(Togo Officiel) - L’équipe gouvernementale était réunie ce jeudi 12 novembre à Lomé pour son conseil des ministres hebdomadaire. Les travaux, ouverts avec une minute de silence en mémoire de l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings, ont largement été consacrés à l’examen de l’avant-projet de loi de finances, gestion 2021.
Ainsi, le budget qui ressort du projet de la Loi de finances, exercice 2021, est projeté à 1521,6 milliards FCFA en charges et ressources, contre 1638 milliards dans la loi de finances rectificative 2020, soit une baisse de 7,1%.
Les grandes informations à retenir de ce budget, seront la stratégie prudente opérée par l’exécutif dans un contexte d’incertitudes, les importantes parts allouées aux secteurs sociaux (53,7%) avec 445,1 milliards (+10,8%), l’éducation (25%), la santé et la défense (10% chacun), l’agriculture et l’accès à l’eau potable (8% chacun), et enfin la poursuite de l’allègement de la charge fiscale.
En ce qui concernent les grandes masses de ce projet, les recettes budgétaires enregistrent une baisse de 27,1 milliards pour s’établir à 839,6 milliards, soit une baisse de 3,1% par rapport au budget 2020. Une baisse essentiellement portée par la diminution de 78,6% des dons programmes.
En outre, la politique de réduction des dépenses de l’Etat, engagée en 2018 s’accentue en 2021 avec une économie de 11 milliards FCFA (abattement de 20%), opérée sur les crédits de fonctionnement de tous les ministères et institutions afin de financer une partie des projets et réformes contenus dans la feuille de route du gouvernement et répondre aux besoins sociaux.
Cette loi de finances, gestion 2021, a indiqué le Conseil, « traduit la mise en œuvre intégrale du budget programme qui se matérialise d’une part, par la déconcentration de la fonction d’ordonnancement et d’approbation des marchés publics ainsi que le renforcement du rôle des contrôleurs financiers, des responsables de programmes, des planificateurs et du suivi évaluation pour plus d’efficacité et d’efficience dans la gestion des ressources budgétaires axée sur les résultats, et d’autre part, engage la responsabilité accrue de ces ordonnateurs soumis désormais aux règles de la comptabilité publique et leur redevabilité devant la cour des comptes ».