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Au Togo, la crise du covid-19 a été l’occasion pour l’Etat de développer de nouvelles approches de politiques sociales, non seulement afin de protéger les populations, mais aussi d’échapper à une récession qui aurait “brisé la trajectoire” d’une croissance entamée depuis une décennie. C’est la conviction, partagée dans une tribune par la Secrétaire générale de la Présidence de la République, Sandra Ablamba Johnson.

Accélérateur de changement

Pour la ministre, la “stratégie de riposte proactive développée sous l’impulsion du chef de l’Etat”, a tout simplement permis de “faire de cette crise un accélérateur de changement”. 

Que ce soit avec les mesures de restriction sanitaires qui ont permis de “limiter au maximum l’impact de la pandémie” (36 000 cas confirmés et 268 décès depuis 2020, soit l’un des plus faibles taux d’incidence du continent), la politique vaccinale (qui a entraîné la reconnaissance du Pass covid numérique togolais par l’UE et une première place sous-régionale), Novissi déployé en seulement quelques semaines (13,3 milliards FCFA octroyés à 820 000 personnes via des transferts monétaires directs), ou encore les mesures de soutien économiques, “la crise a servi de laboratoire pour l’innovation socio-économique et digitale”. 

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Rampe de lancement pour le futur

Surtout, explique Sandra Johnson, ces expériences réussies serviront de jalons “à de nouvelles avancées, comme l’identification biométrique”, qui offrira notamment une identité numérique à tous les Togolais, nécessaire à la couverture santé universelle et l’accès aux services sociaux et financiers de base.

Si elle a représenté un défi inédit au Togo, la pandémie “a permis de réhabiliter le rôle protecteur de l’Etat et servi de levier à des politiques sociales plus efficaces et inclusives”, conclut la SG.   

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vendredi, 25 février 2022 03:01

Environnement : le Pnud appuie de nouvelles OSC

Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a accordé mardi un peu plus de 145 millions FCFA à 09 nouvelles organisations de la société civile (OSC), impliquées dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique. 

Cette subvention, qui s’inscrit dans la lignée de l’appui effectué chaque année par l’agence onusienne acteurs du secteur, a été octroyée via le Programme de Microfinancement du Fonds pour l'Environnement Mondial (SGP). Les fonds alloués permettront notamment la mise en œuvre de projets communautaires divers : restauration d’écosystèmes, création de jardin botanique, conservation de forêt, entre autres. 

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Nous pensons qu'avec peu, chaque association peut faire beaucoup pour défendre la cause de l'environnement”, a indiqué le représentant du programme, Aliou Dia, lors de la cérémonie de circonstance à laquelle a pris part le ministre de l’environnement, Foli Bazi Katari. 

Depuis 2009, 122 projets ont été financés, pour un montant d’environ 2 milliards FCFA.

jeudi, 24 février 2022 16:10

Décentralisation : fin du ProDeGoL

Après près de cinq ans de mise en œuvre, le Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL) est arrivé à échéance. L’acte a été scellé il y a quelques jours par la cession d’un important lot d’équipements et de matériel roulant au gouvernement.

La décentralisation ne peut pas réussir sans déconcentration efficace aussi bien des structures administratives que des services”, a salué le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi. 

Au cours de son mandat, le ProDeGoL a mené ses actions en faveur de 13 communes pilotes (Zio 1, Kloto 1, Yoto 1, Ogou 1, Amou 1, Sotouboua 1, Tchaoudjo 1, Tchamba 1, Kozah 1, Binah 1, Bassar 1, Oti 1 et Tône 1). Il sera remplacé par un nouveau mécanisme, le Projet Décentralisation et Gouvernance (ProDeG), toujours au profit des communes.

La particularité de ce nouveau levier de développement local, explique Omnia Aboukorah-Voigt, responsable du ProDeGoL, c'est de “s'inscrire dans la continuité des appuis apportés au processus de mise en œuvre de la décentralisation, aussi bien au niveau national qu'au niveau communal”. Plusieurs actions sont donc prévues pour renforcer les capacités des acteurs communaux en charge de la mise en œuvre et de l’exercice de la décentralisation”. 

Au Togo, la réforme de la réglementation du travail se poursuit. Le gouvernement a adopté mercredi en conseil des ministres un projet de décret relatif aux syndicats professionnels et au droit de grève sur le territoire. 

Le texte, dont les dispositions sont prévues dans le nouveau code du travail, vise à “actualiser, clarifier et consolider” la réglementation existante. Concrètement, les conditions de constitution et les critères de représentativité des syndicats professionnels sont redéfinis. 

