Après le sommet dédié à l’opérationnalisation de la Zlecaf samedi, le Président de la République Faure Essozimna Gnassingbé a pris part ce dimanche à une nouvelle session extraordinaire de l’Union Africaine. La rencontre qui s’est temue également par visioconférence était consacrée au fléau de la circulation anarchique des armes sur le continent, et se déroulait sous le thème : « Faire taire les armes d'ici 2020 ».
Les Etats membres de l’Organisation s’étaient en effet engagés en 2013 à l’occasion du cinquantenaire de l’Union à « faire taire les armes à feu en Afrique d’ici 2020 », dans le cadre de l’agenda 2063.
Si des initiatives ont été prises depuis pour la résolution des conflits violents et la promotion de la paix, « la profusion des armes et l’absence quasi-totale de leur contrôle ont augmenté toutes les formes de violence : conflits intercommunautaires, extrémisme violent, grand banditisme urbain et rural, braconnage à grande échelle, trafics de tout de genre », a déclaré le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. Selon le responsable, « le bruit des armes a rompu l’équilibre social harmonieux, paisible et heureux qui prévalait dans les sociétés africaines ».
« Je suis persuadé qu'en engageant des actions fortes nous parviendrons à lutter efficacement contre ce fléau qui entrave nos efforts de développement », a déclaré le leader togolais.
Le Togo a présenté cette semaine, à la faveur d’une session extraordinaire des Nations Unies consacrée au Covid-19, ses efforts dans la lutte contre la maladie. Dans un discours prononcé au nom du Président de la République, le Premier ministre est revenu sur les différentes mesures urgentes prises par l’exécutif afin de contenir la propagation du virus et protéger les populations.
En effet, dès l’apparition du premier cas confirmé le 06 mars, sur le territoire, le gouvernement a initié plusieurs mesures d’ordre sanitaire, juridique et socioéconomique.
Aux différents travaux du Conseil de crise présidé par le Chef de l’Etat, s’est ajoutée la création d’une coordination nationale de la gestion de la riposte (CNGR). Des infrastructures sanitaires dédiées ont été construites, réhabilitées et équipées en vue d’accueillir les patients et des travaux se poursuivent toujours dans ce sens. Des dispositions ont été prises à l’endroit du personnel soignant, qui a bénéficié d’une assurance spéciale, de primes, et de formations.
Sur le plan juridique, des mesures spécifiques ont été prises dans le cadre de l’état d’urgence, grâce au feu vert du Parlement qui a autorisé le gouvernement à légiférer par ordonnances. Une force spéciale anti-Covid a ainsi été mise sur pied, afin de veiller au respect de la stratégie de riposte et aux dispositions prises au fur et à mesure.
Sur le plan social, la gratuité de l’eau et de l’électricité a été déployée, des distributions de vivres accrues au profit des plus vulnérables, et un programme spécial d’aide par transfert monétaire dénommé Novissi a été rendu opérationnel, salué et cité en exemple par la communauté internationale.
Sur le plan économique, 400 milliards FCFA (soit 10% du PIB) ont été mobilisés par la création d’un fonds de concours de riposte et de solidarité Covid-19, constitué de ressources disponibles avec les contributions de l’Etat, des partenaires internationaux, du privé et d’autres bonnes volontés.
« Le Togo salue l’ensemble des actions qui sont menées actuellement pour faciliter l’accès des pays à faible revenu aux vaccins, qui sont développés dans le cadre de la lutte », a déclaré le Chef de l’Etat. A cet effet, a-t-il annoncé, le pays « adhère pleinement au dispositif « Accélérateur ACT » et s’engage à accueillir le vaccin COVAX au bénéfice des populations ».
Victoire Dogbé a par ailleurs remercié au nom du leader togolais, tous les partenaires au développement qui se sont mobilisés dans la lutte aux côtés du Togo.
A ce jour, le pays recense 3 051 cas confirmés, parmi lesquels 2 599 guéris, et 387 cas toujours sous traitement. 65 décès ont été enregistrés dont les « ¾ étaient atteints de pathologies reconnues comme des facteurs de comorbidité (hypertension, diabète, obésité, cancer) », a précisé le Premier Ministre.
La Cour suprême togolaise dispose d’un nouveau président. Abdoulaye Yaya, précédemment premier avocat général auprès de la Cour de justice de l’Uemoa, a été nommé par un décret pris en conseil des ministres.
