(Togo Officiel) - L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) s’est officiellement dotée jeudi d’un Centre de contrôle et de supervision de la qualité de service, des réseaux de téléphonie mobile (Operating Maintenance Center Radio : OMCR). La plateforme, basée au sein des locaux du régulateur à Lomé, a été inaugurée par le ministre de l’économie numérique, Cina Lawson. L’infrastructure est un dispositif directement relié “sans intrusion et risques en termes de sécurité”, aux plateformes des opérateurs, et qui permet d’extraire, “de façon automatique et presque en temps réel”, les mêmes données dont ils disposent.
Réduire la dépendance de l’Arcep
Avec sa mise en service, le régulateur pourra désormais suivre les performances des réseaux des opérateurs sans intervenir dans leur exploitation, mais aussi et surtout “d’être informé de tout dysfonctionnement sans attendre d’être saisi par les opérateurs ou les utilisateurs”. Un changement, par rapport à l’ancienne pratique ou l’Arcep se contentait des déclarations faites par les uns et les autres, et d’interventions (souvent tardives) sur le terrain. La plateforme renseigne notamment sur le taux de disponibilité du réseau, de la communication pour les appels, du succès des connexions internet, ou encore de la couverture. Pour le régulateur qui a fait de la digitalisation, “le crédo de sa stratégie”, c’est une étape essentielle dans les mécanismes de vérification et de contrôle en ce qui concerne le segment du mobile dans le pays.
Même niveau de performance, partout sur le territoire
“Il s’agit d’une réelle avancée”, souligne dans ce sens le ministre de tutelle qui a récemment fixé, via un arrêté, de nouveaux seuils de qualité. Et de poursuivre : “C’est une obligation de trouver des voies et moyens pour faciliter la communication aux citoyens. Les opérateurs sont maintenant face à leurs responsabilités qui est d’assurer la qualité de service dans tous les endroits du territoire”. Plus tôt dans la journée, le gouvernement réuni en conseil des ministres, planchait sur de nouveaux textes destinés à rendre le gendarme des télécommunications plus performant : la désignation des opérateurs sur les marchés pertinents, et le traitement des litiges par l’Arcep.