Pendant longtemps, les syndicats se créaient sur le modèle d’une association. Mais étant une forme de regroupement particulière, il faut leur apporter des conditions propres”, explique le porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan. Dans ce sens, des exigences liées au siège, à la transparence financière, l’effectif, la direction, sont par exemple énoncées. 

La grève oui, mais la discussion d’abord

En ce qui concerne le droit de grève, le décret, tout en réaffirmant le principe de la liberté d’exercice du droit de grève, précise certaines modalités liées aux préavis et aux négociations préalables : “Désormais, avant d’aller en grève, il faudra préalablement discuter. C’est une mesure obligatoire qui est inscrite. Après les discussions, si aucune solution n’est obtenue, on pourra aller vers les préavis, et éventuellement la grève. Et même à ce niveau, des mécanismes sont mis en place pour que les discussions se poursuivent”. 

Le décret organise également les conditions d’un service minimum obligatoire, et prévoit un régime de réquisition pour les secteurs essentiels. 

C’est un texte qui recherche l’équilibre, et qui est en droite ligne avec ce que fait le gouvernement, la promotion du dialogue et la recherche du compromis”, assure le ministre de la communication.

Un nouveau cadre de consultation  

D’ailleurs, le second décret adopté sur la question va dans ce sens et entérine la création d’un Conseil national du travail (CNT). 

La nouvelle entité, également prévue par le nouveau Code, est un organe consultatif tripartite réunissant l’Etat, les représentants des salariés (syndicats) et les professionnels. Sa mission, travailler au quotidien sur l’amélioration des conditions de travail et à l’emploi de façon générale.

Placé auprès du ministre chargé du travail, le CNT aura pour attributions “d’examiner et de formuler des propositions et avis sur toutes questions touchant le travail, la main-d’œuvre, l’emploi, la formation professionnelle, la sécurité sociale, la sécurité et la santé au travail ainsi que l’amélioration des conditions de travail, de promouvoir et de favoriser le principe de coopération tripartite” ou encore “de contribuer à la préservation de la paix sociale et de l’emploi”.  

L’idée est de faire en sorte que soient pérennisés les conditions de travail les plus favorables possibles pour faciliter l’investissement, l’accès à l’emploi et booster l’économie nationale”, explique de nouveau le ministre, qui précise que le nouvel organe “est différent du Conseil national du dialogue social (CNDS), du point de vue de son caractère purement consultatif et de son action”.  

En rappel, le secteur du travail a connu en fin d’année dernière, une série de grèves et de débrayages dans de nombreux secteurs.

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Après s’être doté, il y a deux ans, d’une loi sur le nucléaire protégeant les populations contre l’utilisation des sources de rayonnements ionisants, le Togo s’attaque désormais aux radiations non ionisantes. Un projet de décret a été adopté mercredi sur la question. 

Le texte, dont l’adoption permet au pays de se conformer aux exigences et aux standards internationaux en la matière, vise à protéger les populations contre les conséquences dommageables sur la santé des personnes du rayonnement non ionisant pouvant conduire au développement de cancers cutanés. 

De façon concrète, il s’agit “d’encadrer l’utilisation du matériel qui émet ce rayonnement ionisant, et éviter que l’exposition continue à ces types de rayonnements ne cause de préjudices”, explique le ministre de la communication. 

Pour le porte-parole du gouvernement, “le principe de précaution a gouverné la prise de ce texte” : “Nous utilisons des appareils qui émettent des ondes électriques, magnétiques et électromagnétiques et provoquent des rayonnements non-ionisants. À faible exposition, les risques sont minimes, mais quand ils sont continus, les risques sont réels”, justifie-t-il. 

Dotés désormais d’une base légale sur laquelle travailler, les différents ministères concernés par l’utilisation de ces rayonnements non ionisants pourront prendre des arrêtés sectoriels, précisant les conditions d’utilisation des différents matériels. 

En rappel, les rayonnements non ionisants désignent tout rayonnement dont l'énergie électromagnétique est insuffisante pour provoquer des réactions ou modifier la structure de l’ADN. Ils sont émis entre autres par les téléphones mobiles, les pylônes haute tension, les fours à micro-ondes ou les antennes gsm. 

Quelques mois après avoir démarré ses cours, l’institut de formation en alternance pour le développement (IFAD) de Lomé, spécialisé en Bâtiment, lance le volet Alternance de son cursus. L’annonce a été faite mercredi lors d’une visite du président du Patronat national sur le campus, destinée à définir les modalités d’insertion des apprenants. 

