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La Société Financière internationale (SFI-IFC) vient d’annoncer son soutien à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’électrification du Togo.

Cette feuille de route ambitieuse a été lancée fin juin et reçoit des éloges de toutes parts.  Elle vise un accès universel à une énergie moderne d’ici à 2030. La stratégie qui alterne les raccordements classiques et les sources d’énergies renouvelables hors réseau, avec une prééminence de partenariat-public-privé (PPP) en termes d’investissements, est vue comme une « première en Afrique », et épouse parfaitement la vision de l’IFC, la branche de la Banque mondiale qui finance le secteur privé.

« La vision du Togo pour ce qui est de l’accès universel à l’énergie est une première en Afrique, notamment parce qu’elle intègre des solutions hors-réseau et s’appuie sur le secteur privé. », a indiqué Ronke-Amoni Ogunsulire, Représentante d’IFC pour le Togo.

« Elle permet au gouvernement de créer des marchés en identifiant les zones à fort potentiel pour l’installation de mini-réseaux et de kits solaires, et en créant un environnement qui attirera sur le marché togolais des opérateurs de premier ordre en matière de fourniture d’accès à l’énergie », a-t-elle ajouté.

Aujourd’hui, seuls 40% de la population au Togo ont accès à l’électricité. Moins de 10% en milieu rural.

Selon l’IFC, la nouvelle stratégie qui a déjà reçu l’onction de l’Alliance Solaire Internationale et de la BAD avec une promesse ferme de 30 millions $ en fonds propres, et d’autres partenaires de taille, devrait permettre d’organiser un premier appel d’offres pour l’installation de 60 mini-réseaux solaires avant la fin de 2020.

Ces installations contribueront à connecter 10 000 foyers sous la forme d’un partenariat public privé qui servira de référence et pourra être répliqué ultérieurement, apprend-on.

Ouverte ce 31 juillet 2018 dans la capitale togolaise, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao qui boucle la série des sommets entamés, a, entre autres, adopté des recommandations en vue d’un retour à la normale au Togo.

La Conférence félicite d’abord les deux facilitateurs, ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Prof Alpha Condé, pour les progrès et les acquis enregistrés dans le cadre du mandat qui leur a été confié par la Conférence en date du 14 avril 2018. Elle se félicite ensuite de l’engagement des parties prenantes à maintenir l’esprit de concertation  et de dialogue en vue de favoriser  une résolution durable de la crise. Et encourage le gouvernement togolais à poursuivre les mesures de confiance et d’apaisement en accélérant les procédures judiciaires relatives aux personnes arrêtées lors des manifestations  politiques. Elle l’invite en outre à étudier la possibilité de mesures additionnelles en faveur de ces personnes.

Enfin, elle formule des recommandations en vue du retour de la sérénité dans le paysage politique togolais.

En ce sens, elle condamne tout recours à la violence, notamment l’usage d’armes réservées aux forces publiques et appelle les citoyens les ayant dérobées au cours des manifestations à les restituer aux autorités compétentes.

De même, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao appelle les acteurs politiques et la société civile à s’abstenir, en toute circonstance, des actes  et propos à même d’être de nouvelles sources de tensions et de remettre en cause les efforts en cours.

Dans l’optique d’une décrispation du climat politique, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao « exhorte les forces de sécurité à faire preuve de professionnalisme dans leur mission de maintien  d’ordre, de préservation de la sécurité des biens et des personnes ». La révision intégrale du fichier électoral est un autre point sur lequel le sommet insiste. Il exhorte le gouvernement à y procéder, en vue de l’organisation, le 20 décembre 2018, des élections législatives.

Abordant les réformes constitutionnelles, la Conférence invite les acteurs politiques de tous bords et le gouvernement  à œuvrer en vue de l’adoption du mode de scrutin à deux tours pour l’élection du Président de la République, la limitation à deux, du nombre de mandats présidentiels, la recomposition de la Cour Constitutionnelle et la limitation du nombre de mandats de ses membres et le renforcement du processus électoral.

S’agissant de la voie pour matérialiser les réformes ci-dessus mentionnées, le sommet recommande la représentation nationale et, le cas échéant, l’organisation de consultations électorales.

