L’Assemblée nationale a organisé vendredi 20 décembre à Lomé, une séance plénière consacrée à une question d’actualité au gouvernement : le tragique accident du 13 décembre sur la N1, qui a entraîné l’effondrement d’un tablier de la passerelle piétonne d’Agoe-Zongo, et causé des pertes humaines et matérielles. La séance, conduite par le Président de la Représentation nationale, s’est déroulée en présence d’une délégation gouvernementale composée des ministres en charge des droits de l’Homme, des travaux publics et infrastructures, et de la sécurité et de la protection civile.
Conformément aux articles 16 de la loi n°2024-005 du 6 mai 2024 et 112 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, ce 20 décembre 2024, la représentation nationale a posé une question d’actualité au gouvernement relative à l’accident survenu le 13 décembre 2024 à Agoé-Zongo,… pic.twitter.com/Q5N7Sgw1u7
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) December 21, 2024
Les questions, posées par la députée Kouméalo Anaté, ont porté sur les circonstances du drame, les mesures prises par le gouvernement, les mesures préventives ou les conditions sécuritaires de ces passerelles piétonnes, ainsi que les suites réservées à cet accident. Tour à tour, chaque ministre a apporté des éclairages sur chaque point de la question d’actualité.
Au rang des mesures prises, on relève notamment le déclenchement du plan ORSEC qui est un plan d’organisation d’urgence de la réponse de la sécurité civile en cas de catastrophes au Togo, la prise en charge et l’assistance des blessés et des familles éplorées, le renforcement d’autres passerelles existantes, le renforcement des dispositifs de contrôle de la charge à l’essieu, la finalisation des portiques à déployer au niveau des passerelles, la mise sur pied des dos d’ânes en amont des portiques, l’intensification de la sensibilisation à l’endroit des usagers de la route en matière de gabarit, ou encore l’ouverture d’une enquête judiciaire et d’auditions. Il y a quelques jours en conseil des ministres, le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé avait également donné une série d’instructions afin que toute la lumière soit faite et que les responsabilités soient situées.
“Les questions d’actualité posées au Gouvernement permettent aux députés d’avoir des informations exactes sur des sujets ponctuels et des points d’actualité, mais il faut le préciser, sans mise en jeu de la responsabilité politique du Gouvernement”, a souligné le chef du Parlement, Kodjo Adedze, qui a salué la réactivité de l’exécutif dès la survenue du drame.
A l’entame de la séance, une minute de silence a été observée en mémoire des compatriotes décédés dans l’accident.
L'État de Libye dispose d’un nouvel ambassadeur au Togo. Le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey, a reçu vendredi 20 décembre à Lomé, la copie des lettres de créance du diplomate désigné, Salih Al-Konui Kanduweesh Mohammed.
I received the copy of the credentials letters from the Ambassador-designate of the State of Libya, Mr Salih Al-Konui Kanduweesh Mohammed. Welcome to Togo
— Robert Dussey (@rdussey) December 20, 2024
Long live the friendship between Togo and Libya! #Africa @AUC_PAPS #APA pic.twitter.com/ntYBoAgdS3
A l’issue de la cérémonie, les deux personnalités ont échangé sur le renforcement de la coopération entre les deux pays. Conformément à la tradition diplomatique, le nouvel ambassadeur sera officiellement accrédité par le Président de la République.
En rappel, le Togo et la Libye entretiennent des liens de coopération depuis plusieurs décennies, notamment dans les secteurs de l’investissement.
La Grande Quinzaine Commerciale a ouvert ses portes le jeudi 19 décembre sur le site d’Agbadahonou à Lomé. Pour cette 39ème édition, plusieurs innovations ont été déployées par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo), organisatrice de l’événement.
Madame Kayi MIVEDOR-SAMBIANI, Ministre du @CommercegouvTg a procédé ce jeudi 19.12.2024, à l’ouverture officielle de la 39e Grande quinzaine commerciale de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo) à Lomé. ➡️ https://t.co/kggHhbvMQ4 @GouvTg#Denyigban#Togo?? pic.twitter.com/roLsrrI2Fi
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) December 20, 2024
Dans les grandes lignes, la deuxième manifestation foraine d’envergure de fin d’année (après la Foire internationale de Lomé) se poursuivra jusqu’au 05 janvier 2025, alors qu’elle refermait traditionnellement ses portes le 31 décembre. L’aménagement du site a également été revu, afin de “favoriser les visites”, a expliqué le président de l’institution consulaire, José Kwassi Symenouh.