Cette alternance sera illustrée par des immersions en entreprises, pour la phase pratique. “La formation se déroule à 50% à l'IFAD et 50% en entreprise. La place des partenaires est donc essentielle dans ce processus et il est important qu’ils viennent constater le démarrage effectif des cours”, explique Commi Nassini, n°2 de l’Agence Education Développement (AED) qui pilote les IFAD. 

1 IFAD

Une convention-cadre sera donc signée avec le Conseil national du Patronat (CNP), ouvrant la voie à d’autres conventions bilatérales avec diverses entreprises de BTP sur le territoire. “Nous avons pris un engagement pour la réussite de ces formations et nous ferons le maximum”, a assuré Laurent Tamegnon.

Initiés par le gouvernement, les IFAD ont pour mission de former des professionnels compétents, capables de s'intégrer immédiatement dans la vie active et s'adapter aux évolutions de leur secteur d'activité. Celui en Bâtiment de Lomé, ouvert il y a moins d’un an, accueille actuellement près d’une centaine d’étudiants dans plusieurs pôles de métiers : gros œuvres, énergies et fluides, menuiseries et métallerie, ou encore finitions et seconds œuvres. 

Deux autres sont également déjà opérationnels sur le territoire, en Aquaculture et Élevage.

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jeudi, 24 février 2022 09:42

CAN Féminine : le Togo qualifié !

Une semaine après avoir battu le Gabon (2-1) au match aller à Lomé, l’équipe nationale féminine de football a remis le couvert mercredi à Libreville en s’imposant sur le même score. Les Eperviers Dames valident leur billet pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulera en juillet prochain au Maroc. 

Pour la sélection dirigée par Kaï Tomety, ce sera tout simplement la première participation à une compétition continentale. Cette qualification historique a été saluée par le public sportif, ainsi que l’ensemble du gouvernement. “Vous l’avez fait, vous avez qualifié le Togo ! Bravo à vous et merci pour le sacrifice et cette qualification historique héroïque obtenue contre vents et marées”, a tweeté le ministre des sports qui, la veille, avait adressé une lettre de soutien aux joueuses.

Le Togo effectuera son baptême de feu aux côtés de 11 autres sélections continentales, parmi lesquelles l’Afrique du Sud, le Cameroun ou encore le Nigeria, habituel épouvantail de la compétition et triple tenante du titre.

L’équipe gouvernementale s’est réunie ce mercredi à Lomé en conseil des ministres. Les travaux, dirigés par le Président de la République, ont porté sur l’examen de plusieurs sujets, dans les secteurs de la santé, de la réglementation du travail et des investissements.

En tout, trois projets de décret ont été adoptés, et une communication écoutée.

Après trois années passées au Togo, l’ambassadeur des Etats Unis, Eric William Stromayer est arrivé en fin de mission. Le diplomate avait été accrédité en avril 2019, à la suite de David Gilmour

Mardi, un dîner a été organisé en son honneur par le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey. L’occasion de le remercier pour son engagement constant en faveur du renforcement des relations entre Lomé et Washington.

Au cours de son mandat, le soutien US s’est accru, avec notamment plus de 73 millions $ (42,2 milliards FCFA) d’engagements en trois ans, dans plusieurs secteurs (santé, social, sécurité, TIC, foncier, politique…). Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le diplomate a été l’un des premiers à lancer un appel aux populations.

Fin 2021, l’ambassade américaine a transformé son parking en vaccinodrome, pour accompagner les efforts du gouvernement.

mercredi, 23 février 2022 16:55

Togo : beau temps pour l’anacarde

Au Togo, la filière anacarde surfe depuis une décennie sur une courbe ascendante. De 2014 à 2022, la production a enregistré une hausse de plus de 450%, passant de 6000 à 35 000 tonnes.

Malgré un coup d’arrêt brutal en 2020 en raison de la crise liée au covid-19, le quatrième produit de rente du pays en termes de tonnage (après le coton, le café et le cacao) a su rebondir. Ceci, grâce notamment à la mise en place d’un programme réunissant les différents acteurs de la filière (regroupés au sein du conseil interprofessionnel) et le gouvernement. 

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Un plan stratégique a également été élaboré, avec la sélection et l’importation de matériel végétal amélioré, le suivi et l’analyse en laboratoire des performances des clones et des produits de transformation (pomme et noix), ou encore l’identification des maladies et ravageurs dans les plantations, et des meilleures techniques de lutte.

La sixième campagne de commercialisation de la noix de cajou brute, lancée il y a quelques jours, se veut résolument optimiste. Quant au prix bord-champ, il a été fixé à 340 FCFA le kg.