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Au Nigeria, la NNPC, société publique du pétrole, veut produire du biodiesel, à partir du palmier à huile dans l’Etat de Cross River.

Pour y arriver, le gouvernement local de l’Etat mettra à sa disposition 26 000 hectares de terres pour la production du palmier à huile. Le périmètre de 26 000 hectares a été conçu pour accueillir une plantation de palmiers à huile, des usines de cogénération d'huile de palme brute et d'autres installations de transformation industrielle.

Selon Ndu Ughamadu, le directeur général des affaires publiques de la société, l’huile de palme produite sera transformée en biodiesel de qualité combustible et en huile de palme brute industrielle en tant que sous-produit.

Par ailleurs, la NNPC envisage de produire 14 MW d’électricité avec les grappes de fruits vides et des résidus de palmiers à huile. 

« Le projet de biocarburant de Cross River va de pair avec la volonté de la société de développer les biocarburants au Nigeria, grâce à un partenariat avec des investisseurs clés, pour créer une économie à faible émission de carbone et relier le secteur pétrolier au secteur agricole », a commenté Ughamadu, selon Vanguard.

Il faut souligner que les investissements dans ce projet seront réalisés par la NNPC, le gouvernement de l’Etat de Cross River et un investisseur qui prendra plus de 50% de participations.

Olivier de Souza

En Côte d’Ivoire, la filière cacao pourrait payer un lourd tribut au changement climatique dans les prochaines décennies. C’est ce que révèle la Banque mondiale dans la 7ème édition de sa note sur la situation économique du pays publiée au début du mois de juillet.

D’après l’institution financière, le sous-secteur qui représente le poumon de l’économie nationale (1/3 des exportations et plus de 10% des recettes fiscales), fera face à de nombreux défis à l’horizon 2050.

En effet, la hausse des températures entraînera un assèchement des terres et une baisse de leur fertilité, ce qui devrait perturber de nombreuses plantations de cacao localisées dans les régions des Lagunes et du Sud-Comoé.  

De même, le pays pourrait être obligé de relocaliser certains vergers vers les plus hautes altitudes (450-500 m) dans le Sud-Ouest du pays d’ici 2050, du fait de la hausse des températures qui défavorisera la culture pratiquée actuellement à de basses altitudes (100-250 m).

Cette relocalisation vers de nouvelles régions risque non seulement d’attiser des conflits fonciers mais aussi de porter un nouveau coup dur aux couvertures forestières déjà réduites du fait de la déforestation.

D’après la Banque mondiale, l’activité cacaoyère a contribué à hauteur de 30% à la baisse du couvert forestier et les surfaces cultivées ont progressé de 40% durant les 20 dernières années.  

« Le paradoxe est que la disparition des forêts a créé un cercle vicieux car, en rendant les sols moins fertiles, elle a poussé les paysans à défricher encore plus de nouvelles terres. La filière du cacao est à la fois la source d’une tragédie écologique et une victime du réchauffement climatique.», note l’organisation.  

La filière du cacao fournit indirectement des revenus à près de 5 millions de personnes. D’après la Banque mondiale, un Ivoirien émet, en moyenne, 10 fois moins de CO2 que la moyenne et 33 fois moins qu’un Américain.

Espoir Olodo

S’exprimant au cours d’une conférence publique, Seth Eshun, chef de la supervision à la National Insurance Commission (NIC) a déclaré qu’environ 40 % de véhicules qui circulent sur les routes au Ghana ne sont pas couverts par une assurance ou alors possèdent une fausse assurance automobile.

« Nous avons près de 40% des voitures qui ne sont pas assurées dans le pays ou qui ont une fausse assurance automobile. Ce sont des automobilistes qui conduisent tous les jours et si quelque chose leur arrive ou qu'ils causent des accidents à d'autres personnes, ils ne recevront aucun paiement d'assurance », a affirmé Eshun.

Toujours selon ce responsable de la NIC qui est l’organisme étatique chargé de superviser, de réglementer et de contrôler l’activité d’assurance au Ghana, sur les 3,5 millions de voitures enregistrées au Ghana par la Driver and Vehicle Licensing Authority (l’organisme public en charge de l’administration des automobilistes et des véhicules), 1 million de voitures sont assurées.

Notons que le gouvernement s’apprête à mettre en place d’ici la fin de l’année 2018 un système numérique qui permettra de vérifier en temps réel les véhicules assurées et circulant dans le pays. Ce système sera élaboré à partir des données collectées par les compagnies d’assurance et par la Driver and Vehicle Licensing Authority. 

