(Togo Officiel) - Au Togo, le gouvernement renforce sa stratégie nationale de protection des personnes. Le ministre d’Etat, chargé de l’administration territoriale, a officiellement installé mardi 14 février à Lomé, la Commission nationale de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).
La nouvelle structure de coordination, créée par décret présidentiel, et soutenue par la coopération française, est composée de 13 membres nommés par arrêté interministériel, issus des rangs des services sociaux de l'État, de la société civile, des organisations internationales et des partenaires au développement. Durant leur mandat de trois ans, renouvelable, ces acteurs devront coordonner toutes les actions de lutte contre le phénomène sur le territoire, et répondre efficacement aux préoccupations des populations sur le sujet, conformément aux engagements internationaux pris par le pays.
“Sensible au danger que représente le phénomène de la traite des personnes au Togo, le gouvernement a pris d’importantes mesures”, a expliqué Payadowa Boukpessi, rappelant ainsi les actions déjà initiées : création d’une commission nationale d’accueil et de réinsertion sociale des enfants victimes de la traite, mise en place de comités locaux de surveillance, renforcement des capacités des autorités de répression, ou encore installation d’une cellule de lutte au sein du ministère de la justice.
Pour rappel, le trafic d’êtres humains est considéré comme le troisième plus grand trafic au monde, après ceux de la drogue et des armes. Chaque année, on estime qu’au moins deux millions et demi de personnes, essentiellement des femmes et enfants en sont victimes, procurant des moyens financiers et des enfants combattants aux groupes armés terroristes.