Ce magistrat hors-hiérarchie a été nommé sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature. Il succèdera, après sa prestation de serment devant le bureau de l’Assemblée Nationale, à Akapkovi Gamatho qui était en poste depuis juin 2012.
Pour rappel, la Cour suprême est la plus haute juridiction de l’Etat en matière judiciaire et administrative.
Les contours de nouveaux Accords de partenariat Economique, viennent d’être convenus entre les négociateurs des pays d’Afrique Caraïbes et Pacifique et ceux de l’Union Européenne.
Ce qu’il convient d’appeler un nouvel accord-cadre, viendra en remplacement de l’Accord de Cotonou qui a été prorogé, alors qu’il arrivait à échéance le 29 février de cette année. Les négociateurs en chef des deux blocs, Robert Dussey et Jutta Urpilainen, ont salué ce qui sera une « nouvelle étape vers la nouvelle ère qui s'ouvre pour l'UE et les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ».
Ces nouveaux textes doivent cependant encore passer l’étape de la ratification et de la mise en vigueur ; ce par une adhésion d’un nombre et d’une sélection minimale des parties à l'accord. Une évolution n’est pas non plus exclue, afin de donner plus de place aux acteurs parlementaires des deux blocs.
En attendant, l’Accord de Cotonou reste prorogé jusqu’au 30 novembre 2021, « à moins que le nouvel accord n'entre en vigueur ou ne soit appliqué à titre provisoire avant cette date », comme le précisent les négociateurs.
La diplomatie togolaise, entend de cet accord « ouvrir la voie à un partenariat moderne, plus engagé au niveau national, régional et international ».
En rappel, les pays de l’UE et les membres de l’OEACP (ex-ACP) représentent plus de 1,5 milliard de personnes et plus de la moitié des sièges aux Nations unies.
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Le groupe de la Banque mondiale vient de procéder à la nomination officielle de Christopher Balliet Bleziri, en qualité de nouveau Représentant-Résident de la Société Financière Internationale (IFC) pour le Togo.
Le nouveau représentant aura pour mission la mise en œuvre de la réponse COVID-19 de l’IFC au Togo, ainsi que l’accroissement des interventions de l’institution financière dans les secteurs-clés tels que les infrastructures, l’agroalimentaire ou encore l’industrie.
Ce financier qui « dispose d’une solide expérience en structuration de projets d’investissement et montages financiers complexes dans le secteur des infrastructures », portera également un accent particulier à l’accès au financement des PME.
De nationalité ivoirienne, Balliet Blérizi a travaillé notamment à la BOAD, ou encore à la Société Générale, où il était en charge de la couverture des clients institutionnels et les hedge funds, entre autres.
En rappel, la branche du groupe de la Banque Mondiale dédié au secteur privé avait ouvert son bureau officiellement en 2019 au Togo, avec à sa tête Ronke Ogunsulire, qui se consacrera désormais depuis Accra aux opérations régionales de l’institution. Au Togo, l’IFC dispose d'un portefeuille d’investissements et de services de conseils d’environ 450 millions de dollars injectés dans la logistique (LCT), l’énergie et les mines (Scan Togo Mines) et le secteur financier (Ecobank).
Le Togo va réceptionner un don japonais de 4791 tonnes de riz d'une valeur de 1,5 milliard FCFA dont la cargaison est attendue au Port de Lomé, dans la 2e moitié de décembre.
Cet appui du pays du Soleil-Levant s’inscrit dans le cadre du projet d’assistance alimentaire Kennedy Round (KR) au titre de l’année 2019.
Acté par la signature de l’Echange des Notes, par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement rural, Antoine Lékpa Gbégbéni, et par l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Togo, M. Hidéaki Kuramitsu, ce don de riz « vient à point nommé pour réduire le déficit structurel en riz au Togo en raison des productions insuffisantes », selon le ministre. Celui-ci ajoute que l'importance de l'aide alimentaire des projets KR dans la vie économique, sociale et alimentaire des populations togolaises n'est plus à démontrer.
Au-delà de l’assistance alimentaire aux plus démunis, « les fonds de contrepartie » qui seront constitués à partir des recettes de la vente du riz, serviront à financer des projets de développement socioéconomique en accord avec les clauses des Notes.
Les deux personnalités qui se sont félicitées du renforcement des liens de coopération entre leurs pays, ont déjà balisé la voie à la mise en oeuvre du projet KR 2020.