Chamberline Moko

Au Bénin la 3e édition de la fête du cinéma démarrera le 28 juillet. L’évènement organisé par Canal + et sa caravane cinématographique itinérante arpentera certaines grandes villes du pays pour y diffuser gratuitement des films, jusqu’au 25 août prochain.

Cette année, Canal + passera par les villes de Natitingou, Parakou, Comè, Dassa pour finir à Cotonou le 25 août. Le contenu qui sera projeté est exclusivement créé en Afrique. On y retrouve des films et séries béninoises, ainsi que des productions venues de pays voisins dont le Nigeria.

Les deux dernières éditions de la fête du cinéma ont connu la participation de plus de 10 000 personnes. Sachant que l’objectif premier de cet évènement, est de redonner le goût du visionnage en salles à la population, cette édition devrait connaître une affluence plus importante. Il faut dire que la fréquentation du CanalOlympia de wologuèdè, prouve que le visionnage de films en salles est pratiquement revenu dans les habitudes de la population.

Servan Ahougnon

En marge du forum politique de haut niveau sur la mise en œuvre des ODD à New York où il a exposé les progrès réalisés par le Togo, le Premier ministre Komi Selom Klassou s’est entretenu avec plusieurs personnalités des Nations Unies. Les échanges ont tourné autour du Plan national de développement (PND) et de la stratégie d’électrification du Togo.  

La valse des audiences a commencé avec la secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Amina Mohammed. Le chef du gouvernement a ensuite échangé avec deux membres du Pnud, l’administrateur allemand Achim Steiner et le Sénégalais Abdoulaye Mar Dieye, directeur du bureau d’appui aux politiques et programmes.

 Un futur « de coopération très proche et très active »

A l’issue de l’entretien, les personnalités ont félicité le Togo pour son nouveau plan de développement 2018-2022 et promis de poursuivre leur appui. «  Nous avons eu une discussion fascinante sur la stratégie de développement du Togo, le partenariat avec le PNUD, et la vision pour le futur du Togo jusqu’en 2030 », a affirmé Achim Steiner. Avant de poursuivre, « Nous avons aussi évoqué le secteur de l’Agriculture dans lequel le Togo a avancé beaucoup de programmes au cours des dernières années. Le PNUD est présent au Togo depuis plusieurs années et je suis convaincu, après la discussion avec le Premier ministre, que le futur est un futur  de  coopération très proche et très active avec des ambitions pour un développement accéléré, vers les ODD ».

De son côté, Abdoulaye Mar Diaye a déclaré : « Nous avons été séduits lorsque nous avons écouté ce que le Premier ministre nous a dit au sujet des trois axes du plan national de développement. Nous sommes convaincus que le Togo est sur la piste de l’émergence ».

« Le Togo est un point central dans la géostratégie de l’Afrique. Nous voulons saluer cette vision du président de la République, dire toute notre admiration et réaffirmer l’appui  du Système des Nations Unies en général et du PNUD en particulier, dans cette noble aventure qu’est l’émergence ».

Le PND est parfaitement en phase avec le programme d’Istanbul sur les PMA…

La journée marathon du Premier ministre s’est poursuivie avec l’entretien avec Fekitamoela Katoa Utoikamanu, Sous-secrétaire générale des Nations Unies et Haut représentant des Nations Unies pour les Pays les moins avancés (PMA). L’occasion pour les deux personnalités de discuter du plan de développement du Togo et aussi d’« échanger sur les voies et moyens d’aider le Togo dans la réalisation de ce plan qui est en adéquation parfaite avec les objectifs globaux du programme d’Istanbul sur les pays les moins avancés (PMA) et les ODD », comme l’a indiqué la diplomate originaire des îles Tonga.

Et sa stratégie d’électrification est prometteuse

Le locataire de la Primature a enfin conféré avec Rachel Kyte, Représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable pour tous (SEforAll).

La nouvelle stratégie d’électrification du Togo a été le principal sujet de discussion.  L’ancienne vice-présidente de la Banque Mondiale a félicité le Premier ministre pour le rapport du Togo et pour sa participation au panel sur l’ODD7 qui, rappelons le, vise à  garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable. Elle a donc exploré avec lui les possibilités d’accélérer les progrès en matière d’énergies renouvelables.

Le gouvernement togolais, représenté par le ministère des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration, a conclu ce jeudi 19 juillet 2018, un amendement d’accord de siège avec le groupe African Guarantee Fund (AGF), ex-fonds GARI dont le siège était déjà à Lomé.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’Adidjatou Zanouvi (photo), Directrice générale de l’agence, et d’Afétsé Abra, Secrétaire générale du ministère des affaires étrangères.