Dans les détails, plus de 120 stands de divers formats ont été érigés et dédiés au commerce général et à la restauration. En outre, un espace a été spécialement aménagé pour la promotion de la filière rizicole locale et ses acteurs.
Enfin, la branche togolaise de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC-Togo), reconnue comme principale inspiratrice de l’événement, effectue son retour au sein de l’organisation des activités.
“Cet événement emblématique, qui se déroule dans une ambiance de convivialité, marque une nouvelle étape dans la dynamique de promotion des biens et services et des partenariats. Il s’agit d’une véritable opportunité de prolonger l’élan créé par la Foire Internationale de Lomé pendant les périodes des fêtes de fin d’année, avec un accent particulier sur les soldes ainsi que le commerce des biens et services locaux”, a affirmé la ministre du commerce, Rose Mivedor, qui a officiellement lancé l’édition.
Au Togo, l’exportation des produits agricoles et leurs dérivés reste soumise à des formalités d’expertise de la Direction du conditionnement des produits (DCP), contre délivrance des bulletins d’analyse et de certificats de qualité. La mesure a été rappelée dans un communiqué vendredi 20 décembre par la ministre du Commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, Kayi Mivedor-Mivedor.
Dans le but de garantir la qualité, la sécurité et la traçabilité des produits, le Ministre du @CommercegouvTg rappelle aux opérateurs économiques l'obligation de soumettre les produits agricoles et leurs dérivés à des formalités d’expertises avant toute exportation. ?? pic.twitter.com/pHe0zWVSyH
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) December 20, 2024
La disposition, un décret pris depuis 2021, vise à garantir la qualité, la sécurité et la traçabilité des produits. Elle permet également de valoriser les productions locales en s’assurant qu’elles répondent aux normes exigées par les partenaires commerciaux étrangers.
À ce titre, « il est demandé à tous les exportateurs desdits produits de prendre les dispositions nécessaires pour l’obtention des bulletins d’analyse avant embarquement de toutes les cargaisons », a précisé la note.
Dans le cadre de sa Feuille de route 2025, qui positionne le numérique comme un levier stratégique de développement, le Togo bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars (environ 62 milliards de FCFA) accordé par la Banque mondiale. Cette enveloppe s’inscrit également dans le nouveau cadre de partenariat pays, qui prévoit un total de 613 millions de dollars comme nouveaux financements pour accompagner les priorités stratégiques.
Ce projet, approuvé mercredi 18 décembre, cherche notamment à connecter environ 8000 institutions publiques, telles que des écoles et des hôpitaux, à une infrastructure numérique de haut débit. Plus d’un million de Togolais devraient bénéficier d’un accès amélioré à Internet.
Une transformation numérique inclusive et ambitieuse
« Nous connectons nos infrastructures essentielles pour ouvrir la voie à une économie plus compétitive et résiliente », a déclaré Cina Lawson, ministre de l'Économie numérique et de la Transformation digitale. Le projet prévoit également de renforcer les compétences technologiques de la population, en mettant l’accent sur les jeunes et les femmes, souvent sous-représentés dans les grands projets de développement.
En partenariat avec la Société Financière Internationale (SFI), le programme intégrera des initiatives de formation pour améliorer l’employabilité et stimuler l’innovation. Il s’agit de créer un environnement favorable à l’émergence d’un entrepreneuriat technologique dynamique, considéré comme indispensable à la diversification économique du pays.
Mobilisation des investissements privés et résilience climatique
Des investissements privés seront également mobilisés pour étendre la connectivité aux ménages et entreprises, en particulier dans les zones rurales et périurbaines. Le programme intègre en outre, des mesures pour garantir la résilience des infrastructures numériques face aux effets du changement climatique. Ces infrastructures utiliseront des technologies durables et éco-efficientes, conformes aux priorités environnementales du Togo.
« En mettant l'accent sur les technologies numériques, nous soutenons la stratégie du gouvernement pour accélérer la transformation économique du pays, stimuler la productivité et l’innovation, tout en développant des compétences numériques et en favorisant l’entrepreneuriat », a souligné Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale au Togo.