A propos des consultations électorales, les Chefs d’Etat et de gouvernement ouest africains disent se réjouir « des dispositions envisagées par le gouvernement togolais » dans leur préparation, leur organisation et leur déroulement  dans des conditions de transparence, de crédibilité et d’ouverture à tous.

Entre autres mesures, l’accélération et la finalisation du recensement électoral pour établir des listes électorales fiables, la possibilité pour les Togolais vivant à l’étranger de voter dans leurs lieux de résidence lors des élections nationales et le déploiement des observateurs électoraux.

Ceux-ci n’ont pas manqué de féliciter l’opposition  pour son esprit d’ouverture et son sens de responsabilité et pour avoir souscrit au dialogue pour la satisfaction de ses revendications.

Dans leur dynamique de recherche de solution à la situation particulière que traverse le Togo, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao  invite toutes les parties à s’inscrire dans le strict respect de la constitution. La volonté d’ouverture et de dialogue permanent du Chef de l’Etat togolais ainsi que sa disponibilité  à travailler avec toutes les forces vives de la nation ont été saluées à cette occasion.

Selon le communiqué rendu public, le Sommet demande à la commission de la Cedeao d’apporter son appui et son expertise technique dans l’organisation et le déroulement des prochaines élections.

En vue d’une normalisation définitive de la situation au Togo,  les dirigeants ouest africains renouvellent leur soutien aux facilitateurs du dialogue inter-togolais et leur demandent de poursuivre leurs efforts et de lui rendre compte  lors de la prochaine session de l’institution.

Pour s’assurer de la mise en œuvre de ses recommandations, un comité de suivi composé  des représentants des facilitateurs, de la majorité au pouvoir, de la coalition des 14 partis de l’opposition  et de la commission de la Cedeao, devrait être mis en place, a décidé le sommet. Il instruit la commission de la Cedeao à poursuivre son soutien aux facilitateurs.

Le Président de la République Fédérale du Nigéria, Muhammadu Buhari, a été élu à la tête de la Cedeao ce mardi 31 juillet 2018, à l’issue de la 53ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation, qui se tenait à Lomé.

Il succède ainsi au président togolais Faure Essozimna Gnassingbé, élu en juin 2017 pour un mandat d’un an. « Je salue et félicite SEM Muhammadu Buhari pour son élection à la tête de la Cedeao. Au nom du peuple togolais et en mon nom propre, je lui souhaite plein succès à la tête de notre communauté », a twitté le n°1 togolais. Et d’ajouter : « j’ai la ferme conviction qu'il saura conduire à bon port les nombreux chantiers de l'intégration sous régionale ».

Le nouveau président en exercice aura donc à cœur de poursuivre les actions entamées par son prédécesseur dans la résolution des crises régionales et la préservation de la sécurité, de la paix et de la stabilité, dans l’espace sous régional. La question de la monnaie unique au sein de la communauté sera également l’un des principaux chevaux de bataille.

En rappel, l’ivoirien Jean-Claude Kassi Brou a également prêté serment ce mardi 31 juillet à Lomé devant l’ensemble des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Il est ainsi pleinement entré dans ses fonctions de Président de la Commission de la Cedeao.

Le prochain sommet aura lieu le 22 Décembre à Abuja, en terre nigériane.

Le sommet conjoint Cedeao-Ceeac sur la paix, la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent s’est achevé ce lundi 30 juillet à Lomé, capitale de la République togolaise, en apothéose.

Cette assise aura ainsi permis aux chefs d’Etat et de gouvernement et quelques personnalités d’analyser la situation sécuritaire en Afrique centrale et de l’Ouest et de noter les risques liés à la montée des défis sécuritaires, notamment en ce qui concerne le terrorisme, les trafics d’armes, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité, etc.   

Dans le souci de répondre efficacement aux menaces grandissantes qui émaillent la vie des deux communautés et de garantir la paix et la quiétude aux populations, les chefs d’Etat et de gouvernement, avec à leur tête, les présidents Faure Essozimna Gnassingbé, Ali Bongo Ondimba, respectivement, présidents en exercice de la Cedeao et de la Ceeac, ont adopté, au communiqué final, une déclaration commune.

La déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en ligne avec les normes constitutionnelles ayant cours dans les deux zones d’intégration, est un nouvel engagement qui élaguera, dans les mois à venir, les barrières pour une coopération plus élargie et efficace en matière sécuritaire.

