour rappel, il y a une semaine, les activités de pêche avaient été également officiellement rouvertes sur le Lac Nangbéto.

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L’Etat togolais sera présent dans l’actionnariat de la centrale Kékéli Efficient Power de Lomé, conformément à sa stratégie de développement basée sur le renforcement du contenu local à travers une prise de participations dans tous les projets structurants.

Il sera représenté par Kifema Capital (en langue kabyè « le jour se lève »), une société d’investissement, née d’un tour de table réunissant Togo Invest, la CNSS, l’INAM, et la CCIT. Kifema Capital, participe à ce projet à hauteur de 25% du financement en capitaux propres.

Le financement global estimé à 65,4 milliards FCFA qui vient d’être bouclé est garanti par GuarantCo, une institution qui fournit des garanties en monnaie locale pour le financement des infrastructures en Afrique.

Sa mobilisation a réuni, à travers les arrangeurs BOAD et Oragroup, des prêteurs institutionnels et commerciaux de la place (BOAD, AFC, Orabank Togo, BIA Togo, NSIA Benin et Banque Atlantique Togo).

Pour précision, la stratégie du nouveau véhicule d’investissement présidé par Ekue Mivedor, DG du fonds souverain Togo Invest, est axée sur l’acquisition de titres et droits par voie de participation, d'apport, ou de souscription, et leurs mises en valeur.

Le Fonds monétaire international (FMI) table sur des perspectives reluisantes pour l’investissement privé au Togo, en lien avec l’attractivité de l’environnement des affaires.

Dans un document rendu public fin octobre, l’institution de Bretton Woods estime que les entrées des IDE (Investissements directs étrangers) devraient continuer à se doper sur les cinq prochaines années. Ils seraient promis à une croissance moyenne annuelle à deux chiffres jusqu’en 2024, date de fin des prévisions dressées.

A l’horizon 2024, les investisseurs étrangers devraient doubler leurs mises sur la destination « Togo ». Selon les projections, les IDE en direction de la « Suisse d’Afrique » pourraient franchir la barre des 178 milliards FCFA, stimulés par l’environnement des affaires, les grosses dépenses engagées en infrastructures depuis 2010 et la mise en œuvre du Plan national de développement (PND).

Alors que Lomé fait la Chimène aux investisseurs privés, notamment étrangers, en balisant constamment le terrain des affaires, ses efforts devraient être récompensés à court et moyen terme, sous réserve d'une résurgence des tensions sociopolitiques, soutient le Fonds. La croissance économique devrait se raffermir, tirée par l’arrivée de nouveaux investisseurs stratégiques. « Les grands projets d'investissements publics réalisés au cours des dernières années (nouvelles routes et expansion du port et de l’aéroport) ainsi que l'amélioration constante de l'environnement des affaires devraient stimuler l'investissement privé intérieur et étranger à moyen terme », prédit l’institution multilatérale.

La profession d’urbaniste au Togo dispose dorénavant d’un cadre légal d’exercice et de réglementation. Réunis en plénière jeudi 21 novembre, les élus ont adopté le projet de loi relatif à l’exercice de cette profession. Le texte, composé de 40 articles harmonise désormais les pratiques dans le secteur et confère à ses acteurs un statut légal et plus professionnel.

Spécialisés dans l’ordonnancement de l’espace urbain et de la planification territoriale, les urbanistes exercent leur profession au Togo à travers des études ou dans l’administration, sans disposer d’un ordre professionnel à l’image de celui des architectes ou des notaires. Une association d’urbanistes libéraux (ATUL) avait été toutefois mise en place au début des années 90.

Pour la Présidente du Parlement Yawa Djigbodi Tségan, l’adoption de ce projet de loi vient « combler le vide juridique » et permettra de « mieux maitriser l’urbanisation » au Togo.