Ainsi, le fonds GARI (Fonds de Garantie des Investissemnts privés), devenu AGF, pour les petites et moyennes entreprises de l’Afrique de l’ouest, entend faire de Lomé un pôle par excellence du secteur privé  dans la sous-région. Egalement vise-t-il à accroitre la formation des acteurs des PMI-PME, en vue d’accroitre leur compétence sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux.

Selon les responsables du fonds, avec le choix de Lomé comme siège régional, c’est un peu plus de 75 millions de dollars, soit environ 42 milliards FCFA, qui seront accordés comme garantie aux institutions financières, pour lever directement 82 milliards FCFA, en vue de financer des PMI-PME togolaises.

A cela s’ajoute, le projet d’assistance technique pour accroitre les capacités de production des Petites et moyennes entreprises togolaises.

Pour Adidjatou Zanouvi, directrice générale de l’AGF, « nous avons également le projet d’installer au Togo un incubateur ». Ce projet devrait donc permettre d’apporter un appui aux porteurs d’initiatives, dès le premier stade et de booster la création d’entreprise.

Pour rappel, l’African Guarantee Fund, a pour objectif d’accompagner les PME-PMI. Avec pour mission principale, d’atténuer les risques liés au financement du secteur, elle apporte également des garanties de fonds aux institutions financières, en vue d’un meilleur accompagnement des entreprises.

La semaine dernière, le ministre nigérian de l’énergie, des travaux publics et du logement, Babatundé Fashola, annonçait que les clients internationaux auxquels son pays fournissait de l’électricité se devaient de régler leurs impayés au risque de se voir déconnectés du réseau. Pays au rang desquels se trouve le Togo, en plus du Niger et du Bénin.

Suite à cette déclaration, le ministre togolais de l’énergie et des mines, Marc Ably-Bidamon (photo), a tenu une rencontre avec les responsables de la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET). L’objectif de cette réunion était de trouver des solutions afin d’éviter les désagréments qui pourraient découler de cette cessation de fourniture.

Le responsable du département énergétique a donc donné des instructions afin de régler les engagements du Togo vis-à-vis de la Communauté Electrique du Bénin (CEB), service chargé de recevoir l’électricité de la Société Nigériane de Commerce d’Electricité (NBET) et d’assurer son transport et sa distribution au Togo et au Bénin. 

Le Togo qui s’est récemment doté d’une stratégie globale d’électrification à l’horizon 2030, prévoit d’intensifier les investissements pour la mise en place de ce plan audacieux. Plan qui, rappelons-le, devrait porter la couverture du territoire national à 50% en 2020, 75% en 2025, puis 100% en 2030, avec dans le viseur l’installation de centrales thermiques et solaires pour assurer l’indépendance énergétique du pays. 

Le Togo dépend encore à près de 50% de fournisseurs extérieurs, tels que le Ghana et le Nigeria, pour la couverture de ses besoins énergétiques.

Le Premier ministre Komi Sélom Klassou, a exposé ce mardi 17 juillet, à New York, siège des Nations Unies, les progrès du Togo dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, notamment des 6 ODD, objet de revue à l’occasion de la troisième édition du FPHN :

ODD 6

Le Togo a mis en place une stratégie de préservation des ressources en eau. Ainsi, le taux de desserte en eau potable est passé de 50% en 2015 à 52% en 2017. Cependant, les défis liés à l’accès aux infrastructures d’assainissement sont encore importants dans le sens où seulement 7% y ont accès en 2017. 1348 anciens forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH) ont été réhabilités et 1401 nouveaux forages ont été réalisés. 

ODD 7

Un projet d’électrification de près de 271 localités rurales est en cours sur la période 2017- 2018. Quatre microcentrales solaires photovoltaïques d’une puissance totale cumulée de 600 KWc ont été installées de même que 10 000 lampadaires solaires dans les cinq régions du Togo. Le taux d’accès à l’électricité est passé de 22,5% en 2008 à 35,6% en 2016. Au niveau de l’électrification rurale, ce taux est passé de 3% en 2008 à 6,3% en 2016.

ODD 11

La proportion des localités de plus de 5000 habitants dotées de schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) à ce jour, est passée de 31% en 2015 à 37% en 2017. Il a été construit 540 logements sociaux et, dans le cadre de la gestion des ordures ménagères, un centre d’enfouissement technique d’une capacité de 250 000 tonnes d’ordures ménagères par an.

