(Togo Officiel) - Sur les six premiers mois de l’année 2022, plusieurs “évolutions encourageantes” ont été relevées en ce qui concerne le financement de l’économie togolaise et l’évolution du secteur financier. Jeudi, en réunion du Conseil national du crédit à Lomé, le ministre de l’économie et des finances est revenu sur quelques unes.
Hausse des financements en faveur des micros, petites et moyennes entreprises.
De janvier à juin, “les montants des nouvelles mises en place de crédits aux micros, petites et moyennes entreprises sont ressortis respectivement à 75 milliards, 11 milliards et 41 milliards, en progression de 38%, 82% et 149% par rapport aux niveaux enregistrés à la même période de l'année 2021”, a dévoilé Sani Yaya.
S’ils sont à saluer, “ces montants demeurent néanmoins faibles au regard du montant total des nouvelles mises en place de crédits qui est ressorti à 489 milliards sur la période, en augmentation de 19% comparativement au niveau observé un an auparavant”, a nuancé l’officiel.
L’affacturage et le crédit-bail en forte progression
En progression depuis leur introduction au Togo en 2019, les activités d’affacturage et de crédit-bail ont connu une “augmentation vigoureuse” au cours des douze derniers mois.
En effet, explique Sani Yaya, “le volume des crédits-bails a crû, en glissement annuel, de 16% pour atteindre 14 milliards FCFA. Quant au financement par affacturage, leur montant a connu une forte progression, avec un encours qui s'établit à 9 milliards à fin juin 2022 contre 2 milliards un an plus tôt”. Soit, une progression de 350%, selon les calculs.
La tendance devrait d’ailleurs se poursuivre pour cette technique de financement adaptée aux problèmes de trésorerie des PME, puisque, estime le patron des finances, “l’adoption prochaine de la loi uniforme sur l’activité d’affacturage devrait apporter la sécurité juridique nécessaire pour favoriser (son) développement”.
Assainissement du portefeuille de crédit des banques et microfinances
Dernier point positif relevé par l’officiel, l’amélioration de la qualité du portefeuille de crédit des institutions financières. Selon les données disponibles, “le taux brut de dégradation du portefeuille de crédit des banques est passé de 17% au 30 juin 2021 à 10% à fin juin 2022. La même tendance est observée au niveau des systèmes financiers décentralisés, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s'est chiffré à 6% au 30 juin 2022, contre 7% à fin juin 2021, pour une norme de 3%”.
Pour le ministre, il faut renforcer les initiatives dans ce sens, afin de vitaliser davantage l’économie nationale. Il y a quelques semaines, le pays s’est doté d’un observatoire de la qualité des services financiers, afin d’accompagner et encourager les progrès réalisés.