(Togo Officiel) - Au Togo, le gouvernement dispose désormais de son outil de cadrage macroéconomique et budgétaire pour les trois prochaines années. L’Assemblée nationale a en effet validé le vendredi 30 juin dernier en plénière à Lomé, le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2024-2026.
@ParlementTogo a examiné le plan budgétaire 2024-2026 pour une gestion efficace des finances. Le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) présente les priorités stratégiques, les risques budgétaires et l'analyse des finances publiques. Les… pic.twitter.com/aS26VqdlGr
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) July 1, 2023
L’examen du document, qui s’est déroulé pendant trois heures d’horloge, a eu lieu en présence du ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya, et de celui en charge des relations avec les Institutions de la République, Christian Trimua.
Dans le détail, le DPBEP 2024-2026, élaboré dans un contexte de ralentissement mondial et de crise sécuritaire, s’articule autour de points phares comme l’évolution de l’activité économique, la situation des finances publiques, les priorités et les choix stratégiques en matière budgétaire, la situation financière des organismes publics et l’analyse des risques budgétaires.
Ainsi, les orientations et perspectives des finances publiques reposent principalement sur les actions de la politique budgétaire et les hypothèses macroéconomiques. Selon les projections gouvernementales, les recettes budgétaires augmenteraient de 12,9% par rapport à 2022, passant de 1.187,2 milliards en 2023 à 1.223,9 milliards en 2024, 1.298 milliards en 2025 et 1.429,3 milliards en 2026, représentant en moyenne 19,8% du PIB sur la période.
Quant aux dépenses, elles atteindraient 1.497,1 milliards en 2024, 1.496,6 milliards en 2025 et 1.639 milliards en 2026, représentant en moyenne 23,3% du PIB sur la période. Les charges de trésorerie, comprenant les amortissements de la dette intérieure et extérieure, représenteraient en moyenne 7,5% du PIB sur la période.
Enfin, les ressources de trésorerie passeraient de 689,4 milliards à 714,3 milliards et 776,8 milliards pour les années 2024, 2025 et 2025, soit une hausse moyenne de 6,2% sur la période.
“L’analyse du DPBEP 2024-2026 indique un taux de croissance moyen de 6,9%”, a souligné Sani Yaya, qui a rassuré la représentation nationale de la bonne tenue de l’économie nationale.
“Nos discussions ont permis de nous accorder sur la crédibilité des hypothèses retenues malgré les incertitudes qui caractérisent le contexte économique mondial. En saluant cette discipline budgétaire, l’Assemblée nationale encourage le Gouvernement à tout mettre en œuvre pour que les retombées en termes de croissance et de création d’emplois soient plus tangibles”, a pour sa part affirmé la cheffe du Parlement, Yawa Tsegan.
Pour rappel, le DPBEP a été institué par la loi organique du 27 juin 2014 relative aux lois de finances (LOLF). S’il définit la trajectoire des finances publiques sur une période de trois ans, il est surtout un outil nécessaire pour l’efficacité de l’action des députés.