Le document présenté à la tribune, lundi, se veut un guide des actions prioritaires à mener pour aboutir à un cadre de partenariat optimal entre les deux espaces afin de constituer un solide bloc dans la lutte contre le terrorisme dans tous ses aspects. Et dans cette mission, l’accent sera mis sur une approche collaborative impliquant aussi bien la communauté internationale que les Etats membres avec tout leur arsenal juridique, sécuritaire, et de défense, la société civile, les communautés religieuses, maillon important de la chaîne, la jeunesse, etc.

Le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire

Au chapitre des décisions, les chefs d’Etat et de gouvernement s’engagent à coopérer pour prévenir les conflits, promouvoir la paix et la stabilité dans les régions, à travers notamment la mise en place et le renforcement aux niveaux national et régional du mécanisme d’alerte précoce et des réponses rapides aux crises impliquant la société civile, les leaders d’opinion, les femmes et les jeunes.

Sur le volet sécuritaire, le président de la Commission de la Cedeao et le Secrétaire de la Ceeac ont été instruits pour initier, dans les meilleurs délais, les négociations entre les Etats des deux régions, en vue de conclure et de mettre en œuvre les procédures d'entraide et de coopération judicaire. A la faveur de cette première mesure, un accord de coopération en matière de police criminelle devrait voir le jour avant la fin de l’année, apprend-on.

Les Etats devront également faire des propositions sur les mécanismes et procédures pouvant permettre le partage sécurisé de renseignements et d'informations avant le prochain sommet qui aura lieu à N’Djamena en 2020. On annonce également des exercices conjoints de renseignement, en respect avec les droits de l’Homme, des renforcements mutuels de capacités dans les domaines de la sécurité et de la défense.

Le Sahel et le bassin du lac Tchad, plat de résistance

Plat de résistance de la question sécuritaire dans les deux régions, la déclaration de Lomé, dont la mise en œuvre sera suivie scrupuleusement par un comité ministériel qui se réunira chaque année, appelle à une mobilisation totale derrière les troupes engagées dans la lutte contre le djihadisme. Selon Alassane Ouattara, la menace que représentent ces hommes, dont le seul objectif est de répandre la peur, est à prendre au sérieux. Mahamadou Issoufou, qui attend un fort engagement financier des différents partenariats, parle, quant à lui, d’un enjeu stratégique.

La déclaration de Lomé aborde le sujet sous le même angle que les présidents ivoirien et nigérien, en mettant l’accent sur un appel aux soutiens. Les pays des deux régions ont été invités à soutenir matériellement et financièrement les forces engagées dans la lutte contre le terrorisme, dans le bassin du lac Tchad et le Sahel. Les Chefs d’Etat et de gouvernement ont formulé, à l’endroit du Conseil de sécurité des Nations unies, le vœu de voir la force G5 Sahel placée sous le chapitre 17 de la charte des nations. Dans le viseur, ce repositionnement devrait permettre à la task force, dont les résultats sur le terrain ont d’ailleurs été salués, de mobiliser des financements pérennes et multilatéraux.

La question migratoire en appel de pied

La déclaration de Lomé qui a salué les efforts réalisés par plusieurs pays, appelle l’Union africaine (UA) à rechercher avec les Nations unies les moyens pour lever l’embargo sur les armes en Centrafrique. Quoique brièvement, l’épineuse question des flux migratoires a été évoquée dans le communiqué final.

« Les Chefs d’Etat et de Gouvernement instruisent leurs ministres compétents à examiner les questions liées aux flux migratoires et aux changements climatiques dans l’espace commun et d’en faire un rapport lors de leur prochain sommet », note-t-on.

Fortement préoccupés par la multiplication des conflits violents entre agriculteurs et éleveurs, liés notamment aux effets des changements climatiques, les ministres de l’agriculture et de l’élevage ont été instruits à l’effet d’organiser des consultations régulières avec la participation des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs afin d’identifier les mesures pour prévenir et résoudre pacifiquement ses conflits.

Enfin, selon le texte lu par Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao et de la Ceeac devraient se réunir, chaque année, en marge du sommet ordinaire de l'UA, pour faire le point de la mise en œuvre des engagements pris au titre de la déclaration de Lomé.