La ministre en charge du secteur, Koko Ayeva a participé aux travaux.

vendredi, 22 novembre 2019 10:33

Togo : au pays du bio

Le marché togolais du bio est tout florissant. De l’ananas au soja, les produits agricoles togolais bio sont fortement demandés sur le Vieux Continent, révèle un récent rapport de l’Union Européenne.

En 2018, le Togo a exporté 22 123 tonnes de produits bio à destination des pays de l’Union. Il est ainsi le 1er fournisseur de l’espace économique européen en zone Cedeao, 5e africain et 31e mondial.

Dans la Cedeao, le Togo arrive devant le Ghana (35ème mondial, avec 14 948 tonnes), la Côte d’Ivoire (36ème mondial, avec 14 392 tonnes), le Burkina Faso (40ème mondial, avec 12 456 tonnes), la Sierra Leone (43ème, avec 7965 tonnes), le Sénégal (53ème, avec 2637 tonnes), et le Bénin (61ème, avec 1328 tonnes exportées).

A l’échelle continentale, la place de leader revient à l’Egypte, suivi de la Tunisie, l’Ouganda, et l’Afrique du Sud. 

Globalement, la palme d’or revient à la Chine. L’Empire du Milieu écoule 415 243 tonnes de produits agricoles bio vers ses partenaires de l’Europe. 

Au Togo, le bio a de beaux jours devant lui. La filière occupe un peu moins de 37 000 producteurs, soit 4,83 % des acteurs africains. Près de 40 000 hectares (39 390), lui sont consacrés, ce qui représente seulement 1 % des terres exploitées.

La Banque Ouest Africaine de Développement, le groupe Eranove et un pool de partenaires techniques et financiers ont formalisé mercredi l’accord de prêt de 25 milliards FCFA relatif au projet de construction et d’exploitation de la centrale thermique Kekeli Efficient Power. C’était à travers une cérémonie de signature du financement qui s’est déroulée à Lomé.

L’acte vient ainsi définitivement entériner l’annonce faite le 20 mars dernier par la Banque sous-régionale d’injecter 25 milliards FCFA dans cette infrastructure.

La centrale, dont les travaux ont été lancés par le Premier ministre en juin, a un coût global de 64 milliards FCFA, financé sans garantie souveraine, par la Boad et Oragroup. Elle sera gérée par Eranove dans le cadre d’une concession de 25 ans.

Dotée d’une puissance de 65MW, elle fonctionnera au gaz naturel et permettra de fournir une énergie électrique additionnelle pour l'équivalent de 263 000 foyers togolais.

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Cinq ans après le début de ses travaux de rénovation, le Palais de Lomé, reconverti en Centre international dédié à l’art et à la culture, s’apprête à ouvrir ses portes au public. Ce sera ce 26 novembre 2019, d’après le portail internet officiel.

L’ancienne résidence des gouverneurs pendant la période coloniale, devenue successivement siège de la Présidence de la République, palais des hôtes de marques, puis siège de la Primature, servira de lieu d’expositions et de spectacles, de galeries et de restaurants dont un gastronomique. Sont également inclus dans le nouveau plan du joyau, une librairie, un espace design, une boutique et surtout son parc botanique de plus de 10 hectares.

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Sa rénovation, d’un coût de plus de 2 milliards FCFA entièrement financé par l’Etat, s’inscrit dans la politique de réhabilitation du patrimoine historique mené depuis quelques années par le gouvernement.

Déjà, le lieu a servi de cadre pour la rencontre du jeudi 14 novembre dernier, entre le tycoon chinois Jack Ma et de jeunes leaders francophones togolais et africains.

Depuis près de 03 ans, le Togo s’est engagé dans la voie de la digitalisation de plusieurs secteurs de son économie, dans le but de stimuler un peu plus son développement et créer davantage d’emplois et de richesses. Jeudi à Lomé, à la faveur d’un atelier organisé dans le cadre de la célébration de la 2ème Semaine de l’Inclusion Financière dans l’Uemoa, le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya est revenu sur les grandes actions entreprises par le Togo dans ce sens, notamment dans les paiements de l’Etat et les chaines de valeurs agricoles.

