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Huit mois après avoir pris fonction, le nouveau président de la Cour Suprême, Yaya Abdoulaye a dressé en fin de semaine dernière un vaste état des lieux de la justice togolaise, et invité tous les acteurs du secteur se livrant à des pratiques malsaines, “à se ressaisir” et à respecter leurs engagements. 

En effet, l’appareil judiciaire national fait de plus en plus l’objet de récurrentes plaintes et critiques de la part des citoyens, a fait observer le successeur de Akakpovi Gamatho. En cause, des dysfonctionnements notoires impliquant aussi bien des magistrats, que des auxiliaires de justice, et qui “annihilent” tous les efforts de modernisation de la justice. 

Selon le président de la plus haute juridiction étatique, les actes posés vont de la mauvaise gestion des dossiers à un “enrichissement sans vergogne sur le dos des justiciables”, en passant par la lenteur excessive, “l’accroissement des contentieux, le dilatoire des parties, l’indélicatesse” de certains acteurs, entre autres : “Il n’y a pas de jours où ne défraient des scandales des affaires foncières impliquant des magistrats, avocats, huissiers, officiers de police judiciaire, des officiers supérieurs, voire des autorités civiles, lesquels n’hésitent pas à s’approprier des terrains au détriment des pauvres justiciables”, a-t-il illustré. 

La justice est gardienne de la paix civile, rempart contre les injustices nées du déséquilibre des situations, ultime recours là où d’autres institutions ont échoué. Elle est l’arbitre où vient se réfugier la règle de droit”, a rappelé Yaya Abdoulaye, avant d’appeler à un profond changement. 

Puisque je crois qu’il n’est pas trop tard pour nous ressaisir, j’appelle tout le corps judiciaire à une prise de conscience aigüe et de responsabilité dans la gestion des affaires”, a-t-il conclu. 

En rappel, Yaya Abdoulaye est également le président du Conseil supérieur de la Magistrature. 

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Le troisième sommet économique du G20 Compact with Africa (CwA) s’est tenu vendredi dernier à Berlin, en Allemagne. Les travaux, organisés en virtuel et en présentiel, ont connu la participation du ministre de l’économie, Sani Yaya et Kodjo Adedze, son collègue du commerce, tous deux représentant le Chef de l’Etat.

Le sommet a été l’occasion de faire un bilan à mi-parcours de l’initiative lancée en 2017 par la chancelière allemande, Angela Merkel, pour promouvoir l’amélioration du climat des affaires et l’investissement privé. 

Au cours de son intervention, Sani Yaya a notamment rappelé les avancées réalisées par le Togo depuis son adhésion au mécanisme : « Depuis l’adhésion de mon pays au Compact with Africa, le gouvernement togolais a poursuivi ses efforts en vue de réaliser des réformes susceptibles d’attirer plus d’investisseurs et de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il fait remarquer.

Le chancelier de l’échiquier en a profité pour appeler à un soutien renforcé aux pays africains : « C’est le lieu pour moi de plaider en faveur d’un accompagnement plus accru de nos partenaires du G20 au profit de nos pays, en vue de soutenir davantage nos efforts pour un développement répondant aux aspirations de nos populations ».

Les ministres ont en outre, invité les investisseurs allemands à participer à la réalisation des projets prioritaires portés par la feuille de route gouvernementale.

En rappel, le Togo est le 12ème pays à avoir adhéré au Pacte du ‘Compact With Africa’ qui encourage la mise en œuvre de réformes dans les pays pour stimuler l’investissement.

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Les services de prévisions météorologiques et hydrographiques ont annoncé il y a quelques jours, une “mer très agitée sur les côtes togolaises entre les mois de septembre et novembre prochain”. 

Face au risque, le Gouvernement a, dans un communiqué, recommandé une vigilance particulière aux populations et aux usagers de la mer. Les baignades, promenades à la plage et les activités nautiques sont dans ce sens fortement déconseillées.

Depuis plusieurs années, l’Exécutif a mis en place une cellule de veille pour suivre de près la montée du niveau de la mer et parer à toute éventualité.