Fiacre E. Kakpo

Un accord signé entre le Togo et la Centrafrique, le dimanche 29 juillet à Lomé, porte sur une exemption réciproque de visas.

L’exigence de visas entre les deux pays est donc supprimée. L’accord  paraphé entre le Professeur Robert Dussey et son homologue centrafricain Charles Armel Doubane,  intervient  en marge du sommet CEDEAO-CEEAC, ouvert ce lundi 30 juillet dans la capitale togolaise.

L’exemption réciproque de visas concerne, entre autres, les passeports ordinaires, diplomatiques et les passeports de service.

Selon Robert Dussey, ce modèle d’intégration est possible grâce à la volonté des deux Chefs d’Etat. Pour son homologue Charles Armel Doubane, cet accord vient donner un nouveau départ à l’histoire des relations entre le Togo et la Centrafrique.

Le Chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé vient de boucler 12 mois à la tête de la Cedeao. Et selon les résultats d’un sondage réalisé du 15 juin au 18 juillet par l’institut de Prospective et sécurité,  ce 29 juillet,  auprès  de 1783 députés africains des 15 pays ouest africains, cette mandature mérite 7,9 sur 10.

Selon Bruno Panucchi, de l’institut de Prospective et de sécurité, ce sondage donne une photocopie instantanée des députés africains des 15 pays de la CEDEAO, se prononçant sur les problèmes de la communauté, qui vont être traités ce lundi à Lomé.

Il ressort de ce sondage, commente-t-il, que la CEDEAO, sous la présidence du Togo a fait un bon travail. A la lumière du résultat de l’évaluation, Bruno Panucchi estime que la CEDEAO, marque son territoire.  Il ajoute qu’elle va peut-être s’élargir au Maroc et à la Mauritanie qui fait son grand retour.

En effet ce résultat couronne un an d’implication active du Chef de l’Etat togolais dans la vision  communautaire. Elu le 4 juin 2017, à l’issue du sommet de l’organisation à Monrovia au Libéria, il s’est donné pour mission, d’accélérer le processus d’intégration dans la communauté.

A ce titre, il a, entre autres, engagé des efforts dans le cadre  du renforcement de la sécurité, notamment au Nord Mali, et de la paix en Guinée Bissau. Des efforts qui lui ont valu une reconnaissance de ses pairs qui ont porté son pays à la tête du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine au dernier sommet de l’institution.

Le discours d’ouverture de Faure Gnassingbé, à l’occasion du Sommet conjoint Cedeao-Ceeac, ce 30 juillet 2018 :

Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise et Président en exercice de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC)

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC et de la CEDEAO

Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Togolaise

Mesdames et Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères, de la Défense ou de la Sécurité des Etats membres de la CEDEAO et de la CEEAC,

Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO

Monsieur le Secrétaire Général de la Communauté des Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC)

Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général Nations Unies et Chef du Bureau des nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS)

Monsieur le Représentant Spécial du secrétaire Général des Nations Unies et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA)

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement Togolais

Mesdames et Messieurs les Hauts Responsables des Institutions de la République Togolaise

Honorables Députés à l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales et missions diplomatiques accréditées auprès de la République Togolaise

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs de la Presse

C’est avec un réel plaisir que je voudrais vous souhaiter, la bienvenue à Lomé, à l’occasion de ce Sommet Conjoint  des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sur la Paix, la Stabilité, la Sécurité, et la Lutte contre le Terrorisme et l’Extrémisme Violent

Je voudrais surtout vous exprimer ma gratitude pour les efforts consentis par tous pour que ce Sommet Conjoint tant attendu se tienne en ce jour et pour avoir fait honneur au Togo de l’abriter. Ma gratitude va plus particulièrement au Président Ali BONGO ONDIMBA, pour tout son engagement et sa détermination en tant que Président en exercice de la CEEAC grâce auxquels notre volonté commune de nous réunir s’est concrétisée.

Je voudrais également, en votre nom à tous, saluer l’important travail préparatoire effectué par le Président de la Commission de la CEDEAO, Monsieur Jean Claude Kassi BROU et le Secrétaire Général de la CEEAC, Monsieur Ahmad ALLAM-MI et leurs équipes respectives.