ODD 12

On note plus de 1343 ha périmètres irrigués et de bas-fonds, avec maîtrise totale de l’eau et 20 zones d’aménagement agricole planifiée (ZAAP) sur une superficie de 1729 ha facilitant l’accès à la terre à plus de 2561 producteurs.

Dans le domaine des achats publics durables au Togo, un accord de micro financement a été conclu avec l’ONU-Environnement pour la mise en œuvre du projet dénommé : « Achats publics durables et éco-étiquetage », qui permettra à terme de disposer d’une politique nationale des achats publics durables (APD) et de son plan d’action. 

ODD 15

La part des superficies des écosystèmes protégés a progressé en passant de 7 % à 7,4% entre 2011 et 2015. La superficie des forêts aménagées, enrichies ou restaurées s’est élevée à 7595 ha ; 11 712 ha ont été développés pour l’agroforesterie ; 450 000 ha de surfaces forestières ont été mises sous aménagement durable et plus de 8398 ha ont été reboisés en espèces forestières dans les forêts étatiques.

ODD 17

Le gouvernement a créé, en 2012, l’Office togolais des recettes (OTR) et une holding d’Etat dénommée Togo Invest Corporation pour mobiliser les ressources internes de l’Etat. Il s’agit également d’optimiser les partenariats publics-privés pour des investissements majeurs et de contribuer à l’amélioration du climat des affaires. Le Togo bénéficie du programme Threshold du Millenium Challenge Corporation (MCC) des Etats Unis et, depuis 2017, du visa textile African Growth Opportunities Act (AGOA) qui lui permet d’exporter les produits textiles et de l’habillement vers les Etats Unis à des conditions préférentielles.

DEFIS ET PERSPECTIVES

Les défis majeurs auxquels doit encore faire face le Togo dans la mise en œuvre des ODD sont relatifs à la sécurisation du foncier, à la décentralisation, à la digitalisation de l’économie, au système statistique national, au renforcement des capacités des ressources humaines et au financement de l’économie.

La Chambre de commerce et d’industrie de Togo (CCIT), ouvre du 5 au 20 septembre prochain, à Baguida (ville côtière à 24 km de Lomé), la première édition de la « Quinzaine commerciale des vacances ». 

L’évènement qui vise à offrir aux opérateurs économiques togolais, une nouvelle vitrine pour accroitre leur visibilité et promouvoir leurs produits, en est à sa toute première édition. Il permettra, selon les organisateurs, d’une part, de créer un dynamisme autour des activités commerciales et entrepreneuriales, et d’autre part, de rapprocher davantage les populations pendant ces vacances. 

Ainsi, durant les 15 jours que vont durer les activités foraines, acheteurs, vendeurs, opérateurs économiques et annonceurs se partageront 80 stands modernes de 8m2, et 35 stands de restauration.

Pour Essohanam Passou, directeur de l’action commerciale et de la promotion, l’initiative a pour objectif de « porter l’activité commerciale au plus haut niveau », et de permettre aux parents et aux élèves de la ville de Baguida et de ses environs, de se procurer le nécessaire pour débuter l’année scolaire.

Cette quinzaine commerciale des vacances répond également à la promesse de la CCIT en 2016, d’étendre les activités foraines aux villes périphériques de Lomé ainsi qu’à toute l’étendue du territoire.

La Banque mondiale vient d’annoncer l’approbation d’un financement de 30 millions de dollars (plus de 16 milliards de francs CFA) en faveur du Togo.

Ce financement de l’IDA est destiné au Projet d’infrastructure et de développement urbain (PIDU). Le premier volet de ce projet s’attellera à rénover, réhabiliter et améliorer les infrastructures dans les quartiers mal desservis de trois villes (Lomé, Kara, Dapaong).  

Le second volet quant à lui, vise à renforcer les capacités institutionnelles des sept villes les plus peuplées du pays (Atakpamé, Dapaong, Lomé, Kara, Kpalimé, Sokodé, Tsévié), notamment grâce à une assistance technique et à des formations en gestion durable du développement urbain. « Le Togo connaît un développement urbain rapide, mais les services d’infrastructures sont inadéquats dans la plupart des villes secondaires. Avec ce nouvel investissement, il s’agit d’améliorer les conditions de vie des habitants de certaines villes. Le projet va également aider à améliorer les services d’aménagement urbain, ce qui pourrait déboucher par la suite sur d’autres investissements », a expliqué Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo.

Environ 2,3 millions de personnes devraient bénéficier de cette initiative qui vise à réduire les lacunes dans la prestation des services publics dans les villes concernées.