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Le Togo vient de bénéficier d’un appui significatif dans l’amélioration de son secteur éducatif. La Banque mondiale a approuvé jeudi un financement de 60,1 millions de dollars (un peu plus de 33 milliards FCFA) de l’Association internationale de développement (IDA) et du Partenariat Mondial pour l’Education, pour aider le gouvernement à assurer la qualité et un accès équitable à l'éducation de base.

Ce financement, qui sera octroyé à travers un projet, permettra de soutenir la mise en œuvre du plan sectoriel décennal (2020-2030) du Gouvernement pour l’éducation. 

L’enveloppe servira entre autres à construire de nouvelles salles de classes au primaire et au secondaire, à former les enseignants et réformer les curricula, à revoir la politique des manuels scolaires et à instaurer un programme de subvention basée sur la performance. Le projet fera également la part belle à la scolarisation des filles et à la promotion du numérique. 

Ce financement contribuera à la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale en soutenant les projets prioritaires visant à augmenter les capacités d’accueil scolaire et à améliorer la qualité de l’enseignement ; ceci afin de renforcer l’indice du capital humain du pays”, a déclaré la représentante résidente de la Banque, Hawa Cissé Wagué à l’annonce de l’approbation. 

Malgré une scolarisation en constante progression et des efforts palpables depuis plusieurs années, le secteur reste en effet confronté à de nombreux défis. En mai dernier au Sommet Mondial de l’Education à Londres, le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé avait plaidé pour plus d’investissements, notamment dans l’éducation de la petite enfance.

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L’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE), veut abaisser ses charges en énergies pour les prochaines années. La plateforme prévoit à cet effet de construire une centrale solaire photovoltaïque en autoconsommation pour remplacer ses besoins en énergies fossiles utilisées jusqu’ici.   

Un appel d’offres ouvert jusqu’au 10 octobre prochain a été lancé dans ce sens par la Société Aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT), en charge de son exploitation.

Cette nouvelle politique énergétique de l’aéroport s’aligne sur les ambitions du Togo, de promouvoir un modèle de développement durable à la base, axé sur la lutte contre le changement climatique, la stratégie de diversification de la production d’énergie et l’électrification par des sources d’énergies renouvelables.

Le Gouvernement, qui ambitionne de porter à 50%, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici les prochaines années, a récemment mis en service à Blitta, la centrale Cheikh Mohammed Bin Zayed, plus grande d’Afrique de l’Ouest.

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Le Secrétaire Général du Gouvernement, Kanka-Malik Natchaba, sera ce vendredi à partir de 17h30 en session Facebook Live sur la page officielle de la Primature

Au menu, les derniers sujets d’actualité, notamment les mesures sociales du Gouvernement (gratuité de la scolarité publique, programme Wezou), ou encore la sensibilisation contre le Covid-19

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Le ministère du commerce a lancé cette semaine un concours de conception d’un logotype pour la promotion de la consommation locale. 

La compétition, ouverte à tous les citoyens togolais et aux personnes résidant légalement sur le territoire national, court jusqu’au 10 septembre prochain. Il s’agit pour les participants de proposer une création, “qui met en valeur le savoir-faire togolais en lui donnant une place de choix dans l’économie nationale et internationale et une meilleure visibilité auprès des consommateurs”.

Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations complémentaires en s’adressant directement au ministère.  

Pour rappel, le Togo dispose depuis peu d’un document de stratégie nationale de promotion du ‘’made in Togo’’, et le Gouvernement entend insuffler cette dynamique à tous les secteurs d’activité. Depuis 2020, un mois du ‘consommer local’ se tient désormais en octobre.

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vendredi, 27 août 2021 12:11

L’ENA ouvre un concours pour son cycle 3

L’Ecole nationale d'administration (ENA) vient d’ouvrir les candidatures aux Concours interne et externe d’entrée pour son cycle III, a communiqué jeudi le ministre de la fonction publique, Gilbert Bawara. Ce concours, prévu pour les 06 et 07 octobre prochains à Lomé et Kara, est ouvert aux Togolais des deux sexes.

Les candidatures, ouvertes du 30 août au 13 septembre, seront reçues à Lomé, à Kara. Les critères de participation sont disponibles dans le quotidien national ou dans les lieux de dépôt des candidatures.