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Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Distingués Invités,

La proximité géographique, socio-culturelle et économique entre l’Afrique Centrale et l’Afrique de l’Ouest crée des liens, des interdépendances et des influences aux niveaux des Etats et des populations de ces deux ensembles qui font que les deux régions partagent les mêmes problématiques sécuritaires.

En effet, le partage de frontières terrestres et maritimes communes rend nos deux régions vulnérables aux nombreuses menaces sécuritaires et environnementales dans le Golfe de Guinée notamment la piraterie, le trafic de pétrole, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et le déversement de déchets toxiques dans la mer, etc. Nos deux régions subissent également d’autres activités illicites transfrontalières, notamment le trafic des armes, le trafic d’êtres humains, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent.

Il est donc impérieux que nous trouvions ensemble la meilleure  approche pour nous attaquer à ces menaces et garantir la paix et la sécurité de nos populations.

C’est dans cette perspective que nous tenons notre Sommet Conjoint de ce jour, avec la ferme volonté de créer les conditions d’une paix durable et d’un environnement sécurisé dans l’espace commun aux deux régions à travers l’adoption d’une vision partagée des menaces et d’une approche commune des solutions à y apporter.

Nos deux Communautés ont prouvé par le passé leur volonté de travailler ensemble comme en témoigne notre Sommet Conjoint tenu le 25 juin 2013 à Yaoundé, République du Cameroun, sur la question de la sécurité et de la sûreté maritimes dans le Golfe de Guinée. Notre initiative a débouché sur ce qui est aujourd’hui connu comme le « Processus de Yaoundé » qui a doté nos deux Communautés Economiques Régionales d’une architecture effective de sécurité maritime, interconnectée et coordonnée par le Centre Inter-régional de Coordination basée à Yaoundé, au Cameroun.

Aujourd’hui nous écrivons une nouvelle page de notre coopération qui, j’en suis certain, marquera l’Histoire de nos deux Communautés. En effet, nos deux Communautés économiques régionales ont décidé de travailler conjointement pour évaluer les menaces sécuritaires auxquelles elles font face et d’y répondre collectivement par la définition et la mise en œuvre une approche commune et holistique des questions de paix, de sécurité et de stabilité. Ceci est une première dans l’histoire de l’intégration africaine et entre en droite ligne des orientations actuelles au niveau de l’Union africaine visant entre autres, à renforcer le rôle des Communautés économiques régionales et la coopération inter-régionale dans l’approfondissement de l’intégration africaine.

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Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Distingués Invités,

La nature transfrontalière des menaces auxquelles nous faisons face doit nous obliger à faire en sorte que nos frontières ne soient pas un obstacle à l’action effective et efficace de nos forces de défense et de sécurité.  Nous nous devons de régler au cours de ce Sommet les problèmes qui se posent à la coopération opérationnelle effective et efficace entre nos forces de défense et de sécurité en levant notamment les obstacles à l’entraide judiciaire, à l’extradition, à la coopération en matière de police criminelle, au droit de poursuite.

Je suis certain que la détermination que nous partageons tous dans cette salle nous guidera vers des décisions courageuses, ambitieuses et concrètes pour que ce Sommet marque notre Histoire commune.

Dans cette même perspective, je voudrais en appeler aux Etats membres, à l’Union Africaine, aux Nations Unies et à nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à accompagner la mise en œuvre effective des décisions qui seront issues de Ce Sommet.

Je voudrais clore mon propos, en réitérant à tous, la gratitude du Peuple togolais pour votre présence effective aux travaux de ce Sommet Conjoint.

Je vous souhaite de fructueuses délibérations.

Vive la coopération inter-régionale

Vive l’intégration africaine

Je vous remercie de votre attention

Dans le cadre du sommet CEDEAO/CEEAC qui s’ouvre ce 30 juillet 2018 dans la capitale togolaise sur la paix, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires Etrangères et de la Coopération a présidé une réunion des ministres des Affaires Etrangères et ceux de la Défense Nationale des différents pays, le 28 juillet 2018.

Dans son discours de bienvenue, il a salué la présence des différentes délégations engagées à relever le défi de la coopération interrégionale pour mieux faire face à certains défis cruciaux communs auxquels sont confrontées les deux régions Cedeao / Ceeac.