Le télépaiement des impôts et taxes

Introduit depuis 2016 et rendu obligatoire depuis le 15 octobre dernier pour les grandes et moyennes entreprises, la déclaration et le paiement en ligne des taxes et impôts est l’une des mesures prises par le fisc togolais dans son processus de digitalisation. La mesure permet un gain de temps et de ressources ainsi qu’une rationalisation du système et permet surtout « de rendre un meilleur service aux entreprises », a rappelé Sani Yaya.

A cette mesure s’ajoute une plus récente, celle permettant d’effectuer le dédouanement des marchandises en ligne.

La connexion directe du trésor au système de paiement régional STAR-Uemoa

Devenu opérationnel en 2004, STAR-Uemoa est le système régional de règlement brut en temps réel des transactions d'importance systémique, notamment les gros montants.

Le Trésor togolais en y adhérant, numérise toute sa chaine de paiement et améliore du même coup le traitement des virements locaux tout en réduisant les délais de règlement des valeurs.

Le porte-monnaie électronique du paysan Agri-PME

Lancé il y a un peu plus de 2 ans par le gouvernement, le projet vise à accompagner plus efficacement le secteur agricole dans la distribution ou l’acquisition des subventions d’engrais, via les téléphones portables. Ceci, en rendant les versements plus sûrs, simples et transparents, en assurant la traçabilité du versement et en ayant une idée concrète de l’état réel du marché et de la disponibilité des stocks. Plus de 250 000 agriculteurs ont à ce jour pu bénéficier de subventions de l’Etat à travers ce porte-monnaie électronique.

D’autres initiatives ont également été lancées par le gouvernement afin de digitaliser davantage l’économie, à l’instar du projet E-Gouv qui assure une interconnexion effective des administrations.

Le PND prévoit d’ailleurs, dans son exécution, de renforcer cette dynamique en améliorant notamment l’accès de tous à des produits et services numériques à des coûts abordables, à travers des incitations fiscales, en promouvant la formation dans les métiers du numériques et en créant des centres d’innovation, destinés à susciter l’émulation pour les startups.

Le Togo a été élu ce mercredi à Paris au Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

L’élection s’est déroulée à l’occasion de la 40ème session de l’Assemblée générale de l’organisation qui se tient en France du 12 au 27 novembre 2019.

Considéré comme le conseil d’administration de l’Unesco, le Conseil exécutif compte 58 membres dont la mission est, entre autres, de veiller à l’exécution de toutes les décisions de l’instance.

Cette élection du Togo intervient par ailleurs un an après son élection au comité intergouvernemental pour le patrimoine culturel immatériel au sein duquel le Togo a la mission de valoriser pendant 04 ans le patrimoine continental.

Une délégation du ministère de la culture assiste aux travaux et a pris part au vote.  

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Près de 170 personnes ont été arrêtées mardi près de la frontière entre le Togo et le Ghana dans le cadre d’une vaste opération conjointe de sécurité commune dénommée Koudanlgou III. C’est ce qu’a annoncé il y a quelques heures via un communiqué, le ministre ghanéen de la sécurité nationale Albert Kan-Dampah.

L’opération, menée dans le cadre de l’Initiative d’Accra qui induit une coordination des stratégies et efforts entre le Ghana, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Benin et le Burkina Faso, visait « à prévenir les activités terroristes, l'extraction illégale de ressources, le trafic de drogue, le trafic d'armes illicites, la contrebande, entre autres crimes transnationaux », selon les mots du ministre.

Plus d’une centaine d’armes artisanales et étrangères à un ou deux canons « sans aucun document justificatif valable » ont été saisies lors des arrestations. L’année dernière, la phase 2 de Koudanlgou avait permis d’appréhender près de 300 personnes.

Pour rappel, le Mali et le Niger ont rejoint depuis l’initiative, la menace terroriste s’étant généralisée dans la sous-région ouest-africaine.