Le Togo a engrangé 13,2 milliards de FCFA de recettes en 2017, en termes de contribution des 23 entreprises du secteur extractif qui ont effectué des déclarations. C’est ce qu’indique le Rapport sur l’année de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives pour le Togo (ITIE-Togo).
Les ressources proviennent aussi bien du secteur minier (environ 75%) et des carrières (12%), que celui de l’exploitation des nappes souterraines (6,7%), la commercialisation de l’or (6,5%) et l’extraction artisanale (0,1%), mentionne le document.
Si des efforts restent encore à consentir, le Togo a tout de même « globalement fait des progrès significatifs dans la mise en œuvre de la Norme ITIE ». Les contrats miniers sont ainsi désormais publiés au Togo, comme les permis d'exploitation des entreprises minières. Les entreprises, surtout celles étatiques, publient leurs états financiers, contribuant à asseoir la « gouvernance ouverte et redevable » prônée depuis quelques années par les pouvoirs publics.
Pour la ministre en charge des mines, Mila Aziable, tout sera fait pour que « l’ITIE devienne un modèle dans la gestion du secteur extractif ».
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Le Togo a réalisé en l’espace de quelques mois, deux opérations d’envergure, destinées à accélérer sa transformation économique : la mise en route de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) et la cession d’une partie du capital de la nouvelle société cotonnière (NSCT).
Pour y parvenir, le gouvernement s’est appuyé sur les conseils du Groupe SouthBridge, un acteur financier panafricain au service des gouvernements, des multinationales et des entreprises sur le continent. La société basée à Abidjan, Kigali, Casablanca et Paris, et dirigée par Lionel Zinsou et Donald Kaberuka, a en effet œuvré pour la signature des accords avec Arise Special Economic Zone et Olam International malgré un contexte de pandémie et de restrictions de déplacements.
La plupart des discussions se sont ainsi déroulées « de manière très fluide via Zoom et Teams, en réunissant les principales parties prenantes réparties sur quatre continents et cinq fuseaux horaires, parvenant à conclure ce mandat difficile en un temps record, effectué à 100% de manière dématérialisée », comme l’indique Frannie Léautier, Senior Partner au sein du Groupe.
Une prestation que salue également le ministre de l’économie et des finances : « L'engagement et le professionnalisme de l'équipe de Southbridge ont été déterminants pour la réussite de ces deux transactions malgré la crise sanitaire. C'est une nouvelle fois la preuve de l'attractivité de l'économie togolaise », s’est réjoui Sani Yaya.
Les deux opérations bouclées, devraient permettre d’attirer davantage d’investisseurs, de développer les collaborations multisectorielles industrielles et d’accélérer l’émergence du Togo, ainsi que l’ont souligné les deux Managing Partners de SouthBridge.
Reçu mercredi par le Premier ministre, l’ambassadeur du Japon au Togo Hideaki Kuramitsu a affirmé que son pays entendait poursuivre ses interventions au Togo.
« La relation bilatérale est très bonne », a affirmé le diplomate basé à Abidjan, après avoir fait le tour de la coopération avec Victoire Dogbé. Lomé et Tokyo entretiennent en effet depuis de nombreuses années, d’excellents rapports matérialisés par les visites du Président de la République sur l’archipel nippon.
Le pays du soleil levant intervient au Togo dans plusieurs domaines notamment le social, l'agriculture, les infrastructures et le développement durable. Tout ceci à travers son agence de coopération internationale, la JICA.
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Reçue mercredi par la cheffe du Parlement, la présidente de la Haute Cour de Justice du Bénin, Cécile Marie José de Dravo Zinzindohoué a salué les qualités et le leadership des dirigeants des deux pays, Faure Gnassingbé et Patrice Talon.
« Le Togo et le Bénin ont la chance d’être gouvernés par des Chefs d’Etat de vision et soucieux du bien-être de leurs populations », a indiqué la responsable, qui s’est félicitée de l’excellence des relations et la « fraternité séculaire » entre les deux pays.
Ce mercredi 2 décembre 2020, au siège de l’hémicycle, la Présidente de l’Assemblée nationale Yawa Djigbodi TSEGAN, s’est entretenue avec la Présidente de la Haute cour de justice du Bénin, Cécile Marie José de Dravo Zinzindohoué, en visite de travail au Togo. pic.twitter.com/huCfhTUavb
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) December 2, 2020
Comme avec le Premier ministre, Cécile de Dravo Zinzindohoué a également évoqué avec Yawa Tsègan des sujets relatifs au leadership féminin, au renforcement de la coopération entre les institutions et au colloque en préparation.