Le ministre justifie l’exigence d’une coopération entre les deux entités par la nécessité d’inscrire dans un cadre collectif la recherche d’un rempart à ces fléaux : « le défi est collectif ; la riposte ou l’action doit l’être aussi », a-t-il indiqué. L’adhésion  des deux ensembles régionaux à cette initiative est, selon le ministre, la preuve de ce que « les deux Institutions communautaires ont compris que la forme qu’ont pris aujourd’hui les défis sécuritaires et les incertitudes qu’ils induisent en termes de développement et de sécurité humaine, rend indispensable l’agir synergique ».

Abordant la forme de la riposte contre ces fléaux, Robert Dussey a estimé que l’option militaire s’imposait.  Mais il a relativisé son efficacité. « Elle n’est pas un remède suffisant ».

Pour gagner cette guerre, « nos deux régions sont appelées à gagner la guerre contre l’ignorance, la radicalisation, les fondamentalismes et les extrémismes. Il s’agit de sevrer le terrorisme de ses terreaux favorables par la prévention qui implique l’éducation à la lucidité ». Et ce sera par « l’éducation à la lucidité que les endoctrinements, les radicalismes et les extrémismes dont se nourrit le terrorisme » seront boutés hors des deux sous-régions.

En prélude au sommet conjoint des Chefs d’Etats et de gouvernement de la Cedeao et de la Ceeac qui s’ouvre ce lundi 30 juillet à Lomé, l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema de Lomé est le théâtre depuis hier d’un intense ballet d’arrivées de délégations de haut niveau.

C’est le président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadera, qui a le premier, foulé le sol togolais. Il a été accueilli à sa descente par le chef de l’Etat, SEM Faure Essozimna Gnassingbé.

Le président centrafricain a été suivi par ses homologues Roch Marc Christian Kaboré, Dénis Sassou-N’guesso, Macky Sall, José Mario Vaz, Adama Barrow, Mahamadou Issoufou, Georges Weah, Muhammadu Buhari, Nana Akufo-Addo, Alpha Condé, Julius Maada Bio et Alassane Ouattara. Respectivement présidents du Burkina Faso, du Congo, du Sénégal, de la Guinée Bissau, de la Gambie, du Niger, du Libéria, du Nigéria, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Sierra Léone et de la Côte d’Ivoire.

Les délégations burundaise, angolaise, équato-guinéenne et santoméenne ont été également accueillies à leur arrivée sur le tarmac par le chef de l’Etat et président en exercice de la Cedeao, Faure Essozimna Gnassingbé.

Les autres délégations sont attendues ce matin pour ce sommet de haut niveau consacré à la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre l’extrémisme violent.

Outre ce sommet inédit entre les deux organisations régionales, Lomé abrite également du 30 au 31 juillet 2018, deux autres rencontres internationales que sont la 20ème session des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA et le sommet ordinaire de la CEDEAO. 

Le Togo, par l’entremise du ministre des transports, Ninsao Gnofam, a pris vendredi 27 juillet dernier, la présidence du comité des ministres de l’Asecna qui tenait à Lomé sa 62ème session.

Cette réunion des ministres de tutelle des 18 pays membres de l’Agence visait à explorer les voies et moyens pour améliorer l’efficacité des systèmes de l’institution crée en 1959. Elle était également l’occasion pour le Togo, de succéder officiellement à Madagascar à la tête du Comité des ministres de l’agence.

La cérémonie de passation de service s’est déroulée en présence du chef du gouvernement Komi Selom Klassou, du Dg de l’institution aérienne Mohamed Moussa et du Colonel Gnama Latta, patron de l’aviation civile togolaise.

Le président sortant, le ministre malgache des transports et de la météorologie Beboarimisa Ralava, a donc transmis à son homologue togolais Ninsao Gnofam, les rênes de l’instance suprême de l’organisation, pour un mandat d’un an.

En marge de cette réunion, de nombreux accords ont été signés entre les pays membres, dans le but de renforcer les activités de l’agence basée à Dakar, au Sénégal. Le Togo a notamment signé deux accords aériens avec le Niger et le Congo.

L’Asecna, qui supervise un ensemble de 103 aéroports dont 27 internationaux a obtenu le 30 avril dernier, la certification Iso 9001 version 2015, pour l’ensemble de ses performances.