L’ENA, fondée depuis 1958, est la principale institution de formation des cadres de l’administration publique et parapublique nationale.

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vendredi, 27 août 2021 11:44

Programme ‘Wezou’ : mode opératoire

Au lendemain de l’annonce en conseil des ministres, le Gouvernement a procédé jeudi au lancement officiel à Lomé, du Programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né (PNAFE), Wezou. La cérémonie, animée par plusieurs ministres, a permis de mieux expliquer les contours de ce nouveau mécanisme.

Wezou, c’est quoi ? 

Wezou est un programme spécifique, dédié à la prise en charge des soins pour la femme enceinte et le nouveau-né. Il vient en anticipation au programme d’assurance maladie universelle et ambitionne de réduire significativement la mortalité maternelle et néonatale. 

Ceci, à travers l’augmentation progressive du nombre de femmes bénéficiant de soins pendant leur grossesse, amoindrissant ainsi leurs risques d’accouchement difficile. 

La prise en charge comprend le suivi régulier, l'accouchement dans les formations sanitaires, et les soins prénataux, jusqu’à une certaine période. 

Comment cela se passe-t-il ?  

Concrètement, le mécanisme prend en charge une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes sans exception. Cette prise en charge commence dans les centres de santé publics et accrédités de premier niveau (unités de soins périphériques (USP) et hôpitaux de préfectures (CHP)).

1 Merenfant

Un dispositif digital, similaire à celui de School Assur (protection sociale en milieu scolaire), sera mis en place et décliné en différentes étapes.

D’abord, l’enrôlement de la femme enceinte à partir d’un document d’identité et d’un numéro de téléphone dès la confirmation de la grossesse. Ensuite, l’attribution d’un numéro matricule à partir d’une plateforme accessible par téléphonie mobile au niveau des maternités.

A compter de ce moment, les prestataires de soins enregistreront sur cette plateforme les prestations délivrées et prises en charge dans le cadre du programme. 

Chaque mois, le programme assure le paiement aux formations sanitaires des frais des soins pris en charge, selon leurs factures transmises et validées.

Quels sont les paniers de soins ? 

Le programme offre un panier de soins de grossesse, allant de la consultation prénatale (CPN), à l’accouchement simple et à l’accouchement avec césarienne. 

Pour les grossesses avec un accouchement normal, il est prévu un plafond de 14 265 FCFA. Il couvre quatre CPN, les frais de pharmacie et l’acte d’accouchement. 

Le forfait type 2 estimé à 53 900 F CFA couvre les grossesses qui vont aboutir à une complication chirurgicale. Il couvre aussi quatre CPN, les frais de pharmacie et l’accouchement par césarienne. Les frais qui ne sont pas pris en compte dans le panier de soins reviennent à la charge de la femme enceinte.

Conformément à sa feuille de route, l’exécutif a souhaité un processus digitalisé, pour faciliter la prise en charge et garantir la transparence du dispositif.

Coût global 

Pour sa première année de mise en œuvre, un budget d’environ 3 milliards FCFA a été mobilisé par le Gouvernement. Le programme se déclinera en deux forfaits intégrant également la subvention de la césarienne qui reste toujours effective. 

Pour rappel, avant cette phase opérationnelle, une phase pilote a été effectuée dans la région de la Kara, et a permis de réaliser le paramétrage de la plateforme digitale puis son rodage.

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Après avoir présenté, il y a quelques semaines devant l’ONU, ses avancées sur les droits civils et politiques, le Togo s’apprête cette fois-ci à détailler ses réformes en faveur des Droits de l’Homme. Ce sera l’année prochaine, lors du 3ème cycle de l’examen périodique universel (EPU).

En préparation de cet exercice, le ministère chargé de la question a lancé cette semaine une série de consultations régionales. L’objectif est d’enrichir au mieux le rapport que soumettra le pays devant les Nations Unies, et de le valider. Il s’agira d’échanger de façon participative et inclusive, avec les acteurs locaux et de la société civile. Une démarche autorisée en mai dernier par le Gouvernement.

Pour rappel, l’EPU se tient tous les 04 ans et permet au Conseil des droits de l’homme de passer au crible la situation des droits de l’homme des 192 pays membres et de faire des recommandations.