Un projet complémentaire aux initiatives existantes
Ce financement s’ajoute à plusieurs initiatives déjà en cours. Parmi celles-ci, les programmes Seuil et compact du Millennium Challenge Corporation (MCC) qui comprennent un volet numérique axé sur le développement des infrastructures technologiques et la gouvernance digitale. Par ailleurs, la GIZ travaille à renforcer les capacités des acteurs locaux et à promouvoir l’inclusion numérique à travers le ProDigiT (Transformation digitale de l’économie togolaise). L’Agence Togolaise de Développement (ATD) mène également des projets visant à améliorer l’accès des populations vulnérables aux services numériques et à moderniser les services publics.
Avec ces efforts conjugués, le Togo ambitionne de devenir une référence en matière de transformation numérique en Afrique de l’Ouest, tout en réduisant les fractures numériques et en stimulant un développement inclusif et durable.
L’Université de Lomé et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD-France) ont conclu le jeudi 19 décembre à Lomé, un accord-cadre de coopération visant à renforcer la recherche et le développement dans le secteur agricole. L’entente paraphée par les responsables des deux institutions met l’accent sur plusieurs axes essentiels, notamment la formation des chercheurs et l’échange de personnel scientifique.
De façon concrète, les deux parties conviennent de promouvoir et de participer à toutes formes d’échanges susceptibles de valoriser leurs établissements et leurs personnels. En effet, elles s’engagent à favoriser des interactions au niveau économique, industriel, social et culturel, tout en collaborant sur la définition et le choix de programmes de recherche conjoints.
La collaboration, qui s’étendra sur cinq ans avec possibilité de renouvellement, a pour objectif de répondre aux défis agricoles majeurs, en particulier en matière de sécurité alimentaire, de gestion durable des ressources naturelles et de résilience face aux impacts des changements climatiques. Le CIRAD apportera son savoir-faire et ses ressources, tandis que l’Université de Lomé, par le biais de ses centres de recherche, contribuera à la mise en œuvre de projets concrets et à la formation de la nouvelle génération de chercheurs et d’agronomes.
« En signant cet accord-cadre, l’Université de Lomé réaffirme son engagement à accompagner l’État dans le développement de la recherche agricole. Nous veillerons à ce que ce partenariat nous permette de renforcer nos capacités et de faire émerger des solutions concrètes pour améliorer les conditions de vie des populations rurales », a indiqué le président de l’Université de Lomé, Adama Kpodar.
Pour rappel, le CIRAD est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. Il a pour mission de contribuer à la résilience des agricultures pour un monde plus durable et solidaire.
L’Agence Togo Digital a récemment annoncé le lancement du programme des Ambassadeurs du Digital visant à accélérer la transformation digitale des administrations publiques. L’initiative, portée par le ministère de l’économie numérique et de la transformation digitale, en partenariat avec la coopération allemande (GIZ) et l’Union Européenne, permettra de former des jeunes pour favoriser leur autonomisation.
Découvrez et participez au programme des Ambassadeur(drice)s du Digital. Cette initiative vise à accélérer la transformation digitale des administrations publiques en autonomisant 80 jeunes (40 fonctionnaires et 40 jeunes professionnels ou étudiants) avec des compétences de… pic.twitter.com/gefr369UIJ
— Agence Togo Digital (@digitalgouvtg) December 18, 2024
En tout, 80 jeunes talents répartis en deux catégories : 40 fonctionnaires du secteur public et 40 jeunes professionnels ou étudiants seront outillés dans le cadre du programme. Les fonctionnaires seront sélectionnés via un processus de nomination, tandis que les jeunes professionnels et étudiants participeront à une sélection compétitive.
Les formations, proposées en partenariat avec l’African Leadership University (ALU) et le Center for Reimagined Africa (CRA), porteront sur des compétences clés dans des domaines tels que la gestion de projets IT, le développement de produits numériques et le leadership. Ces qualifications permettront aux participants de jouer un rôle de premier plan dans la mise en place et la gestion de solutions digitales au service des citoyens.
Les candidatures, ouvertes jusqu’au 6 janvier 2025, peuvent être soumises via ce lien dédié.
Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé a reçu mercredi 18 décembre à Lomé, le Président élu du Ghana, John Dramani Mahama. Cette visite internationale du futur leader ghanéen, était l’une des toutes premières, depuis son élection le 07 décembre dernier.
Le Président de la République, @FEGnassingbe Essozimna a reçu ce 18 décembre 2024 le Président élu du Ghana, @JDMahama. https://t.co/Dsj4oTxD4d pic.twitter.com/aQbGeGscpC
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 19, 2024
Au cours de leur entretien, les deux personnalités ont évoqué plusieurs sujets clés, parmi lesquels la coopération entre les deux pays frères, et les perspectives de renforcement des relations de partenariat entre Lomé et Accra. Unis par des liens historiques, les peuples togolais et ghanéen vivent en effet en bonne harmonie dans un climat de bon voisinage.
Les deux Chefs d’Etat ont en outre fait un tour d’horizon de la situation politique, économique et sécuritaire de la sous-région ouest-africaine, ainsi que les questions de développement sur le continent et dans le monde.
John Dramani Mahama, prêtera serment le 7 janvier prochain au cours d’une cérémonie solennelle d’investiture.
La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a entamé, depuis lundi 16 décembre, une tournée de sensibilisation des leaders communautaires de la région Centrale. L’initiative, organisée en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), vise à intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et à renforcer la protection des droits humains au sein des communautés.
Jusqu’au 20 décembre, des séances d’échange et d’information se dérouleront dans différentes préfectures de la région. Ces rencontres réuniront des chefs traditionnels, des autorités administratives et religieuses, ainsi que d'autres acteurs influents des communautés locales. L’objectif est de renforcer leur compréhension des violences basées sur le genre et de clarifier leur rôle dans la communauté.
« Nous voulons faire comprendre davantage aux leaders communautaires leur rôle dans la communauté et comment ils peuvent interagir pour que, lorsqu’il y a des VBG, ils puissent intervenir pour renforcer la cohésion sociale », a expliqué la première Vice-présidente de la CNDH, Aïssa-Assih Ashira, à l’étape de la préfecture de Tchaoudjo.
Pour rappel, le Togo, dans le cadre de la lutte contre les VBG, a mis en place plusieurs dispositifs juridiques. Entre autres, le Code des personnes et de la famille, le Code de l’enfant et la loi portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel.
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Au Togo, le secteur agricole va bénéficier de nouveaux investissements structurants de la Banque mondiale. Les nouveaux programmes ont été confirmés mardi 17 décembre par la directrice des opérations de l’institution pour le Togo, Marie-Chantal Uwanyiligira, au cours d’un entretien à Lomé avec le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé.
Le Président de la République, @FEGnassingbe a reçu, ce 17 novembre 2024 à Lomé, Madame Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Guinée.https://t.co/Fmr52fFOFc pic.twitter.com/dOflpgsmYA
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 18, 2024
La rencontre, deuxième du genre entre les deux personnalités, était l’occasion de passer en revue les principaux axes du partenariat, dans les domaines prioritaires comme l’agriculture. Concrètement, l’institution de Bretton Woods, qui a récemment effectué une mission spécifique dans le pays, entend accorder une attention particulière aux filières porteuses comme le soja et le maïs, dans les zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP).
“Le Togo a des surproduits dans les filières soja et maïs. L’idée est de passer à une agriculture commerciale pour créer les revenus au niveau des paysans avec l’appui de la Banque mondiale, de la SFI et du MIGA. La Banque va accompagner le pays dans la mise en œuvre de ce programme avec une enveloppe d’environ 300 millions de dollars”, a détaillé la directrice des opérations.
Pour optimiser l’impact de ces nouveaux investissements, d’autres secteurs connexes tels que l’énergie électrique, la connectivité et le digital, bénéficieront également d’un appui.
Pour rappel, l’engagement total de la Banque mondiale en faveur du Togo s’élève à plus de 1000 milliards $, couvrant quatre secteurs principaux : les infrastructures, le développement durable, le développement humain, l’économie et la compétitivité. Cet engagement s’apprête à passer un nouveau cap, avec la signature du nouveau cadre de partenariat pour la période 2025-2029 et l’approbation récente d’un appui budgétaire de 200 millions $ pour soutenir les réformes.